La Playlist UniversCiné de Raja Amari
VIDEO | 2013, 7' | Réalisatrice de Satin Rouge et Les Secrets, Raja Amari évoque pour nous le travail de quatre ci1
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Douze affaires, presque ordinaires, dans la cour de justice. Pour la première fois, une caméra est autorisée à filmer ce quotidien extraordinaire.
Douze affaires, presque ordinaires, dans la cour de justice. Pour la première fois, une caméra est autorisée à filmer les audiences. De mai à juillet 2003, Depardon s'est ainsi glissé dans cette enceinte "imprenable" et, sous l'oeil du photographe, c'est toute l'humanité, complexe, coupable, punie, excusée, mise en doute qui s'expose de façon inédite, révélant l'extraordinaire du quotidien.
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"Au-delà de la valeur humaine de son cinéma, Depardon entre ici au cœur d’une angoisse éternelle : l’homme en proie au jugement des autres.
"Au-delà de la valeur humaine de son cinéma, Depardon entre ici au cœur d’une angoisse éternelle : l’homme en proie au jugement des autres. Et, on le sait, dans cet engrenage, un dérapage anodin peut entraîner le pire. Ça ne se passe pas ici, mais on sent à chaque instant la pesanteur du système. Lequel, en prônant en toute bonne foi la justice, peut se transformer aussi bien en machine à broyer les hommes."
02/06/2004" Ce que l’on peut presque appeler une confusion des genres offre à Depardon de composer un portrait de la France d’aujourd’hui, à partir de
" Ce que l’on peut presque appeler une confusion des genres offre à Depardon de composer un portrait de la France d’aujourd’hui, à partir de cas très dissemblables mais soumis à un traitement judiciaire en apparence presque identique. Comme dans Délits flagrants, les personnages n’en sont pas et pourtant. Chacun interprète son propre rôle, de manière plus ou moins convaincante, avec pour seule ambition de s’en tirer avec le moins de dommage possible, face à ce représentant de la société qu’est le juge, qui dit la loi et souvent rappelle le sens commun. Ces "Instants d’audiences" dessinent une comédie qui prend parfois les allures d’un drame intime, selon le point de vue adopté par le cinéaste et selon que le spectateur le partage ou non."
P.M., 13/05/2004" ... à la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le documentariste ne filme pas des cas a priori spectaculaires. Plutôt des « peti
" ... à la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le documentariste ne filme pas des cas a priori spectaculaires. Plutôt des « petites affaires » insulte à agents, conduite en état d'ivresse menées tambour battant. (...) Tout se déroule dans le meilleur des mondes possibles, à condition que chacun se plie au rôle que la société exige. Sinon gare...
Soudain, on sent Michèle Bernard-Requin très agacée par un prévenu, intimidé mais ferme, qui a décidé de se défendre lui-même, de prendre des notes durant l'audience et de contester l'accusation point par point. Oui, quand on l'a interpellé, il était bien en possession d'un Opinel. Dans certains cas, un Opinel peut être considéré comme une arme, c'est exact. Mais pas dans le sien. Car la lame de l'Opinel incriminé, madame le juge, n'était pas de taille suffisante pour en faire une arme. Pour la loi, ce n'est qu'un outil. L'homme explique, discute, argumente encore et Michèle Bernard-Requin explose : « Vous n'allez tout de même pas m'apprendre le code ? » lance-t-elle... Comme le masque tombe vite !
En une fraction de seconde, on mesure la frontière qui sépare l'autorité de l'autoritarisme. Et ce film poignant et drôle fait, brusquement, froid dans le dos."
" Bien que tourné (de mai à juillet 2003) dans la salle d'audience de la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pas exactement l'en
" Bien que tourné (de mai à juillet 2003) dans la salle d'audience de la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pas exactement l'endroit le plus drôle sur la planète, le nouveau documentaire de Raymond Depardon a quelque chose d'une comédie. A tous les sens du terme, y compris et surtout celui que lui prêta Honoré de Balzac : c'est la comédie humaine et son petit théâtre judiciaire qui déborde du film, allant jusqu'à court-circuiter l'horizon citoyen que le cinéaste visait en présentant ce film comme une suite donnée, dix ans après, à son Flagrants délits, qui fit alors un certain bruit dans le milieu juridique.
Du chauffard qui s'ignorait (pour avoir sucé autre chose que des glaçons), au pickpocket multirécidiviste en passant par le chaland soudainement pris d'un accès de folie ou de rage, le film déplie, tout en ne filmant qu'une parole continue, des fictions infinies empêtrées dans des explications folles.
C'est, selon un comique désespéré, tous les jeux de masque du social qui se réorganisent dans l'espace réduit de la salle d'audience. Un jeu où les plus théâtraux sont souvent moins les accusés que les avocats, généralement jeunes et encore hésitants, lancés dans un concours d'éloquence qui frise parfois le délire et flirte quasi systématiquement avec l'humour involontaire."
Le dispositif mis en place par le cinéaste est aussi simple que rigoureux : quatre caméras absolument fixes, placées à hauteur d’homme, l’un
Le dispositif mis en place par le cinéaste est aussi simple que rigoureux : quatre caméras absolument fixes, placées à hauteur d’homme, l’une cadrant la présidente de la chambre, une autre les procureurs, une autre encore les avocats, et la dernière filmant les prévenus, leurs explications. Aucun lien, mouvement, entre ces quatre champs, hormis la parole qui circule ou la direction des regards. Quelques semaines après la comparution, après délibération du jury (qui n’est pas populaire), lorsque les prévenus reviennent pour le verdict, une autre caméra, tout aussi fixe, filme leur réaction, leur sortie du tribunal. Un dispositif d’une redoutable efficacité qui démontre une fois de plus que le cinéma a le pouvoir de rendre tout humain. Le spectateur, parce que la caméra fixe lui permet de se concentrer sur les visages, les corps, les attitudes pendant un temps long, finit par comprendre qui sont ces gens, par s’identifier à eux, les reconnaître, sentir leurs réactions, en rire ou en pleurer. Les prévenus ne défilent pas, mais s’incrustent dans le plan et dans notre mémoire, nous permettant de les observer, de les jauger, de les juger aussi, de nous mettre à leur place, de nous identifier, de nous reconnaître. Et c’est tout simplement passionnant.
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