
Le monde selon Has
Ses films étaient des chocs cinéphiliques — La Clepsydre, Le Manuscrit trouvé à Saragosse —; ils sont devenus cu...
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Pour protéger Wiktor recherché par la Gestapo, Felcia s’affiche auprès des Allemands. Un sacrifice qui lui coûtera cher à la Libération et ruinera leur amour.
Felcia, une actrice de radio, protège Wiktor qui est recherché par la Gestapo. Pour éviter les soupçons, elle s’affiche auprès des Allemands, ce qui lui vaudra d’être mise à l’écart à la Libération. Gêné par ce sacrifice, son amour l’abandonne. Leurs retrouvailles seront la conclusion tragique d’une histoire d’amour pleine d’amertume. Ce film d'un grand maître du cinéma a reçu en 1963 au festival international de San Francisco le golden gate award du meilleur film, de la meilleure actrice et du meilleur scénario.
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Cannes, 20 mal. 1963 — Ce week-end aurait été à la fois décevant, consternant et teme si nous n'avions vu un film du réalisateur polonais
Cannes, 20 mal. 1963 — Ce week-end aurait été à la fois décevant, consternant et teme si nous n'avions vu un film du réalisateur polonais Wojciech J. Has, l'Art d'être aimée.
A l'inverse de ses compatriotes Wajda, Kawalerowicz Munk et maintenant Polanski, Has est presque un inconnu des spectateurs français. Pourtant, à trente-sept ans, il a déjà tourné plusieurs longs-métrages, l'Art d'être aimée est le dernier et peut-être l'une des œuvres qui nous permettent de mieux comprendre ce que fut la guerre pour toute une génération de Polonais et à quel point ceux-ci ont été marqués et blessés par les combats, les engagements et les contradictions d'une époque qui appartient, en définitive, à un récent passé.
De ce passé, qui continue à l'obséder, Has a donné une vision mélancolique et souvent désespérée dans son analyse critique et subtilement ambiguë. En effet, le drame des personnages — dont l'auteur traduit le comportement, sur le mode intimiste et avec une lucidité mêlée de pitié — est de rester en marge d'événements qui font l'histoire même de leur pays mais auxquels le hasard, les circonstances les empêchent de participer.
L'Art d'être aimée c'est ici (on remarque l'amertume du titre) l'impossibilité qu'éprouve une femme à se faire aimer dès, lors que la guerre éclate et que, voulant sauver son amant et le cacher, elle le condamne à cette solitude, cette inaction qui prennent la forme d'un renoncement, d'une torturante lâcheté. Il n'est plus question de généralités édifiantes sur le romantisme révolutionnaire et sur les options faciles d'un peuple soumis, volontairement ou non, aux lois de la clandestinité, mais simplement du destin singulier et bouleversant de deux êtres incapables de s'adapter à un monde qui soudain a brisé leur bonheur quotidien et les a brutalement encerclés et meurtris.
En ces heures troublées, il y eut sûrement en Pologne et ailleurs, des hommes et des femmes semblables à eux. Le mérite et l'originalité de Has est d'avoir rendu sensibles et vrais leurs incertitudes, leurs souffrances, leurs conflits au delà de leurs gestes théâtraux, peu surprenants si l'on sait qu'ils sont les comédiens, assez médiocres, d'une petite troupe provinciale, et contraints, malgré eux, de jouer le rôle tragique qu'ils devaient interpréter sur la scène et non dans la vie (...) il s'agit (...) d'une réflexion sur un temps perdu et douloureusement retrouvé, et peut-être les réalisateurs polonais parviennent-ils seulement aujourd'hui à faire librement les films auxquels Ils avaient autrefois rêvé.
Le film (...) de Wojcïech J. Has reste fidèle à la mise en scène classique et abuse même un peu du retour en arrière. Mais, le procédé est i
Le film (...) de Wojcïech J. Has reste fidèle à la mise en scène classique et abuse même un peu du retour en arrière. Mais, le procédé est ici justifié et le film est tout en finesses. On ne peut manquer de croire à l'histoire de cette actrice vieillissante qui se remémore pendant un voyage en avion, comment elle a gâché sa vie en se sacrifiant pendant la guerre (...) Ce film amer et mélancolique a trouvé le ton qui convenait pour évoquer les "amours inutiles et les sacrifices pour rien".
02/06/1963Ceux qui ont vu ses premières œuvres, déjà nombreuses (Le Nœud coulant, Les Adieux, La Chambre Commune. La Séparation, L'Or 1957-1962... p
Le scénario de Casimir Brandys conte l'histoire d'une femme qui, à la veille de la guerre, épousa, à Cracovie, un petit acteur, et pendant l'occupation se sacrifia à lui, faussement accusé d'avoir exécuté un collaborateur. Pour sauver ce faux héros, elle alla jusqu'à paraître « collaborer », et fut épurée à la Liberation, tandis qu'il la quittait pour se vautrer dans l'ivrognerie et les fanfaronnades. Elle en fut ensuite réduite à devenir pour la radio, la vedette d'une « famille Duraton » polonaise.
Peut-être les auteurs ont-ils abusé des « retours en arrière », mais leur œuvre est attachante par sa mélancolie, sa tendresse, ses traits satiriques, et quelquefois par sa puissance contenue. Telle la scène où l'héroïne, pour sauver son mari caché dans une pièce voisine, accepte d'assouvir un officier nazi, puis son ordonnance... L'interprétation de Barbara Kzafftowna (venue du théâtre) est diverse et nuancée. Cybulski n'avait pas été aussi excellent que depuis Cendres et Diamant, ou l'épisode qu'il interpréta pour Wajda dans L'Amour à vingt ans. Ce film qui fut avec Un jour un Chat le meilleur venu de l'Est européen, aurait mérité une mention à Cannes.
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