
Ceux qui l'aiment verront ses films
Metteur en scène de théâtre et d’opéra de renommée internationale, il est passé brillamment au cinéma, adaptant...
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Elle vient chez lui, tard, uniquement pour le sexe, son taxi l'attend dehors. Ils ne se parlent pas mais ne peuvent plus se passer l'un de l'autre...
Elle vient chez lui, tard, uniquement pour le sexe, son taxi l'attend dehors. Ils ne se parlent pas mais il doit se passer quelque chose entre eux pour qu'ils se lèvent ensemble et se couchent à côté de la table, sans un mot... Une relation trouble et passionnelle. Ours d'Or à Berlin en 2001.
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"C'est par touches très simples que Chéreau aborde chaque situation, délaissant la frénésie qui marquait jusqu'alors ses mises en scène."
"(...) si la situation initiale permet à Patrice Chéreau de proposer parmi les plus belles scènes d'amour physique vues au cinéma ces derniè
"(...) la manière de filmer les corps et les visages, de capter les voix et de leur donner des échos sonores (la bande originale est magique
"(...) la manière de filmer les corps et les visages, de capter les voix et de leur donner des échos sonores (la bande originale est magique), de filmer les rues, les couleurs et les lumières de la ville (...), est d'une beauté qui doit tout aux vertus du cinéma, et rien à celles de la scène."
Jean-Michel Frodon" Dès le début, c'est une histoire d'intimité. Voilà un homme inerte, recroquevillé sur un canapé. C'est la première couleur du film (...)
" Dès le début, c'est une histoire d'intimité. Voilà un homme inerte, recroquevillé sur un canapé. C'est la première couleur du film (...) sans trancher tout de suite, la caméra doucement le caresse, au féminin, comme une mère sur la joue de son fils ou comme une veuve passant une dernière fois ses doigts dans les cheveux d'un cadavre. Juste après, Intimité commence, le corps s'ébroue, prend nom (Jay), parle une langue (l'anglais), habite une ville (Londres), exerce une profession (barman), décline une identité (divorcé, deux enfants), se mêle, au physique comme au moral, avec d'autres corps, bref, devient un organisme. Soulagement. Mais l'empreinte de cette première lumière sourde hantera à jamais l'avenir du film, ce corps-mort qui, comme dans le vocabulaire marin, désigne un point d'ancrage à la fois fixe et flottant.
Cette exposition préliminaire est comme un fantôme fondamental : cet homme vient de là, il y retournera un jour, et nous aussi. Et c'est à cette condition impérieuse, à la fois apaisante et terrorisante, que l'histoire va avoir lieu (...)
... l'accident de leur rencontre est singulier, à la fois rituel (tous les mercredis), quasi muet (hello-goodbye) et strictement sexuel: étant donné le cortège d'affects que le mot et l'acte emportent avec eux dans la culture occidentale, on ne peut pas écrire qu'ils font l'amour. Leur geste unique est de baiser énormément, intensément, follement, comme dans une utopie.
Intimité est un film politique. L'âge de ses protagonistes (la quarantaine) suffit à indiquer qu'ils arrivent de loin, d'un rêve ancien où la révolution sexuelle aurait ouvert la porte à d'autres libertés. Loin des repentances de saison, Patrice Chéreau ne porte pas le deuil de ce rêve, il le combine autrement, fort de tout ce qu'il sait pour l'avoir lu, entre autres, dans le roman éponyme de Hanif Kureishi, lesté de tout ce qu'il a vécu (que sont ses amis devenus?), mais surtout transporté par tout ce qu'il ne sait pas encore et que l'on apprend avec lui, pas à pas, au fil du film. Le rêve d'amour résiste. Car entre Jay et Claire, l'accident n'est pas mortel, les voilà rescapés, encore groggy du bonheur d'avoir survécu, accidentés à coup sûr, mais bien vivants. Intimité ne dit pas que la connaissance par les corps ne suffit pas ou que le fracas des anatomies ne porte pas à conséquence. Il montre au contraire qu'un autre genre de connaissance est possible, compatible sans être concurrentielle (...)
Intimité n'est pas le plus beau film de Patrice Chéreau. Il est enfin, après sept essais, son premier film. Celui où il regarde par le trou de la caméra. Nettement plus regardant que voyeur. Ce qui fait que dans les scènes dites de sexe explicite, la question de la pornographie ne se pose pas. Contrairement à la majorité du cinéma français où la gêne induit la sauvette (vite fait, mal filmé), l'insistance de Chéreau induit une opacité esthétique de premier ordre, jusqu'à ce moment de grâce où le baiser d'Intimité renvoie au Baiser de Rodin ."
" La façon dont ces deux êtres se rencontrent et s’aiment restera dans les annales. Non qu’elle soit exceptionnelle. Les amours improbables
" La façon dont ces deux êtres se rencontrent et s’aiment restera dans les annales. Non qu’elle soit exceptionnelle. Les amours improbables arrivent tous les jours. Mais parce qu’elle est montrée dans la crudité de sa répétition. Un regard, un silence, une main qui effleure et c’est parti. Avec une splendide chorégraphie pourtant des gestes d’amour, mais sans pose, sans ralenti, pour que la caméra soit au mieux de cette intimité qui se noue. C’est tout. On ne devrait pas être là, nous spectateurs, mais on y est. Et on voit ce que voient les murs des alcôves. Sauf qu’on est bouleversés. Non pas d’être voyeurs. Mais de l’impératif qui les porte, cet homme, cette femme, vers un sexe sans parole. "
Jean-Jacques Bernard" ...il est clair que le désir destroy chez Chéreau est le désir utopique d’un espace qui s’est donné à soi-même sa propre dégradation, et
" ...il est clair que le désir destroy chez Chéreau est le désir utopique d’un espace qui s’est donné à soi-même sa propre dégradation, et ne peut donc pas en connaître d’autres, non désirés.Giorgio Agamben, dans Stanze, rappelle que les savants du Moyen Age et de la Renaissance avaient su associer à la mélancolie, non seulement le deuil et le narcissisme, mais un troisième terme, le désordre érotique. Eros et mélancolie étaient considérés comme des maladies proches, des affections semblables de l’âme et du corps : une incapacité à la contemplation, à l’observation lente du monde extérieur. J
Jay et Claire, dans leurs courses et filatures effrénées, de rue en rue, de banlieue en banlieue, de bus en train, dans leur appétit fou l’un de l’autre, mais seulement le mercredi, cherchent à nier la perte par la fureur débridée du souffle et des baisers : lui regrette ses enfants, son passé de musicien et la mort de John Lennon ; elle, son talent d’actrice. Pour oublier, ils se fondent animalement l’un dans l’autre. Les scènes d’amour (très crues) ne cessent de montrer des corps silencieux et jamais assez étreints, se serrant et s’agrippant comme des sortes d’insectes monstrueux.
A l’inverse, les scènes du passé familial de Jay sont montrées avec de très légers ralentis, de brèves saccades. Certes, ce sont des images enfuies, ne passant plus à la même vitesse, mais surtout le monde familial est un espace où il n’est pas encore besoin de s’agiter. De ce point de vue, Jay est infiniment plus pervers (voir le traitement qu’il fait subir au mari de sa maîtresse) mais moins persévérant que Claire. Le seul moment où elle ne s’agite pas, où elle ne court pas, est lors de sa conversation (dans les brumes) avec Betty sur le déjà-mort en soi. Jay, au contraire, retrouve lentement le chemin vers l’immobilité, semble abandonner la partie, se retire dans une maison vidée qui est comme un tombeau..."
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