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Pierre, violoniste, invite un de ses amis virtuose à dîner et lui présente sa femme, Romaine. Entre eux, débute alors une passion amoureuse éperdue.
Pierre, violoniste, invite à dîner Marcel, un de ses amis virtuose. Il lui présente sa femme, Romaine, et, entre eux, débute une passion amoureuse éperdue. Marcel doit partir pour des concerts à l'étranger et fait promettre à Romaine d'être libre à son retour. Pierre tombe alors malade... D'après la pièce de Bernstein, un magnifique jeu sur les apparences et l'amour où Resnais puise dans une oeuvre populaire oubliée et méprisée la matière à sublimer son propre univers cinématographique. César de la meilleur actrice (Sabine Azéma) et César du meilleur second rôle masculin (Pierre Arditi) en 1987.
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" C’est la fin du film et elle est très belle. Il y a là deux hommes et le souvenir d’une femme qu’ils
" C’est la fin du film et elle est très belle. Il y a là deux hommes et le souvenir d’une femme qu’ils ont tous deux aimée. L’un de ces hommes (le mari, devenu veuf) insiste pour que l’autre (l’ex-amant, devenu rien) lui dise la vérité. Le mari (Arditi) est un brave type et l’amant (Dussolier), son ami depuis le Conservatoire, un violoniste célèbre et fêté. Cela se passe dans un bel « intérieur » des années trente, près d’un piano et plus rien n’existe que les acteurs. Quant à nous, qui connaissons la vérité (nous avons vu le film), nous savons de moins en moins comment le film va finir et quelle fin nous désirons.
D’un côté, il serait « bien » que la vérité soit dite, que ce secret dérisoire soit levé et que chacun aille en paix. De l’autre, plus l’amant continue à nier, à mentir avec sa belle voix grave (« mais non, je t’assure... il ne s’est rien passé »), plus nous sentons qu’il a peut-être raison et que son mensonge, quelque part, est vrai. Alors, comme toutes les fois que nous acceptons qu’un mensonge ait force de loi, nous savons qu’il s’agit bien de théâtre et que Mélo, le dernier film d’Alain Resnais, vaut mieux que le « pouah, du théâtre filmé ! » auquel il semble imprudemment s’exposer. La question du théâtre filmé n’est d’ailleurs pas si claire qu’il y paraît, surtout au moment du triomphe du « cinéma filmé ». Et Mélo est (pour la honte de la télévision) du théâtre tel qu’il n’est jamais filmé, tel qu’il devrait être filmé. Un bon film, plus émouvant que la moyenne des Resnais et dont on sort étonné et pensif
(…) Mélo, on le sent, est un film entre chien et loup, cinéma et théâtre, mort et vif. La survie est de tous les états, celui que Resnais capte le mieux. Avec ses vertiges et ses gags (je pense, plus qu’à Borges, au Dostoïevski de Bobok et à son cimetière babillant). Dans le fort raté (quoique parfois fulgurant) l'Amour à mort, c’était Azéma qui survivait à Arditi, cataleptique. Cette fois, c’est l’inverse. Passer de la survie à la vie est le projet - héroïque - que peuvent former certains personnages de Resnais, sauf qu’ils ne sont (pas plus qu’Azéma dans cette belle scène de l'Amour à mort où elle est tentée de se jeter dans un torrent) jamais sûrs, de la direction à prendre.
Dans les derniers films de Resnais, les mêmes acteurs, logiquement reviennent. Ils reviennent comme des fantômes de plus en plus présents et ils n’ont jamais été aussi bien dirigés que dans Mélo (Dussolier se forçant à pleurer en gros plan, Azéma en transe sur un sofa sont de vraies performances). Parmi eux, Azéma est plus qu’un rôle ou qu’une actrice fétiche, c’est une fonction désormais essentielle du cinéma de Resnais. Elle introduit au cœur de ce monde momifié une vitesse et des tropismes qui ont les apparences, sinon de la vie, du moins d’une tornade tremblée dans une photo posée. Neurasthénique, grave, rigolote ou mièvre, elle est, avec ses galipettes, comme une chance pour un paysage gelé.
Enfin, il faut dire que la réussite de Mélo tient aussi au choix de la pièce de Bernstein (1929). Je me souviens qu’au moment d'Hiroshima mon amour et de l'Année dernière à Marienbad, des critiques grognons avaient soutenu que loin d’être révolutionnaires, ces films nous ramenaient aux fausses audaces de l’avant-garde française des années 20 (de Delluc à L’Herbier). Plus tard, face à l’aphasie fondamentale du cinéma de Resnais, aphasie telle que faute de disposer d’une langue et de voix « à lui», le cinéaste avait besoin pour chaque film de la langue particulière d’un écrivain-allié (Duras, etc.), je repensai à ces critiques. Et si elles étaient vraies ? Mélo, en un sens, répond à la question et boucle la boucle. Si tout ce qui est daté dans la pièce de Bernstein, loin de nous gêner, sonne vrai, c’est parce que la langue Bernstein est - biologiquement - la plus proche de Resnais (né en 1922). Ce théâtre-là est celui qu’allaient voir les derniers héros mondains du cinéma muet. C’est cette façon de parler qu’ils auraient eue. Resnais, en un sens, a retrouvé la bande-son du cinéma muet de son enfance : il l’a retrouvée au théâtre, tout simplement. Alors, faux par faux égale vrai, et passé par passé égale présent."
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