Claude Miller nous a quittés
Le réalisateur de La Meilleure façon de marcher nous a quittés à 70 ans. Entre l'enfant de Montreuil et le c1
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David est aveuglé par l'amour qu'il porte à Lise, son amie d'enfance. Celle-ci, mariée, ne cesse de le repousser. L'amour de David devient alors dévastateur...
David Martinot est comptable dans une bourgade d'Isère. À son entourage, il dit passer tous les week-ends auprès de ses parents malades. Mais ceux-ci sont morts depuis longtemps. Et ses week-ends, il les passe dans un chalet isolé de montagne, où toutes ses pensées sont pour Lise, son amour d'enfance. Mais Lise est aujourd'hui mariée, et mère d'un enfant. David la poursuit sans cesse, lui écrit, lui téléphone. Jusqu'au jour où le mari de Lise, se rend au chalet pour avoir une explication avec David. #Ce film est précédé d’une préface de Jérôme Wybon, réalisateur de documentaires sur le cinéma et consultant dans l’édition vidéo de films de patrimoine.
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" Si le chalet où se rend David, en prétextant une visite à des parents décédés depuis longt
" Si le chalet où se rend David, en prétextant une visite à des parents décédés depuis longtemps, n’a rien, dans sa banalité de résidence secondaire, de la demeure victorienne de Psychose, ou de l’âpreté désolée des Hauts de Hurlevent, la même farouche étrangeté l’isole du monde, une frontière pointille son inviolabilité, le petit panneau ”Propriété privée, défense d’entrer” que David arrache quand ses espoirs s’effondrent, que la retraite a livré ses secrets ; le même culte mortuaire y règne : piété filiale castratrice, hantise d’un inceste sacré.
Le désir, en même temps qu’il élit dans l’espace ses hâvres et ses récifs, impose aux corps une manière de mutilation sadienne, en forme de métamorphose : l’objet du désir doit coïncider avec un désir objectivé. En David, Juliette espère trouver des douceurs moutonnières, alors que Lise redoute le taureau furieux. En elle, le bovarisme souffreteux émeut David qui veut la rendre à sa virginité originelle ; dans la scène finale, il l’oblige à passer une robe de mariée. Leurs noces purificatrices entraînent alors le temps à rebours vers le premier sourire d’une cristallisation stendhalienne, une idéale instantanéité : l’image revient en arrière.
Cette concession à l’effet découle d’une cassure dans le récit où le ton s’est modifié, le rythme emballé. La première mort actualise des pulsions qui, jusqu’alors, n’alimentaient qu’une machine à rêver. L’exposé de névroses laissait dans l’ombre toute issue dramatisante, la violence innervait un drame intime. La voici, exaspéré devenue totalitariste dans la miniaturisation d’un film-catastrophe.
La vitre qui recouvre la reproduction Vermeer et reflète le couple bourreau-victime (Depardieu dans une ultime étreinte avec Miou-Miou), vole en éclats sous l’effet de la chaleur, lors de l'incendie du chalet. La surface miroitante qui laissa coexister réalité et représentation crève en même temps que les digues de l’inconscient. La compulsion meurtrière affleure la conscience, reconduit sa volition dans une dernière parabole : la surface du bassin de natation réunit David et Lise, enlacés, et leurs doubles..."
" Dites-lui que je l'aime est à la fois un drame (passionnel), une femme et surtout un poème. Au milieu d'acteurs
" Dites-lui que je l'aime est à la fois un drame (passionnel), une femme et surtout un poème. Au milieu d'acteurs admirablement dirigés, Depardieu surgit avec une puissance incroyable. Il y a sans doute plusieurs années que nous n'avions pas vu, dans le cinéma français, une création aussi forte."
Michel Perez"Miller possède un sens fabuleux de la mise en scène et de la magie de l'image. Les sapins savoyards et le chalet qui
"Miller possède un sens fabuleux de la mise en scène et de la magie de l'image. Les sapins savoyards et le chalet qui flambe composent le blason de feu et de neige d'une passion non payée de retour. (...) Une névrose qui éclôt en poésie lors de la séquence finale, d'une beauté à couper le souffle. (...) Curieusement, par le choix du motif visuel, par l'intensité du bruitage, Miller adresse un signe de ralliement à la famille des cinéastes dont il est sans doute l'héritier le plus accompli."
26/09/77" La thèse du film, c'est aussi que la passion est essentiellement enfantine. L'idée fixe, c'est le caprice,
" La thèse du film, c'est aussi que la passion est essentiellement enfantine. L'idée fixe, c'est le caprice, l'égocentrisme froid, la volonté de toute puissance propre aux enfants. Le comportement de David, d'un bout à l'autre, est puéril. Comme un enfnat, il n'a pas conscience de la portée de ses actes (le film s'ouvre sur une citation de Witold Gombrowicz "Tout est cousu d'enfant"). Quand il va sonner chez Lise, sous la pluie, et que Jacques Denis veut l'éconduire, c'est le gosse exigeant de son camarade le jouet dont il s'estime le propriétaire. Il a loué son chalet sous le nom de Fergus, son sobriquet d'enfance, inscrit sur le fameux cerf-volant. Plus tard, lorsqu'il attend Lise à la sortie du cinéma et cherche noise à ceux qui l'accompagnent, c'est une querelle de cour de récréation. Et dans l'extraordinaire scène du chalet, quand Jacques Denis veut lui faire entendre raison, c'est encore plus net : le jeu avec le revolver (avec la comptine "Haut les mains, peau de lapin !" qui ne part pas, qui pourrait aussi bien lancer un jet d'eau... L'image récurrente des enfants jouant toujours au même jeu (l'un avance pendant de l'autre se cache les yeux), corrobore cette signification..."
Gérard LenneSuperRésistant au sujet de
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