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En trente ans et dix films, Nanni Moretti a accumulé les récompenses internationales comme aucun autre cinéaste italien de sa génération. Grand Prix spécial à Venise 1981 pour Sogni d'oro, Ours d'argent à Berlin 1986 pour La Messe est finie, Prix de la mise en scène à Cannes 1994 pour Journal intime, Palme d'or à Cannes 2001 pour La Chambre du fils, son chemin est pavé de métaux précieux.
Rien de moins académique pourtant que son cinéma, qui semble toujours écrit à la première personne : acteur principal de tous ses films, depuis Je suis un autarcique (1976, peut-être le seul long métrage jamais tourné en Super 8 mm) jusqu'au Caïman (2006), c'est lui qui nous parle, qui nous raconte ses amours (Bianca, 1983), ses désillusions politiques (Palombella rossa, 1989), sa lutte contre la maladie (Journal intime), sa joie d'être père (Aprile, 1998), sa détresse devant la mort d'un enfant (La Chambre du fils), même s'il s'agit souvent d'une autobiographie décalée.
Dans la caméra qu'il promène ainsi depuis trois décennies se reflète toute la société italienne, avec ses crises, ses emportements, ses luttes politiques, retransmis à travers son prisme personnel. Militant, Moretti sait donner de la voix dans tous les combats citoyens.
Son cinéma de l'ambiguïté, qui mêle confidence narcissique et mise à distance, n'a guère d'équivalent (sinon celui, dans le documentaire, de Michael Moore, pareillement investi dans son œuvre). En tout cas, il s'agit sans conteste, d'un des plus grands réalisateurs modernes.
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