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Valéry Giscard d'Estaing en campagne pour les présidentielles. Un portrait commandé par le candidat même... et dont la diffusion fut interdite pendant 28 ans !
1974 : Valéry Giscard d'Estaing engage Depardon, jeune cinéaste qui le suivra pendant sa campagne présidentielle. Mais, après le résultat des élections le donnant vainqueur, le président interdit toute diffusion de son "portrait"... 28 ans durant. Trop intime ? Ou trop explicite ? Plongée dans une époque où la politique naviguait encore à vue dans les eaux de la "communication".
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Interdit pendant vingt-huit ans par Giscard, ce film invisible était devenu culte. Mais (...) le temps semble avoir apaisé les choses et son
Ce n’est pas tant un film d’action au sens mouvementé, plongeant caméra au poing dans le vif du sujet Giscard, son programme, ses discours
Ce n’est pas tant un film d’action au sens mouvementé, plongeant caméra au poing dans le vif du sujet Giscard, son programme, ses discours, ses voyages , qu’une œuvre diffractée, elliptique, à la fois proche et distante, où Depardon, frais émoulu de l’école du désert où il va retourner pour son scoop de l’affaire Claustre (otage des Toubous au Tchad), peaufine son regard contemplatif et minéral. (...) Par l’artifice du montage, Depardon a complètement excisé ce qui faisait l’objet de ce déplacement : le discours électoral. C’est là la force du film : prendre du champ par rapport à toute cette agitation circonstancielle ; pointer un geste, une main, un objet, un détail périphérique, là où un pro de la télé aurait filmé plein pot le producteur et acteur de cette fiction. Car il s’agit bien d’une fiction : ce n’est pas Giscard d’Estaing qui a été plébiscité en mai 1974, mais la droite dans son ensemble, bénéficiant de l’aura gaullienne qui, telle une étoile morte, diffusait encore sa lueur.
Vincent OstriaCe film, qui a eu le temps de devenir culte, ne recèle aucune révélation fracassante sur le jeu politique de l'époque, qui a juste un petit
Ce film, qui a eu le temps de devenir culte, ne recèle aucune révélation fracassante sur le jeu politique de l'époque, qui a juste un petit air désuet. En revanche, le regard porté sur l'homme politique en action est alors d'une éclatante nouveauté. Il faut voir comment le cinéaste collecte patiemment, en plans-séquences, des moments antispectaculaires au possible un trajet en voiture entre deux meetings ou l'attente solitaire des résultats dans un ministère des Finances désert et savourer comment il parvient alors à débusquer une vérité profonde, cachée, inattendue, qui dépasse, à tout coup, l'anecdote : c'est plus qu'une habileté instinctive, c'est un style qui émerge, là. Le style du meilleur documentariste de sa génération. Déjà.
Jean-Claude Loiseau" ... on ne trouvera là aucune révélation, pas même de moments vraiment « croustillants » (...) Mais cette première réalisation d’un grand
" ... on ne trouvera là aucune révélation, pas même de moments vraiment « croustillants » (...) Mais cette première réalisation d’un grand photographe, Raymond Depardon, choisi par Giscard et qui, depuis, a pris goût au cinéma, a ouvert la voie, justement, à ce type de documents, contribuant à façonner ce qui est devenu la « politique spectacle », et il est intéressant de mesurer le chemin parcouru. Comme il est, surtout, amusant de voir, de Perpignan à Strasbourg, de Paris à Chazalet, petit village alpin de 70 habitants, le « jeunot » (quarante- huit ans alors) façonner son image de façon à la fois encore naïve et déjà pro, et s’enthousiasmer devant les grosses ficelles d’une stratégie de campagne qui n’a guère dû changer de communication (« Montceau-les-Mines ? Cest bien, on comprendra qu’il y aura des ouvriers »).
Parfois noyé dans la foule (plus bon enfant qu’aujourd’hui ?), parfois freiné, dans sa voiture, par les mains qui partout se tendent (« vous ne serez pas déçus », affirme-t-il par la vitre ouverte), Giscard est toujours... souriant. Avec le souci de la coiffure (même si les cheveux, déjà, s’étaient faits rares, ceux qui restaient encore étaient, régulièrement, lissés soigneusement par un petit peigne de poche, pendant les conversations les plus sérieuses) c’est ce qui frappe le plus, ce sourire qui jamais ne s’efface, pas même, ou à peine, au soir du second tour, dans l’attente des résultats définitifs. Curieusement guettés seul devant l’écran, dans l’appartement de fonction du Louvre avec, juste, à portée de la main, le téléphone à cadran et fil, bien sûr, qui le reliait au fidèle lieutenant conseiller et confident Michel (Poniatowski).
Pour le reste, on reconnaîtra quelques disparus, Lecanuet, d’Ornano, on découvrira un... labrador noir, suivant son maître dans les sous-bois de Chamalières ou sur les pelouses des Tuileries, on entendra quelques rires et plaisanteries sur des fâcheux (connus), on dînera avec des notables, on assistera à la mise au point d’une stratégie pour « ne rien faire » entre les deux tours (le plus sûr, pour ne fâcher personne), on écoutera Dani et Aznavour, mobilisés (avec Mireille Mathieu) pour le grand meeting du candidat qui avait choisi comme hymne le Chant du Départ (« La victoire en chantant ») et l’on verra, dans la foule, des visages de jeunes filles extatiques, à comparer avec ceux, plus réservés, des demoiselles Giscard, emmenées, parfois comme « atouts de charme ». Tout ce que l’on connaît bien maintenant, mais tout ce qui, en 1974, était encore à découvrir, car on n’avait jamais filmé ainsi, à hauteur d’homme, un apprenti président. C’est cette proximité qui fait l’intérêt du film. Et le petit coup de nostalgie qu’il induit, car on peut, vingt-huit ans plus tard, mesurer le passage des ans, sinon le changement des méthodes... "
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