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Donato, maître-nageur sur la plage de Praia Do Futuro, au Brésil, sauve de la noyade un touriste allemand, Konrad. Amoureux, il le suit en Allemagne.
Donato, maître-nageur sur la plage de Praia Do Futuro, au Brésil, sauve de la noyade un touriste allemand, Konrad. Amoureux, il décide de tout quitter pour le suivre en Allemagne. Sans nouvelles depuis des années, Ayrton, son frère devenu adulte, le retrouve à Berlin. Ensemble, ils tentent de renouer le lien perdu.
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" Karim Aïnouz réussit un film fulgurant de beauté, entre envolées poétiques et réalisme psychologique, une œuvre lente et insidieuse, qui c
" Karim Aïnouz réussit un film fulgurant de beauté, entre envolées poétiques et réalisme psychologique, une œuvre lente et insidieuse, qui côtoient souvent les cieux, ceux que le cinéaste aime filmer en fond de cadre et qui se perdent dans la mer, au-dessus des plages de l’avenir que nous promet le titre..."
Frédéric Mignard" Karim Aïnouz a un vrai talent pour filmer les corps, les lieux, les sensations fortes, le vide. Hélas, son scénario manque singulièrement
" Karim Aïnouz a un vrai talent pour filmer les corps, les lieux, les sensations fortes, le vide. Hélas, son scénario manque singulièrement d'étoffe (...) Mais il saisit bien les rapports singuliers qu'entretiennent les personnages avec le monde, entre détachement, attachement tendu et déroute de naufragé"
Jacques Morice" On entre dans Praia do Futuro (plage du futur en français) au son des accords écorchés du groupe Suicide alors que, dans un désert parsemé
" On entre dans Praia do Futuro (plage du futur en français) au son des accords écorchés du groupe Suicide alors que, dans un désert parsemé d’éoliennes, deux motards font vrombir leur moteurs sur les dunes. Avec cette introduction offrant un choc visuel et sonore entre l’incroyable paisibilité du paysage et les accélérations nerveuses des motos, le film annonce d’emblée ce qui le travaillera de bout en bout : la dissonance ou l’adéquation entre les lieux et ceux qui les occupent ou les traversent. Des corps aux décors, le cinéaste brésilien Karim Aïnouz ausculte et cartographie notre époque.
La praia do futuro du titre longe le nord de la côte brésilienne, en bordure de l’importante ville de Fortaleza. Dans les années 1970, tout un quartier émergea autour de cette plage avant que, progressivement, on ne s’aperçoive que l’air marin – le deuxième plus salé derrière celui de la mer morte – grignote petit à petit ce projet tourné vers l’avenir. Maisons et matériel s’évanouissent silencieusement comme l’explique Donato (Wagner Moura) à son amant allemand Konrad (Clemens Schick), qui lui reproche ensuite de parler sans considération pour le fait qu’il vient de perdre un très bon ami, noyé dans les vagues au large de la praia do futuro. Pourtant, la tonalité mélancolique de l’exposé de Donato sur la dissolution d’une utopie urbaniste n’est, dans une certaine mesure, qu’une autre face d’un sentiment partagé avec l’endeuillé Konrad. Dans le décor balnéaire où s’épanouissent les corps virils des surveillants de plage, un seul corps manque à l’appel (celui du noyé) et c’est soudain toute une histoire sentimentale en devenir qui semble sur le point de s’éteindre : enfin résigné à l’idée que jamais son ami ne sera retrouvé, Konrad s’apprête à quitter le Brésil et son amant.
De l’autre côté de l’océan, sans que cela n’ait été annoncé, on retrouve finalement les deux amants ensemble à Berlin. Cette fugue impromptue de Donato, rythmée par trois chapitres dont les titres organisent un parcours allant d’une sensualité morbide à une désintégration charnelle (« L’étreinte du noyé », « Le héros coupé en deux » et « Un fantôme qui parlait allemand »), offre l’occasion à Karim Aïnouz de faire varier sa palette chromatique entre les couleurs chaudes de la praia do futuro et la grisaille de la métropole allemande. Mais, surtout, par le biais d’un montage elliptique, la disparition du protagoniste brésilien prend la forme d’une courbe convexe, plongeant avant de refaire surface..."
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