Eugène Green : "Je tenais à ce qu’on entende la ville, autant qu’on la voit"
Lisbonne est au coeur de La Religieuse portugaise d'Eugène Green. "En apprenant le portugais, il m'a semblé me rap1
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Julie est une actrice française et lusitophone. Elle découvre Lisbonne et ses habitants alors qu'elle doit jouer dans une adaptation des "Lettres portugaises".
Julie de Hauranne, une jeune actrice française parlant la langue de sa mère, le portugais, mais qui n’a jamais été à Lisbonne, arrive pour la première fois dans cette ville, où elle doit tourner dans un film inspiré des "Lettres Portugaises" de Guilleragues. Elle se trouve vite fascinée par une religieuse qui vient prier toute les nuits dans la chapelle de Nossa Senhora do Monte sur la colline de Graça. Au cours de son séjour la jeune femme fait toute une série de rencontres, qui, à l’image de son existence antérieure, semblent éphémères et sans suite, mais après une nuit où elle parle enfin avec la religieuse, elle entrevoit le sens de sa vie et de son destin.
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"L’ambition d’Eugène Green n’en est pas moins réelle, qui emprunte les chemins de traverse et qu&rsquo
"L’ambition d’Eugène Green n’en est pas moins réelle, qui emprunte les chemins de traverse et qu’il confronte cette fois aux sublimes Lettres de la religieuse portugaise (...). Ce sont alors entrelacs entre mots d’aujourd’hui et phrases d’hier, rencontres fantasmées et découvertes réelles, tout vient à se mêler, à se confondre, les impressions et les sentiments, les langues et les époques, et les accents du fado.
C’est étonnamment prenant, et très beau."
"Il faut d’évidence un cinéaste comme Eugène Green pour donner sens et beauté à une telle his
"Il faut d’évidence un cinéaste comme Eugène Green pour donner sens et beauté à une telle histoire. Green est un chasseur pacifique, un révélateur de fantômes (les absents qu’on ne voit pas mais qui sont là, ceux qu’on voit sans qu’ils soient là) au sens fort du mot. Il réalise ici son film le plus accompli, ses plus belles prises. Grâce à une maîtrise impressionnante de son art et des outils qu’il s’est fabriqués pour atteindre son but : une capture somptueuse, large (des panoramiques à 360 degrés sur les hauteurs de Lisbonne), des couleurs et des lumières (dues à son chef opérateur habituel, Raphaël O’Byrne), une captation précise et exhaustive des sons (due à son ingénieur du son Vasco Pimentel). L’image et le son sont portés à un tel degré de tension, d’intensité et d’attention que le présent de l’enregistrement cinématographique rend soudain compte de l’épiphanie de chaque instant.
Mais ces deux outils ne seraient rien sans les deux autres : d’abord les acteurs – qui incarnent leurs personnages au sens propre du terme –, filmés très souvent face caméra, comme s’ils s’adressaient à nous. Ensuite la parole, qui, dans la grande tradition chrétienne, est action, création chez Eugène Green. Comme dans tous ses films, les comédiens font ici les liaisons entre les mots, léger décalage avec la réalité de notre langue qui nous place dans un état de perception et d’écoute extraordinaire.
C’est à travers ce dispositif somme toute très technique, artisanal et prosaïque, ce tamis esthétique savamment mis au point au fil des films que Green tisse peu à peu le filet qui va lui permettre de nous révéler l’invisible, de nous convertir peu à peu à un état de sidération purement physique, comme dans la scène proprement hallucinatoire où la religieuse et la jeune actrice ne semblent soudain ne plus faire qu’une, se superposer l’une à l’autre dans l’image. Et de nous laisser, au final, dans un état d’émotion incomparable."
" On se disait depuis un moment qu’Eugène Green filmait comme un Portugais. Ou alors que José Alvaro Morais, Jo&at
" On se disait depuis un moment qu’Eugène Green filmait comme un Portugais. Ou alors que José Alvaro Morais, João Botelho et Miguel Gomes avaient tous eu Robert Bresson pour prof. Notre confusion se dissipe avec cette Religieuse portugaise assez éloignée des Lettres arrangées par Guilleragues, mais très proche de Lisbonne (...).
(...) La vérité, c’est donc que Green et les Portugais filment pascalien, c’est-à-dire avec terreur et joie. Le plus beau, avec tout ça, c’est que ça marche, si l’on peut dire, du feu de Dieu."
(...) La Religieuse portugaise est à ce jour l’opus le plus heureux et le plus aérien de la filmographie greenienne (...)."
" Le film est une quête sentimentale, spirituelle et... linguistique. Ce que Green met en scène tient, aussi, à la
" Le film est une quête sentimentale, spirituelle et... linguistique. Ce que Green met en scène tient, aussi, à la distinction entre langue maternelle et langue d'adoption, à cette sensation étrange que l'on éprouve parfois vis-à-vis d'une langue étrangère et pourtant familière, une langue qu'on a l'impression d'avoir parlée dans une vie antérieure. Ici, c'est le portugais - un voyage en soi. Muito obrigado."
Jacques MoriceRacimolatore au sujet de
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