
JIM JARMUSCH
Dès Permanent Vacation, en 1979, l’univers de Jim Jarmusch se met en place. Mouvement (des acteurs,...
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5 histoires de taxis se déroulant simultanément dans 5 villes du monde. Un casting de rêve: Gena Rowlands, Winona Ryder, Béatrice Dalle et... Roberto Benigni.
5 histoires de taxis se déroulant simultanément dans 5 villes du monde. A Los Angeles, une directrice de casting propose un rôle à la jeune femme qui conduit le taxi. A New York, la complicité entre un chauffeur de taxi et son client. A Paris, la conversation entre un chauffeur noir et une passagère aveugle. A Rome, les confidences d'un conducteur bavard au prêtre qui se trouve dans son véhicule. A Helsinki, trois fêtards montent dans un taxi.
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"Il est possible de critiquer Night on Earth sur la base de chacune des cinq histoires qui le composent comme étant rapide ou ennuyeux ou t
"Il est possible de critiquer Night on Earth sur la base de chacune des cinq histoires qui le composent comme étant rapide ou ennuyeux ou triste. C'est possible mais cela n'aurait aucun sens, c'est le pouvoir cumulatif du film qui importe. Jarmusch est un vrai visionnaire. Il sait que ses films ne pourront mettre en ordre le chaos ravissant qui l'entoure, mais il ne peut s'empêcher d'essayer.
Dans cette comédie de rencontres ratées, il nous montre le quotidien d'une façon nouvelle et pertinente. Mais les étincelles d'humanité dans ces taxis sont rapidement arrêtées par les barrières de sexe, de race, de langue et d'argent. Ce sont des étincelles dans un grand vide émotionnel. Dans la vision décidément anti-Disney de Jarmusch, ce monde n'a rien d'enchanté."
" ... Les films de Jarmusch sont décidément de drôles d'objets, rétifs à toute tentative de classification de genre et peu propices à l'exé
" ... Les films de Jarmusch sont décidément de drôles d'objets, rétifs à toute tentative de classification de genre et peu propices à l'exégèse. Tout au plus peut-on y observer la permanence d'un ton indéniablement personnel, tirant la banalité la plus triviale vers une stylisation burlesque ou onirique, et y relever, à défaut de grands « thèmes », quelques composantes obsédantes : les villes, les ambiances nocturnes, la musique, la linguistique, une évocation en creux (mine de rien caustique) du rêve américain, enfin un goût prononcé pour les échanges fortuits de personnages plus ou moins somnambuliques en situation de partance, de voyage ou de transit.
Même ce motif erratique ne se pare chez lui d'aucune coloration existentielle ou initiatique. Il s'avère carrément, dans Night on earth, un prétexte narratif, un principe de récit strictement fonctionnel, chaque protagoniste étant, de par son activité, un pur « conducteur » de fiction en même temps qu'un lien situationnel d'un sketch à l'autre.
De surcroît, le voyage en taxi est un microévénement qui offre maints avantages dramaturgiques : unité de temps et de lieu, caractère forcément ponctuel et arbitraire de la « cohabitation » entre le chauffeur et son passager qui, ailleurs, ne s'adresseraient pas la parole. Un véritable petit moteur de fiction, en somme, terriblement concret et anodin mais formidablement puissant, tout à fait adéquat aux trips minimalistes dont Jarmusch s'est fait le spécialiste inspiré.
Le charme de son cinéma tient sans doute en grande partie à cette volonté de ne pas se monter le col, à cette « légèreté » au meilleur sens du mot. Jarmusch ne filme ni des idées, ni des sujets, ni des allégories. Simplement des personnages (animés avec un sens aigu du croquis et de la direction d'acteurs, particulièrement à l'œuvre ici), des lieux, des ambiances. Et des rencontres.
Celles qui président aux cinq sketches de Night on earth sont fragiles jusqu'à l'évanescence puisqu'étroitement limitées dans le temps. Jarmusch filme cette précarité des rapports sans jamais la forcer (sauf dans l'épisode romain où, aidé d'un Benigni au comique rôdé, il joue à fond l'outrance burlesque : le sketch détonne d'ailleurs bizarrement sur l'ensemble). Entre le rétroviseur et le siège arrière se jouent de minuscules tragi-comédies sans prestige, où chaque protagoniste confronte au regard et au vécu de l'autre sa propre histoire en pointillé, ses manies, son langage (...), sa curiosité, ses certitudes, ses failles, son désir ou sa souffrance.
Parfois, l'histoire esquisse une morale : ainsi le chauffeur parisien se révèle-t-il in fine plus aveugle que sa passagère infirme ; ainsi l'agent de casting tout entière forgée par le rêve américain (Gena Rowlands, formidable, mais on n'en finirait pas de vanter les acteurs du film) découvre-t-elle à son grand étonnement que toutes les jeunes filles américaines ne rêvent pas de devenir stars ; ainsi le passager finlandais déprimé se voit-il délaissé par ses compagnons, bouleversés par les malheurs plus grands encore dont le chauffeur a fait le récit.
Mais ces contes moraux n'ont rien de péremptoire. La seule morale de Night on earth, c'est que toute rencontre est magique et porteuse de potentialités infinies, et que toute certitude est relative face à celle de l'autre (à commencer par les certitudes du spectateur, mises à mal dès le superbe premier plan, faussement métaphysique : la caméra, surgie du cosmos, s'approche en un lent travelling de la planète Terre jusqu'à nous révéler, en frôlant sa surface, qu'il s'agit d'une mappemonde en matière plastique...) Ça n'a l'air de rien, surtout pas d'une thématique d'auteur ni même d'un sujet de film. Mais ça fait un bien beau film."
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