Jan Schomburg et Maria Schrader - En souvenir de soi
VIDEO | 2014, 15' |Dans son premier long-métrage, L'Amour et rien d'autre, Jan Schomburg traitait déjà de la recon1
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Lena a 40 ans lorsqu’elle perd la mémoire, et ainsi l’intégralité d’elle même. Un choix s’impose alors : retrouver qui elle était ou devenir quelqu’un d’autre.
Lena Ferben a vécu quasiment la moitié de sa vie lorsqu’elle perd la mémoire, et ainsi l’intégralité d’elle même. Son mari devient subitement un étranger, ses amis des inconnus et sa vie se transforme alors en une véritable fiction. Un choix s’impose alors pour Lena : retrouver ce qu’elle était ou devenir quelqu’un d’autre ...
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" Lena n’est jamais là où on l’attend. Déjà, L’amour et rien d’autre épousai
" Lena n’est jamais là où on l’attend. Déjà, L’amour et rien d’autre épousait les soubresauts de son héroïne, comme un électrocardiogramme, plongeant au plus profond d’une dépression sans issue, et ménageait un très surprenant retour à la lumière, à l’apaisement. En suivant cette autre héroïne et ses réactions imprévisibles, Jan Schomburg confirme son amour déroutant de la rupture de ton. Si Lena commence comme un drame, il en abandonne vite les codes et les archétypes pour glisser vers un genre moins identifiable, comme si le cheminement de l’héroïne contaminait la forme du film. (...) A travers son personnage, grain de sable dans l’engrenage bien huilé des relations sociales, Jan Schomburg jette un regard amusé sur les prétentions de ce milieu dont l’intellectualité proclamée se voit concurrencée par les petites mesquineries du quotidien et qui devient vite le théâtre d’un mini vaudeville. L’ironie est encore plus efficace quand elle s’exerce aux dépens de l’héroïne, rattrapée par ses préjugés. Sa perte de mémoire occasionne en effet une mise à distance du personnage d’intellectuel, de l’écrivain radical qu’elle a pu être et la nouvelle Lena a bien du mal à comprendre son jargon et ses lubies passés. Dénuée de toute idée préconçue, l’amnésique démonte les biais et les failles de celle qui enseignait à ses étudiants à quel point notre identité est surdéterminée.(...) Dans Lena, Jan Schomburg déplace les enjeux liés à la perte de la mémoire au cinéma. Le modèle de la quête subsiste mais celle-ci ne concerne plus tant la reconquête du passé que l’exploration du corps et des émotions."
Sophie Yavari" Le film ne cesse de balancer entre un sérieux de plomb autour du cas clinique de Lena, et une envie plus aventureuse et ludiq
" Le film ne cesse de balancer entre un sérieux de plomb autour du cas clinique de Lena, et une envie plus aventureuse et ludique d’en faire un élément perturbateur de son univers. Il s’avère que Lena a subitement perdu toute sa mémoire biographique : elle ne sait plus qui elle est, ne reconnaît plus ses proches. Faute de pouvoir recouvrer cette mémoire, elle se base sur ses effets personnels (dont un journal intime très utile) pour s’efforcer de jouer son propre rôle, au grand dam de son mari qui est le mieux placé pour voir à quel point ce comportement est celui d’une étrangère, d’où l’étrangeté profonde de la situation. Jan Schomburg, bien motivé par ce personnage, en fait l’héroïne de péripéties qui sont autant de pistes lancées par le postulat qu’elle représente : séparée de son identité, elle la redécouvre d’un œil extérieur et s’en fait un masque – progressivement, paramètre important car la progression épaissit l’étrangeté. Dans ces moments où le cinéaste s’intéresse à la position de Lena comme agent perturbateur et source de remise en question, sa relation au personnage paraît nettement plus saine, plus sincère eu égard à son projet, plus productive finalement, que quand il se sent obligé de rappeler qu’elle est une malade, égarée et affligée par son état, et de lui jeter un regard compassé et pénible. Qu’ils aient des ratés ou qu’ils réussissent trop bien, les efforts de mimétisme de Lena ont la faculté de soulever à chaque fois un effet secondaire intéressant. Le changement de Lena en étrangère distend évidemment les liens affectifs et sociaux (notamment conjugaux, d’où un dérapage retentissant), et il dissout aussi les interdits de communication, ce qui peut s’avérer gênant pour les autres quand, désireuse d’arborer son masque d’elle-même, la femme exprime sur sa relation passée avec ses proches des choses qu’elle était supposée taire.
Balançant entre comédie et malaise, Schomburg fait comme un inventaire des conséquences sociales possibles d’une telle situation, ce qui ne manque pas de largesse de vue, même s’il pousse avec une acuité inégale l’observation de ces répercussions, comme de peur d’éparpiller trop le récit. Mais c’est certainement à la fin qu’il atteint le mieux l’expression de l’étrangeté, en la révélant dans le regard d’un autre et en la partageant avec nous."
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