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Premier volet du portrait d'une France rurale, celle des petites exploitations familiales qui ont accepté de témoigner. Un monde qui disparait ?
Le premier volet de ce documentaire en trois parties vise à dresser le portrait d'une France rurale, celle des petites exploitations familiales que le réalisateur connaît bien pour y avoir grandi. Un monde qui a beaucoup évolué ces dernières décennies et que Depardon dépeint grâce à de nombreux témoignages.
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" ... un des plus beaux films de Raymond Depardon (...) La plus grande qualité du film est sa simplicité, son refus de forcer les choses et
" ... un des plus beaux films de Raymond Depardon (...) La plus grande qualité du film est sa simplicité, son refus de forcer les choses et la confiance qu’il accorde à la densité humaine de sa population. Si on ressent une véritable empathie entre le cinéaste et ses personnages, on éprouve aussi la distance qui les sépare, puis la réduction graduelle de cette distance.
On est d’abord frappé par la beauté des cadres et de la lumière, et impressionné par le poids de la solitude, de la vieillesse et de la maladie. Mais cette splendide sobriété plastique se teinte de drôlerie quand on assiste aux négociations théâtralisées à outrance entre un éleveur et un marchand de bestiaux ("Y vaut pas mieux ton veau !") ou au passage de témoin détaillé entre une vieille dame bavarde et un jeune couple qui s’arme de patience.
Cette montée dramaturgique est d’autant plus efficace qu’elle ne varie pas quant aux principes de filmage : fixité de la caméra, plans longs et très peu d’éléments de décor..."
On est, une fois de plus, captivé par l'art tenace et discret de Depardon, qui laisse le temps faire son oeuvre, dégageant des vérités indél
On est, une fois de plus, captivé par l'art tenace et discret de Depardon, qui laisse le temps faire son oeuvre, dégageant des vérités indélébiles du cours banal des conversations. De ces très longs plans fixes, de ces moments « en creux », de ces existences qui s'écoulent au ralenti, le cinéaste parvient à tirer des éclats de vie inouïs. En écoutant ces hommes et ces femmes, « on se sent plus près des choses essentielles de la vie », dit encore le cinéaste. Ce premier volet d'une trilogie appelée à faire date est tout entier à l'image de cette phrase : très simple et très beau.
Jean-Claude Loiseau"... Depardon ne cherche pas à idéaliser le monde des paysans ; il se contente de le rendre reconnaissable. Ainsi refuse-t-il, en général, t
"... Depardon ne cherche pas à idéaliser le monde des paysans ; il se contente de le rendre reconnaissable. Ainsi refuse-t-il, en général, toute image transparente de la montagne ou de la nature pour se fixer sur des corps le plus souvent assis, mais dont la réalité opaque, chamelle, presque brutale, impose le respect. Voix fidèles aux aspérités du terrain. Cuir épais, peau burinée par le soleil et la pluie. Mains forcies par les travaux des champs. Buste aussi ferme qu’un bâtiment, en dépit des souffrances (la main tremblante, l’œil, la hanche) ou de la vieillesse. Grâce à tout cela - cette approche immédiate d’un corps qui ne joue pas -, on sait ce qu’est la paysannerie, on imagine ses difficultés. On est au plus près de la chair, au plus près de l’être et de l’outil.Avec un reste de mystère toutefois ; car, à l’instar de Paul Argaud qui se contente de manger devant la caméra sans lâcher une seule parole, comme si le don de ces quelques minutes suffisaient, Depardon est un taiseux. Et il convient de deviner ce qui se passe entre les instants partagés de la table, entre les plans fixes.
La force et la beauté de Profils paysans résident aussi dans ces absences, ces manques, dans tout ce qui circule ailleurs et qu’on doit deviner. Dehors, le printemps qui succède à l’hiver pour un nouveau cycle complet des saisons. Dedans, la vente de la ferme, le retour brutal du marchand de vaches, le départ surprenant de Louis pour la maison de retraite, les allées et venues entre le cinéaste et ses hôtes. Tout un travail souterrain, aveugle, que Depardon choisit d’occulter et qu’il suggère pourtant. Les manques ne sont donc pas des ratages, mais les instants secrets, mystérieux, sûrement infilmables, de la transmission, réussie ou non (d’un côté, le passage de témoin entre Marcelle Brès et le jeune couple ; de l’autre, les vieux gars ou l’héritage de Louis qui n’est pas conclu à cause d’une mort prématurée).
Voilà le problème qui se pose, aussi aigu pour le cinéaste que pour le paysan. Que transmettre ? à qui ? à quel moment ? Comment même le dire sans tomber dans la mise en scène, la composition sordide, sans risquer que « les gens pensent mal », selon la formule de Monique Rouvière, la voisine attentive de Louis Brès ? Pour un peu, on envierait la placide assurance de Marquis, le taureau, qui multiplie sa descendance dans un anonymat relatif mais avec une belle santé, ainsi que le prouve l’amusante litanie des prénoms : Nuit, Nouvelle, Nina, Nikita, Neige, Nectarine... Il réussit ce à quoi chacun aspire à sa manière : laisser quelque chose à l’autre. Pour l’animal : les génisses. Pour les hommes : une ferme, un souvenir, un témoignage, une approche.
Mais peut-être Depardon parle-t-il, en cette occasion, d’un monde qui est en train de disparaître, « d’un temps où les vaches avaient encore le temps d’avoir un nom »..."
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