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Diego, militant communiste exilé, revient épuisé d'une mission de liaison accomplie dans l'Espagne de Franco. Mais il commence à douter du sens de son action...
En 1965, Diego, un militant du Parti communiste espagnol vit en exil à Paris. Régulièrement, il passe la frontière sous des identités d'emprunt assurant ainsi la liaison entre les militants exilés et ceux restés en Espagne. De retour d'une mission difficile, Diego se prend à douter du sens de son action et des moyens mis en œuvre. Sa confrontation avec les jeunes militants de gauche, qui deviendront les acteurs de Mai 68, est prémonitoire de l'évolution des formes de lutte... Prix Louis Delluc en 1966. Signé Jorge Semprun, ancien déporté et responsable clandestin du PCE, exclu en 1965, le scénario illustre la désillusion des militants et le débat Carillo/Claudin. Montand incarne, deux ans avant "Z" de Costa-Gavras et ses prises de paroles politiques de plus en plus médiatiques, un double de l'écrivain qui recentre l'oeuvre poétique de Resnais sur la ligne d'une sensibilité politique du monde. "La Guerre est finie", d'une facture apparemment opposée, fait bien écho à "Muriel", l'autre film de Resnais sur une guerre "inavouable" et l'Espagne résonne ainsi face à l'Algérie dans l'oeuvre de l'auteur de "Marienbad" et "On connait la chanson".
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" Il se nomme Diego, mais aussi Carlos ou Domingo. Communiste espagnol réfugié à Paris, il change réguli&e
" Il se nomme Diego, mais aussi Carlos ou Domingo. Communiste espagnol réfugié à Paris, il change régulièrement d'identité pour passer la frontière et faire la liaison avec les camarades qui subissent la dictature. Diego (Montand, sobre et émouvant) doit beaucoup au parcours du scénariste Jorge Semprún, ancien dirigeant de la résistance antifranquiste en exil. L'ex-militant a transmis au personnage ses doutes sur le communisme et l'appel à la grève générale, en un discours qui, deux ans avant Mai 68, était loin d'être un lieu commun : la guerre d'Espagne est terminée, et le discours révolutionnaire est devenu une mascarade.
Malgré ce pessimisme politique, La guerre est finie n'est pas un film à thèse, mais un grand récit romanesque porté par les audaces formelles et narratives d'Alain Resnais... Grand cinéaste de la modernité, Resnais éclate les temps - celui de la réalité et celui de l'imagination, celui de l'action et celui de la réflexion -, comme il fragmente le corps de Geneviève Bujold dans les scènes d'amour. Et la politique devient vertige."
" Comment l’homme passe-t-il les frontières ? Voilà la question à laquelle Resnais répond au tr
" Comment l’homme passe-t-il les frontières ? Voilà la question à laquelle Resnais répond au travers de ce curieux film qui ressemble par bien des aspects aux tourments de L’Année dernière à Marienbad.
Alors que le film co-écrit avec Robbe-Grillet traitait de la réalité évanescente du souvenir, La guerre est finie se place dans un contexte précis, les années 1960, et un espace précis, la France voisine d’une Espagne toujours franquiste en 1966. Le film commence sur la fameuse traversée de la frontière : Diego (Yves Montand) rentre en France afin de coordonner une grève générale prévue pour le 1er mai tout en s’occupant des réfugiés politiques vivant dans l’Hexagone. Mais voilà, il suffit de passer le pont pour douter du bien-fondé et des méthodes de la lutte.
Tout devient brouillard dans l’esprit de Diego / Carlos / Domingo dont les identités se déclinent à la même vitesse que ses pensées. Concentré des premières formes de Resnais, très coupées, très montées, jouant des flous et des contrastes comme des incertitudes de ses personnages, La guerre est finie n’avait pas vraiment plu au ministère intérieur espagnol de l’époque qui, malgré de nombreux prix, en avait interdit la diffusion en Espagne et avait tenté de l’exclure de la sélection du festival de Cannes. Bien plus qu’un film militant, c’est pourtant l’étude d’une crise de foi politique que nous livrait alors le futur réalisateur de Cœurs.(...)
En 1966, l’Espagne accueille, comme Diego le souligne, plus de treize millions de touristes par an. Les pays frontaliers et les organisations internationales semblent pourtant avoir oublié que Franco y règne toujours d’une main de maître et bâillonne toute opposition républicaine, bien davantage encore lorsqu’elle est communiste. Le temps des Brigades internationales a fait long feu ; la jeune génération organise des actions plus marquantes, moins scrupuleuses sur la protection de ses protagonistes, pourvu qu’elle soit remarquée et remarquable. Tenant de méthodes différentes jugées caduques, Diego ne se retrouve plus dans ce groupe-là. Il doute, tout en continuant d’agir et d’accepter les règles. « La patience et l’ironie sont les vertus principales des bolcheviks » avait dit Lénine. Diego a conservé les deux, mais atteint progressivement sa limite.
C’est finalement cette conscience de la limite qui unifie l’être de Diego, fragmenté en un désir d’action, de changement, quelques amourettes, et l’espoir de vivre libre, un jour, dans son pays.
La guerre est finie est une histoire de la lutte mais également une histoire de la souffrance. Plus qu’une désillusion, c’est une prise de distance face à la politique et, par conséquent, à la réalité que filme Resnais. Quand la guerre militaire est finie, c’est celle de la conscience qui commence."
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