
Veronika Franz et Severin Fiala : " Un visage filmé en 35mm exprime plus de mystère "
Le glaçant Goodnight Mommy arrive précédé d'une réputation élogieuse grâce à ses nombreux prix dans des festival...
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Lorsque leur mère revient à la maison après une opération de chirurgie esthétique, ses enfants mettent en doute son identité...
En plein été, dans une maison de campagne perdue au milieu des champs de maïs et des bois, des jumeaux de dix ans attendent le retour de leur mère. Lorsqu’elle revient à la maison, le visage entièrement bandé suite à une opération de chirurgie esthétique, les enfants mettent en doute son identité…
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" Dans une grande maison d'architecte perdue dans la campagne, des jumeaux de 10 ans ne reconnaissent pas la femme revenue vivre au
" Dans une grande maison d'architecte perdue dans la campagne, des jumeaux de 10 ans ne reconnaissent pas la femme revenue vivre auprès d'eux après une lourde opération du visage. Comment ce spectre irascible à la tête bandée pourrait-il être leur douce maman ? Dans un décor ultramoderne et spectaculaire, le tandem dirige avec brio (et un savant mélange de réalisme et de stylisation) un ballet de faux-semblants et de vraies angoisses. Quand ce thriller suggestif sur l'identité et la perte modifie son point de vue, la peur change soudain de visage. On en frissonne encore. "
Mathilde Blottière" Bête de festivals (Venise, Sitges, Gérardmer, Premier plan de Poitiers, Hallucinations Collectives...), Goodnight
" Bête de festivals (Venise, Sitges, Gérardmer, Premier plan de Poitiers, Hallucinations Collectives...), Goodnight Mommy a raflé beaucoup de prix, surpris et déstabilisé beaucoup de monde, et ressort mi-glorieux de son approche radicale. Le film est autrichien et cela se sent. Il ne cherche jamais à se démarquer du lot de pellicules locales : le ton est froid, languissant, désarmant pour les amateurs de cinéma de genre dit commercial. Ici, on se rapproche du minimalisme d’Haneke (Benny’s video), d’Ulrich Seidl (qui produit) ou de Jessica Hausner, dont le mystérieux Hotel préfigurait à peu près tous les aspects de ce premier film opaque qu’est Goodnight Mommy.
Veronika Franz et Severin Fiala, pour leur première fiction, réalisent en binôme une oeuvre d’ambiance mortifère qui s’insinue à la croisée des genres. On plonge dans le drame familial, où le père est absent, la mère défigurée par des pansements sur le visage qui la déshumanisent. Cette famille ne se reconnaît plus. Les enfants, deux jumeaux, en viennent à croire que l’être maternel en reconstruction derrière les bandages est une usurpatrice, et cette dernière découvre le sadisme potentiel chez sa progéniture... La famille éclatée est surtout isolée, dans un habitat irréel, écarté de la réalité ; on est bien à la lisière d’un fantastique transgressif.
Les deux auteurs subvertissent le quotidien par des éléments insolites et étranges. Les enfants disparaissent dans un tunnel, reviennent désincarnés... Deux têtes blondes que l’on croirait issues du Village des damnés. L’insert de séquences oniriques chocs perpétue le sentiment de fantastique qui peu à peu se laisse contaminer par le suspense, celui d’un thriller spectral.Cet aspect de la narration prend son temps pour se mettre en place, mais une fois installé, s’avère glaçant. Peu à peu, la cruauté emboîte le pas sur la raison vers un final en forme de retournement de situation "shyamalesque" qui invite à une relecture (...). "
" Lorsque nous avions rencontré Ulrich Seidl à l’occasion de sa trilogie Paradis, celui-ci nous avait ex
" Lorsque nous avions rencontré Ulrich Seidl à l’occasion de sa trilogie Paradis, celui-ci nous avait expliqué : "ce qui me plait, c’est de débusquer la frontière entre le rire et le moment où le deuil commence". Seidl, habitué à une certaine horreur sociale, a produit ce Goodnight Mommy, vrai film d’horreur psychologique réalisé par Veronika Franz et Severin Fiala (elle-même coscénariste de tous les derniers Seidl). Goodnight Mommy ne joue pas sur la même dynamique de changements de registres que Seidl, ce chaud-froid entre le rire jaunissime et le pathétique le plus infernal, mais sa richesse acrobatique de tons rappelle celle du cinéaste, de la douceur premier degré au malaise grinçant.
Goodnight Mommy débute par des images d’une mignonnerie digne d’une boite à chocolats de Noël : une famille bavaroise parfaite chantant une ritournelle de boite à musique. L’image familiale est évidemment trop lisse, et déjà salie par les griffures sur la pellicule. Le film débute : un véritable conte de fées sur les traces de deux jumeaux jouant dans une forêt de frères Grimm onirique, paisible et pourtant inquiétante – on a vite fait de tomber sur un cimetière abandonné où les ossements s’amoncellent. Franz et Fiala font preuve d’un sens de l’étrange et du merveilleux, doublé d’un grand sens de la mise en scène, qui éclaboussent l’écran en quelques plans (...).
Goodnight Mommy ne devient plus explicite que le temps de deux répliques dans le film. Franz et Fiala misent sinon sur l’ellipse, la suggestion… jusqu’au basculement. Car l’ellipse n’est pas qu’un moyen élégant de raconter cette histoire de refoulement, où l’on croit effacer les souvenirs comme on enlève les cadres d’un mur ou les photos d’un album. Ce que les personnages ne disent ou n’admettent pas, c’est ce qu’ils ne peuvent tout simplement pas dire ou admettre. Je vois, je vois, insiste pourtant le titre original du long métrage (Ich seh, Ich seh). La direction artistique apporte autant de soin à son décor naturel de conte séculaire qu’à la maison d’un drame quotidien : luxueuse, sortie d’une émission de déco, elle est pourtant une tombe qui grouille littéralement de cafards. Parfois, l’ironie amère s’invite comme une respiration lorsqu’on voit que personne ne peut aider cette famille qui doit régler ses drames elle-même. Elle est une pause avant le crescendo d’une descente aux enfers, où l’imagerie de conte (et on sait à quel point les contes pour enfants peuvent être cruels) enrobe un drame familial qui se déroule dans la maison au bout du chemin. Le pathétique y est transcendé par un sens de la poésie et du mystère totalement envoûtant. Une vraie révélation. "
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