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La lente descente aux enfers d'un agriculteur, happé par le surendettement et l'évolution trop rapide du métier au cours des 40 dernières années.
À 25 ans, Pierre reprend la ferme familiale avec enthousiasme. Il s'est formé à l'agriculture au Wyoming et a des rêves plein la tête. Il investit, agrandit la ferme. Les agriculteurs de la région le jalousent et pensent qu'il a la folie des grandeurs. Les dettes s'accumulent et Pierre est incapable de remettre son exploitation sur pied malgré un travail acharné. Son fils voudrait diriger la ferme un jour, mais Pierre sait que il aura bien du mal à redresser la barre. Débute alors une longue descente aux enfers pour ce père de deux enfants, en dépit du soutien de sa femme Claire et de sa famille...
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"Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Ce constat accablant témoigne du mal-être d’une professio
"Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Ce constat accablant témoigne du mal-être d’une profession décriée malgré son utilité, au point que des émissions telles que L’amour est dans le pré ont vu le jour, révélant la grande solitude de ceux qui nous nourrissent. Transfiguré par de nouvelles contraintes de production, accablé par la nécessité de toujours se moderniser pour faire face aux exigences croissantes de normes européennes, parfois bien éloignées de la réalité, le noble métier de paysan est soumis à un contexte agricole de plus en plus difficile. Les exploitations, le plus souvent familiales, sont les témoins de crises générationnelles importantes, lorsqu’il apparaît évident que la vision de la profession doit changer en profondeur si un domaine veut survivre.
C’est ce mal-être paysan que dépeint le réalisateur poitevin Édouard Bergeon. Déjà, en 2012, il présentait le documentaire Les Fils de la terre, dans lequel il suivait Sébastien Itard, agriculteur, producteur de lait dans le Lot, dont la trajectoire rappelait celle de son père. Il y évoquait un monde agricole au bord de l’asphyxie, soumis à la pression des banques, à des instances économiques toujours plus exigeantes et même à un environnement familial délicat. Car, si la plupart des exploitations sont des héritages, les jeunes agriculteurs débutent avec une écrasante pression sur les épaules : ne pas couler le domaine du père.
Au nom de la terre permet au réalisateur de retracer le parcours de son défunt père, éleveur de chevreaux qui s’est épuisé au travail, avant de perdre pied. En se fondant sur sa propre histoire familiale, il témoigne d’un contexte agricole difficile, tout en montrant que les agriculteurs ne sont pas protégés face aux aléas, qu’ils soient climatiques ou économiques. Quand la récolte est soumise au climat et que les banques frappent à la porte, les coups durs provoquent une souffrance si viscérale que la famille reste le seul rempart.En agriculture, les familles sont difficilement dissociables de leur activité, notamment parce que l’exploitation est gérée par plusieurs membres. Édouard Bergeon tenait absolument à mettre en valeur le rôle des femmes, rendant ainsi hommage à sa mère ; cibles des critiques, elles sont souvent montrées du doigt quand l’exploitation est en difficulté. Pourtant, leur soutien est primordial, tout autant que celui des enfants.
Pour prendre ses traits et le représenter lorsqu’il se destinait encore à une carrière agricole, le cinéaste a choisi le jeune comédien Anthony Bajon, récompensé par l’Ours d’argent du meilleur acteur pour son rôle dans La Prière. Il livre ici une performance profonde et bouleversante, se glissant tranquillement dans la peau d’un lycéen qui travaille comme un homme. Primé par le prix d’interprétation masculine au festival d’Angoulême, il tient l’exploitation familiale (et finalement, le film) sur ses jeunes épaules. Face à lui, Guillaume Canet est tout autant habité et témoigne du soutien qu’il affiche toujours au monde agricole, en interprétant, avec sincérité, un agriculteur qui n’arrivera plus à faire face – jusqu’au geste fatal.
