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Marseille, 1934. Siffredi a juré de venger la mort de son ami Capella, quitte à mettre la ville à feu et à sang...
Marseille, 1934. Au coeur d'une guerre des gangs, Siffredi a vu mourir dans ses bras son ami Capella. Quelques années ont passé mais il n'a pas renoncé à retrouver les coupables. Il a juré de se venger, quitte à mettre Marseille à feu et à sang... Le tandem Delon/Deray se reforme pour donner suite à "Borsalino", l'un des plus grands succès du cinéma français des années 70.
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" Quatre ans ont passé. Mais le récit de Borsalino & Co (1974) s’enchaîne directement sur la fin du
" Quatre ans ont passé. Mais le récit de Borsalino & Co (1974) s’enchaîne directement sur la fin du premier opus. Après la mort de François Capella, dans les bras de son ami Siffredi, c’est par son enterrement que s’ouvre cette suite.
Jean-Paul Belmondo fait une apparition figée, sous la forme d’une photographie gravée sur la tombe de son personnage.
Au scénario, le quatuor Carrière-Cau-Sautet-Deray a fait place à un simple duo Pascal Jardin-Jacques Deray. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le film soit moins ambitieux. Au contraire. Tout, ici, multiplie le spectacle jusqu’au paroxysme. Et jusqu’à l’onirisme, fait suffisamment rare dans le cinéma de Jacques Deray pour être signalé (...)
L’ère des truands « romantiques » est bien finie. S’ouvre le temps du poison, de la gangrène fasciste qui innerve toutes les strates de la société. Le film court le long de ces années 1930, de l’avènement d’Hitler au pouvoir en Allemagne, jusqu’à la victoire du Front Populaire dans notre pays.
Deray cisèle sa toile de fond. Cette nouvelle aventure de Roch Siffredi (la « petite histoire ») est racontée en contrepoint de la scène politique et sociale, plus vaste et plus collective. Deray n’hésite pas à filmer, en écho à l’action principale, une manifestation ouvrière réprimée par une charge de police (...)
Le film entier, même (et surtout) la vengeance achevée, donne l’impression que Roch Siffredi est un mort-vivant. Deray, s’il n’a pas gommé ses couleurs habituelles, les a considérablement atténuées. Nous sommes au bord d’un gouffre que l’on pressent obscur et profond. Les personnages qui s’y débattent semblent hallucinés. On peut compter sur les doigts d’une main les séquences qui se déroulent dans la lumière du jour. Le plus souvent, le film baigne dans une demi-teinte du soir et de matin, entre chien et loup, ou bien dans des nuits noires et poisseuses (...)
Le truand marseillais, en ces années crépusculaires, nous donne à voir un geste qu'un aréopage de dignitaires nazis accomplira bientôt à une toute autre échelle. "
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