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Sous le nom d'Armaguedon, Louis Carrier cherche à se venger de la société en défiant la police par des menaces terroristes.
Louis Carrier, modeste artisan, devient soudain riche après un héritage. Avec cet argent inespéré, il décide de se venger de la société en défiant la police par des menaces terroristes. Il projette de faire exploser une bombe en direct à la télévision... Delon retrouve son metteur en scène de "Traitement de choc" pour un suspense hors-normes, où ni flic, ni voyou, il endosse le rôle surprenant d'un psychanalyste enrôlé dans la traque du criminel. #Ce film est précédé d’une préface de Jérôme Wybon, réalisateur de documentaires sur le cinéma et consultant dans l’édition vidéo de films de patrimoine.
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" Un homme fuit la société. Il abandonne tout, métier, amis, amie, et s’enferme dans une chambre qu’i
" Un homme fuit la société. Il abandonne tout, métier, amis, amie, et s’enferme dans une chambre qu’il dépouille de toute aspérité, de tout objet pourvu de signification sociale. Il ne reste plus que lui et des murs blancs, et sa contemplation semble le dissoudre dans la blancheur ouateuse, immatérielle dans le néant. C’était La vie à l’envers, premier film d’Alain Jessua. Et treize ans après, voici l’envers de La vie à l’envers. Jessua au fond n’en finit pas de chercher l’envers de la vie, que d’autres appellent imaginaire. Un autre de ses personnages, Bob, dans Jeu de massacre, cherchait lui aussi l’envers. Il avait cru trouver une porte d’accès dans les récits d’aventures et la bande dessinée. Il avait suffi qu’un héros lui ressemblât pour qu’il se mît à son tour à lui ressembler. Vertige du jeu des miroirs et des images. Plus tard encore, un autre film : Traitement de choc, une déception pour de nombreux admirateurs de Jessua. Pourtant, en sourdine, le mirage demeure. Poursuivre sa jeunesse, la prolonger à tout prix, c’est encore échapper à la vie et à ses lois inexorables. Après le néant et l’invincibilité, l’immortalité, obsessions de tous les mythes, fussent-ils de quatre sous. Il manquait la volonté de puissance, le rêve de domination et de conquête, et l’immortalité pour le prix de la vie. C’est fait, voici Armaguedon.
Si je rappelle ici la carrière d’Alain Jessua, c’est que ce cinéaste n’est pas de ceux dont on entend souvent parler, et peut-être que ses autres films ne sont pas dans toutes les mémoires. Louis Carrier, pauvre solitaire lui aussi, ou plutôt tout seul pour affronter l’angoisse, fait ce que font beaucoup d’hommes et femmes : il se raconte des histoires. (…) Louis Carrier puise dans la télévision ce que Bob puisait dans la bande dessinée. Bob avait envie d’être un héros invincible, Louis a le rêve gaullien de s’adresser à tout le monde, et de changer le cours des choses en quelques minutes de télévision.
(…) Là encore, on retrouve Jessua, celui des deux premiers films au moins : en mettant en scène des personnages qui ne peuvent se satisfaire d’hallucinations, comme tout le monde, il éclaire de l’intérieur, toute la lourde machine mise en place par la société pour dévoyer l’imaginaire. Peu importe qu’il le fasse exprès ou non, mais Armaguedon est bien une remise en cause du fonctionnement des medias.
(…) la reproduction que le film opère du fonctionnement de la communication de masse est plus complexe que le schéma esquissé ne le laisse supposer. Il faut signaler, au moins, la part importante prise par l’expert (le Dr Ambrose), qui éclaire la place de l’institution psychiatrique par rapport à celle des media, les deux reléguant la police dans le rôle final de bourreau, le seul qui soit à sa mesure.
Mais peut-être que le véritable héros de l’affaire, c’est Albert, l’ami fidèle, qui ne tolère plus d’être appelé Einstein, et n’accepte pas le crime. D’un côté, il est — comme il se doit dans le récit d’aventures - le second costaud et pas très malin, genre Lothar à l’ombre de Mandrake. De l’autre, il est celui qui ne peut se révolter, celui qui subit, autrement dit, en fin de parcours, le téléspectateur condamné à vivre l’imaginaire des autres, dans les formes choisies par les autres."
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