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Le récit d'un désir d'enfant qui entraîne un jeune couple, Pierre et Géraldine, au coeur d'un voyage initiatique au bout du monde : le Cambodge.
Pierre et Géraldine cherchent à adopter un enfant. Les voilà au coeur d'un voyage initiatique au bout du monde, dans un pays martyrisé par l'Histoire : le Cambodge. A travers leur quête, le couple fait face à ses peurs, ses égoïsmes. Il se déchire, se rapproche et en sort à jamais transformé.
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" Les enfants grouillent dans les films de Bertrand Tavernier. Une fillette, sur la lande bretonne, qu’un pédophile tente de séduire avec u
" Les enfants grouillent dans les films de Bertrand Tavernier. Une fillette, sur la lande bretonne, qu’un pédophile tente de séduire avec une poupée (Que la fête commence). Des bergers violés et assassinés par Bouvier le Terrible (Le Juge et l’Assassin). Des gamins noirs frigorifiés par une éclipse de soleil (Coup de torchon). Les élèves d’une école maternelle en région sous-développée (Ça commence aujourd'hui). Tant d’autres, enfants gâtés, autistes, gamins parqués dans les squares de la rénovation urbaine, enfants du divorce, déguenillés du Moyen Age, nourrissons abandonnés dans un dortoir sous le bombardement. Il semblait écrit qu’il s’attaque un jour au problème de l’adoption. Et, pourtant, c’est sa fille Tiffany (coscénariste avec son compagnon Dominique Sampiero), auteur d’un roman sur le milieu humanitaire de Calcutta qu’il aurait voulu adapter. (...)
Holy Lola (...) mêle trois sujets : la peinture d’un pays martyrisé par l’histoire, peuplé d’"anges et de fantômes cherchant Dieu au plafond", et miné par la corruption. Une comédie de moeurs à la saine misanthropie sur les Français qui se retrouvent là-bas au même hôtel, « Loft Story » pour pistonnés, radins, beaufs en survêt Adidas, favorisés à la compassion sadique, buveurs de Martini, mais aussi portraits de femmes en détresse, à l’image de cette émancipée qui claque la porte de cette collectivité factice et assume l’audace d’adopter un enfant atteint d’une hépatite B. Un regard complice sur un couple, enfin, dont l’harmonie est menacée par l’impossibilité de procréer ou d’adopter.
C’est évidemment ce troisième volet qui fait décoller le film. D’abord grâce au charisme de deux comédiens, Isabelle Carré et Jacques Gamblin, que l’on sent surinvestis par le propos, et qui nous offrent, au moment où ils prennent réellement possession de leur fille, un moment d’émotion inouïe. (...)
On retrouve la pudeur du metteur en scène dans sa façon de transformer le douloureux calvaire de l’adoptant en une aventure courtelinesque.(...)
En dépeignant, comme toujours, des personnages qui vont jusqu’au bout de leur « mission », Bertrand Tavernier ouvre un nouveau dossier sociopolitique, pousse un nouveau coup de gueule. Les scènes filmées caméra sur l’épaule transfusent ses sentiments. Elles sont au diapason de l’élan rythmique apporté par le compositeur Henri Texier, de la sincérité d’un cinéaste qui, d’un film à l’autre, se remet en question. Holy Lola est peut-être un film mineur dans la carrière de ce bouillant insurgé. Il y libère néanmoins, comme jamais, cette émotion qui est sa marque de fabrique"
" Qu'est-ce qui fait courir Bertrand Tavernier ? En premier lieu, à n’en pas douter, l’amour du cinéma. Qui l’a conduit cette fois jusqu’au
" Qu'est-ce qui fait courir Bertrand Tavernier ? En premier lieu, à n’en pas douter, l’amour du cinéma. Qui l’a conduit cette fois jusqu’au Cambodge. Le prétexte ? La quête d’enfant, celle où se lancent Géraldine et Pierre, qui deviennent les guides du spectateur en pays khmer. Découverte, impressions, choc, tout cela est dans la nature du film et en fait le prix. (...)
Le monde vu par les yeux des acteurs, la proposition est belle. Et puis le désir d’enfant, l’adoption, pourquoi des gens des pays riches viennent-ils acheter les enfants des pays pauvres, et plus encore pourquoi les gens des pays pauvres vendent-ils leurs enfants aux gens des pays riches ?
Le film « travaille » ces questions-là, sans doute, et de manière trop hâtive peut-être celle de la corruption, mais la place accordée par le scénario aux tracas administratifs, dont on veut bien croire qu’ils sont tels que montrés par le film, lui fait courir en permanence le risque du dérapage. Par moments, le point de vue du consommateur s’impose, l’opinion du client mécontent prend le pas, le film peut alors susciter la gêne. L’enjeu est ailleurs, sans doute, que le traitement médiatique à vocation « sociétale » risque de masquer : qu’est-ce que cela signifie de tourner aujourd’hui un film dans un pays martyrisé, dans une ville où chaque visage, chaque regard porte la marque de l’horreur vécue (2 millions de morts, près de 1 Cambodgien sur 4 emportés par la folie meurtrière des Khmers rouges) ? Holy Lola contient la réponse à la question, le film est la réponse, et au-delà des apparences, au-delà de sa qualité documentaire, qui entrouvre une porte sur la réalité vécue chaque jour par les Cambodgiens, il relève de l’autoportrait : qui sommes-nous, nous qui en passant considérons cette réalité-là ?"
"La fin justifie-t-elle les moyens ? Evidemment non. Mais quand Pierre et Géraldine (Jacques Gamblin et Isabelle Carré, viscéralement dans
"La fin justifie-t-elle les moyens ? Evidemment non. Mais quand Pierre et Géraldine (Jacques Gamblin et Isabelle Carré, viscéralement dans la justesse de leur personnage) débarquent au Cambodge avec leur agrément pour adopter, ils n'ont qu'une idée en tête : trouver cet enfant.
[...] Sur base d'un scénario rédigé par sa fille Tiffany et son mari écrivain, Dominique Sampiero, Bertrand Tavernier a choisi d'évacuer toute distance en se glissant au milieu d'eux. On va donc tout vivre avec eux : ronde des orphelinats, confrontation avec les autorités françaises et cambodgiennes, menaces de trafics, angoisse, jalousie, méfiance, mais aussi entraide de la petite communauté d'adoptants. La caméra, placée à hauteur d'homme, se met au service de cela, sans jamais s'égarer. Elle capte autant les fous rires que les colères, la détresse que les espoirs. Tavernier, qui intègre les lacunes et dérives mais se refuse au débat politique, laisse parler les images sans voyeurisme et sans engagement. Ce parti pris, un peu déconcertant de la part d'un cinéaste engagé tel que lui, est magnifiquement tenu. A ce niveau, le film, dont le mouvement intérieur est calqué sur l'attente interminable vécue par les adoptants, a valeur documentaire. Et le jeu si naturaliste de Gamblin et Carré, bouleversants de sincérité et de vulnérabilité, ajoute à cette dimension. [...]"
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