Film autobiographique bouleversant, qui tire le signal d’alarme en montrant à quel point perdre pied est facile, Au nom de la terre cherche à révéler les histoires familiales qui se cachent derrière des chiffres accablants mais qui, finalement, n’ont pas suffisamment d’effet sur l’opinion publique. A la tête d’exploitations essentielles, exerçant un métier physique et compliqué, les agriculteurs ont besoin d’un soutien à grande échelle. A défaut de les protéger des aléas qui peuvent ruiner des mois de travail en quelques heures, cela leur apporterait peut-être un peu de cette sérénité qui leur fait si cruellement défaut. Une cause nationale, bien loin du simple fait divers.Comme le chantait Anne Sylvestre : "Pleure ma Terre au ventre déchiré. Pleure la terre où mon sang a coulé". Pauvre terre..."
"Au nom de la terre, en salles le 25 septembre, est le premier long-métrage d'Edouard Bergeon. Réalisateur de docume
"Au nom de la terre, en salles le 25 septembre, est le premier long-métrage d'Edouard Bergeon. Réalisateur de documentaires (Les fils de la terre, 2012), il est lui-même fils de paysan. En 1999, son père Christian s'est donné la mort. Ce film est inspiré de son histoire familiale, et lui rend hommage.
Le film s'ouvre sur la terre. Un champ et ses sillons, sombres, minutieusement tracés. Au loin, une silhouette, celle d'un homme qui plonge avec rage ses pieds dans le sol. Cet homme, c'est Pierre Jarjeau (Guillaume Canet), agriculteur.
Flashback. Pierre, 25 ans revient des Etats-Unis, où il a fait un stage dans une ferme du Wyoming. Heureux de retrouver sa fiancée, Claire (Veerle Baetens), il est bien décidé à reprendre la ferme familiale. Mais il faudra l'acheter. Un rendez-vous formel avec le notaire, on trinque autour de la table de la salle à manger familiale et l'affaire est faite, la ferme est à lui. "L'important, c'est que ça reste dans la famille", conclut le père (Rufus).
On retrouve Pierre quelques années plus tard, à la fin des années 90. Marié et père de deux enfants, il a du mal à joindre les deux bouts. Il a bien Mehdi (Samir Guesmi), son ouvrier agricole, et sa femme, Claire, qui s'occupe de la comptabilité, en plus d'un travail salarié en ville. Son fils, Thomas (Anthony Bajon), donne lui aussi un coup de main de temps en temps à son père. Mais le travail à la ferme est rude, et la rentabilité modeste.
Pierre s'est lancé dans l'élevage de biquettes, et s'est endetté. Son père, installé dans son coquet pavillon depuis qu'il a pris sa retraite, regarde d'un mauvais œil sa gestion de la ferme, et ne lève pas le petit doigt pour l'aider. La banque ne le soutient plus, mais lui propose un nouveau prêt à condition qu'il accepte d'investir dans un élevage de poulets industriels. Un grand hangar tout neuf, équipé, des poussins livrés avec leur nourriture, le tout automatisé et la vente assurée quand le poulet est à maturité. Pierre, acculé, se laisse convaincre et reprend espoir…
On suit la lente et inexorable dégringolade de Pierre, qui use sa santé physique et morale pour tenter de faire vivre son exploitation, et sa famille. Le film montre la fierté d'appartenir à une terre, la vie quotidienne, tous ces petits moments de bonheur partagés malgré la rudesse du travail à la ferme : les matchs de foot et le tour de France à la télé, les fêtes de village, les baignades improvisées dans une piscine bricolée avec de la bâche et des meules de foin, la joie des moissons. Des moments qui finissent par se noyer dans l'océan des soucis. Ce film porte aussi un regard sur la transmission, sur les relations entre les générations, délicates dans un monde où l'on ne s'épanche pas facilement.
La réalisation est sobre, avec de très beaux plans larges et fixes, en cinémaScope façon western, de la campagne, et aussi des plans plus serrés, qui capturent les corps à l'ouvrage, la joie et la souffrance. La caméra prend son temps, le temps de la terre. On regrette un peu l'omniprésence de la musique, qui casse parfois l'émotion suscitée par la justesse des comédiens et une mise en scène sans emphase. On est pris malgré tout aux tripes par cette tragédie qui dit à travers l'histoire d'une famille, toutes celles, tues, de milliers d'agriculteurs dans la détresse. "
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