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George, qui vit ses derniers jours, exerce une étrange séduction sur trois femmes, Monica, Tamara et Kathryn, bouleversant ainsi la vie de trois couples...
Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley. Celui-ci vit ses derniers jours et exerce une étrange fascination sur les femmes... L'ultime comédie de l'auteur d' "On connait la chanson". Pied de nez à la mort et jeu sur l'art et l'artifice, pour un film cousin dans l'invention du style et des décors à "Smoking/No Smoking".
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" S’il fallait offrir un titre au diptyque que composent désormais Vous n’avez encore rien vu et Aimer, boire et chanter, on pourrait opter
" S’il fallait offrir un titre au diptyque que composent désormais Vous n’avez encore rien vu et Aimer, boire et chanter, on pourrait opter pour Laughing / Not Laughing tant les deux films ne cessent de se renvoyer la balle d’une même obsession (la mort), mais en s’appliquant chacun à prendre l’autre à contre-pied par le biais de tons et d’effets opposés (rien que l’inversion de la palette chromatique est éloquente).
Comme dans Vous n’avez encore rien vu, le hors-champ dans Aimer, boire et chanter suscite à maintes reprises un émerveillement chez les personnages, comme s’il s’agissait de prolonger le film au-delà de son cadre – au-delà de son plateau théâtral – et créer le spectacle d’un monde invisible. Une manière pour le réalisateur de nous faire comprendre combien ses films ont toujours su puiser, dans la contemplation des (angles) morts, une vitalité salvatrice."
"Attention : film jubilatoire ! Voilà un Resnais « resnainissime ». La dernière pirouette d'un magicien du cinéma avant son adieu à la scèn
"Attention : film jubilatoire ! Voilà un Resnais « resnainissime ». La dernière pirouette d'un magicien du cinéma avant son adieu à la scène. Quelque chose de Marivaux qui se serait égaré dans le Yorkshire, une comédie de caractère qui aurait enchanté La Bruyère. (...)
Du théâtre, direz-vous, et vous n'aurez pas tort. Sauf que c'est aussi du cinéma. Et même de la bande dessinée – des dessins de Blutch découpent joliment le film. « Je voulais tenter de faire ce que Raymond Queneau appelait dans Saint Glinglin la “brouchecoutaille”, expliquait Resnais. C'est-à-dire une sorte de ratatouille. Abattre les cloisons entre le cinéma et le théâtre et, ainsi, se retrouver en pleine liberté. » La recette devait être formidable, c'est succulent à souhait ! (...)
Pour sa troisième adaptation d'une pièce d'Ayckbourn (après Smoking/No Smoking et Cœurs), Resnais donne dans l'épure maximale. Et fait mouche comme rarement, sur des dialogues joliment ciselés par Jean-Marie Besset.
Resnais voulait laisser le spectateur libre de tout inventer, de tout imaginer. Mais alors, direz-vous, ce George qu'on ne voit jamais, qui est-il ? C'est justement ce qu'il vous faudra deviner."
"Du prétexte cocasse de la pièce Life of Riley, d’Alan Ayckbourn, dramaturge britannique qui lui avait déjà inspiré Smoking/No Smoking en 1
"Du prétexte cocasse de la pièce Life of Riley, d’Alan Ayckbourn, dramaturge britannique qui lui avait déjà inspiré Smoking/No Smoking en 1993, et Cœurs en 2006, Alain Resnais a tiré un film qui mêle avec bonheur les artifices du théâtre et le plaisir du cinéma. Alain Resnais aimait que les dialogues de cinéma sonnent comme des répliques de théâtre. Il a demandé au dramaturge Jean-Marie Besset de traduire et d’adapter le très british Ayckbourn (comme en leur temps le duo Jaoui-Bacri, puis Jean-Michel Ribes). Avec toujours cette touche singulière de bande dessinée (tableaux de transition d’une scène à l’autre, d’un lieu à un autre, peints par Blutch) et d’images tournées sur des routes de campagne dans le nord de l’Angleterre.
Son fidèle décorateur, Jacques Saulnier, est aussi un architecte. Les personnages évoluent dans des décors fixes qui évoquent leur cadre de vie (...).
Alain Resnais avait adopté les ressources infinies de l’ordinateur pour le découpage, les jeux de lumières, le déplacement des acteurs. Il jonglait avec les techniques, au nom d’un principe, réaffirmé jusqu’au bout. « Sans forme, pas d’émotion », rappelait-il, en février, dans le dossier de presse distribué au Festival de Berlin où son 22e film, enjoué, heureux, bondissant, plein de vie, était en compétition.
Sensible à cet impératif, si magistralement orchestré, le jury accorda, légitimement, à ce metteur en scène de 91 ans, toujours innovant, le prix du « film qui ouvre de nouvelles perspectives au cinéma ». D’un argument de boulevard, Alain Resnais a composé une comédie subtile et drôle, merveille d’intelligence et d’esprit, servie par une distribution de rêve, avec des acteurs excitants dont le plaisir à jouer cette partition est visible et communicatif. Plus que l’image d’une « troupe », il revendiquait la rencontre magique entre des comédiens dont il appréciait la compagnie et la virtuosité. (...)
A la sortie de cet ultime film, Jean-Luc Douin, auteur d’Alain Resnais (Éd. de La Martinière), rend ainsi hommage au cinéaste : « Alain Resnais rajeunissait en vieillissant et allait de plus en plus vers des registres légers, vers le divertissement, sans négliger la part de profondeur, de gravité. Il aimait le rêve, l’évasion et comblait le prosaïsme du quotidien par l’imaginaire. Chez lui, la vraie réalité est intérieure. Aimer, boire et chanter est un aboutissement. On y retrouve son goût du théâtre, dont il aimait les conventions et les artifices sans les gommer, son anglophilie, son plaisir infini à voir jouer et à filmer les acteurs. La grande prouesse de son cinéma était de composer des œuvres légères et drôles, hantées par la mort, et de relever des défis. Il est mort alors qu’il travaillait sur son nouveau film. Il avait le titre : Arrivée-départ. »"
"C’est la troisième fois – après Smoking/No Somking et Coeurs – que Resnais adapte le dramaturge Alan Ayckbourn, fin décrypteur des moeurs
"C’est la troisième fois – après Smoking/No Somking et Coeurs – que Resnais adapte le dramaturge Alan Ayckbourn, fin décrypteur des moeurs et des coeurs dans la campagne anglaise (donc partout). (...)
Resnais, lui, a choisi une nouvelle forme pour son dernier ouvrage : aux décors de studio hyperréalistes de S/NS ou de Coeurs, il substitue un univers irréel, flou, imaginaire. Mélangeant vues aériennes, illustrations du dessinateur Blutch et décors en tissus déchirés où les comédiens semblent s’ébrouer, il les fait glisser, eux et leur jeu si précis, dans une zone indistincte où l’imagination du spectateur est en permanence sollicitée, où rien ne semble figé.
Comme un brouillard, pareil aux méduses d’On connait la chanson, à la neige nocturne de Coeurs, à la poussière qui brille dans le noir. Aimer, boire et chanter, quel drôle de titre au fond, pour un film si funèbre quand même, comme une bulle qui partirait vers l’ombre.
Kubrick avait conclu son dernier film, Eyes Wide Shut, sur un « Let’s fuck » dit par Nicole Kidman. Alain Resnais nous quitte en nous laissant Aimer, boire et chanter (alors que le titre de la pièce est Life of Riley). Chacun son truc."
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