
JIM JARMUSCH
Dès Permanent Vacation, en 1979, l’univers de Jim Jarmusch se met en place. Mouvement (des acteurs,...
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Un homme reçoit une lettre anonyme dans laquelle une de ses ex-petites amies lui apprend qu'il est le père d'un enfant de 19 ans.
Célibataire endurci, Don Johnston vient d'être quitté par sa dernière conquête, Sherry. Il se résigne une fois de plus à vivre seul. Mais l'arrivée d'une mystérieuse lettre anonyme le contraint à revenir sur son passé. Une de ses anciennes amantes l'informe qu'il a un fils de dix-neuf ans. Le meilleur ami de Don, Winston, détective amateur, le pousse à enquêter. Don s'embarque alors dans un périple à la recherche d'indices. Il retrouve sur sa route quatre de ses anciennes amours et ses visites surprises à ces femmes le confrontent à son passé, et du même coup, à son présent.
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"Broken Flowers est un road-movie sentimental doux-amer qui doit son charme persistant à ses actrices, à ses acteurs, un humour qui a toujou
"Broken Flowers est un road-movie sentimental doux-amer qui doit son charme persistant à ses actrices, à ses acteurs, un humour qui a toujours la politesse de se faire discret, à sa manière de raconter les choses en sourdine, de parler autant par les silences et l'intériorité que par la parole et les actes."
Serge Kaganski" Broken Flowers est certainement son meilleur film depuis Dead Man (1995). Les deux oeuvres se répondent : même structure narrative en séq
" Broken Flowers est certainement son meilleur film depuis Dead Man (1995). Les deux oeuvres se répondent : même structure narrative en séquences relativement autonomes, même cheminement somnambule d'un personnage en creux, «une feuille blanche sur laquelle tout le monde écrit quelque chose», pour «un film linéaire mais qui s'effiloche au fur et à mesure», disait le cinéaste cool à la sortie de son western élégiaque. Dead Man endeuillait la mythologie américaine de la terre conquise ; Broken Flowers, dix ans plus tard, dépose en gerbes funéraires les idéaux défunts d'une certaine jeunesse libertaire (...)
Broken Flowers est entièrement placé sous le signe du pathétique et du dérisoire des choses révolues. Jarmusch en enlève plus qu'il n'en ajoute, la satire est à dessein ralentie dans sa course destructrice, et l'humour du film repose sur une certaine indécision émotionnelle ou des amorces de gags burlesques promptement escamotés. La dramaturgie est basique, répétant la seule scène des retrouvailles. Du moins peut-on noter que l'accueil fait au revenant Johnston se dégrade d'une femme l'autre et qu'il finit par se faire casser la gueule.
Johnston est de bout en bout plongé dans une impassibilité dont il est difficile de savoir si elle est le produit des neuroleptiques ou d'une déprise passionnelle âprement gagnée. Ses ex semblent moins paralysées mais elles apparaissent cependant coincées dans un destin et un décor trop petits pour elles. La vie s'est peu à peu vidée de sa substance et l'espoir, qui donnait un sens aux actes, a laissé la place à l'absurde répétition des jours. Ce que Jarmusch exprime très bien via l'énoncé des professions de ces femmes. L'une est «professional closet organizer» (elle classe les armoires chez les gens !), l'autre VRP de «quality prefab homes» (du préfabriqué de qualité) ou encore «animal communicator» (thérapeute comportementale pour animaux). On ne saurait mieux mettre en évidence le désenchantement du quotidien à l'ère du pur consumérisme.
A la place de l'idéal politique, un développement délirant d'emplois de service surréalistes ; au lieu du paysage à traverser (à la Kerouac), des aires aménagées, des zones de transit ; en guise de chaleur humaine, l'embarras et l'esquive. Un monde d'objets décoratifs et d'humeurs halogènes. Tout se passe comme si les gens vivaient à mille lieues de leurs expériences intérieures.
La dérision met à distance les ténèbres mais pour combien de temps encore ? Les aspects contingents de l'existence hébétude domestique devant la télé ou la chaîne hi-fi, conversations de café, réveil chiffonné dans des chambres d'hôtel... deviennent des éléments plus profonds que l'intrigue elle-même, et chaque personnage, même confiné dans le cadre d'une seule scène, déverse sur le spectateur des flots d'humanité mourante. Jarmusch n'est jamais allé aussi loin dans l'art du minimalisme et il est définitivement le cinéaste américain le plus japonais. L'humour pince-sans-rire de Broken Flowers est d'ailleurs proche de celui des derniers Ozu.
Après Lost in Translation et La Vie aquatique, Bill Murray accentue quant à lui son emprise sur les films qu'il interprète. Son jeu immobile d'ahuri beckettien perturbé par les seuls accidents d'un haussement de sourcil ou d'une moue dégoûtée signe le film à égalité avec la mise en scène laid back de Jarmusch. Bill Murray n'est plus un acteur, c'est une philosophie ambulante, un mode d'être blasé, mélancolique, distant et attentif , qui nous semble à chacune de ses apparitions un peu plus exemplaire.
Amant de personne, père d'un fils inconnu (qui n'a peut-être jamais existé), célibataire, vacant et vain, Don Johnston est rendu à la pure énigme de son passage parmi ses semblables, ces inconnus. Et quand la caméra tourne autour de lui pour suggérer le vertige qui le saisit à quelques minutes du crépuscule, on se remémore la formule du romantique allemand Jean-Paul Richter, qui écrivait que les souvenirs sont bien le seul paradis dont on ne puisse être expulsé. De cela même, le film n'est plus vraiment sûr."
" Tranquille, supercool, Broken Flowers est un film de la perte du monde, la mise en forme soyeuse et élégamment souriante d'une déliaison."
"Ni amer ni nostalgique. Plus drôle que cruel, mais curieusement difficile à nommer, le charme de Broken Flowers est d'une essence rare."
Ciné Phil au sujet de
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