
Mike Leigh : "Tous mes films sont des oeuvres collectives... et des autoportraits."
En 2002, pour la sortie de All or Nothing, le cinéaste qui venait recevoir la palme d'or pour Secrets et mensong...
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Quand leur fils est hospitalisé d'urgence, Phil et Penny redécouvrent l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre et que le quotidien avait tari.
L'amour de Penny pour Phil s'est tari et la joie s'est envolée de leur vie quotidienne. Gentil et plutôt philosophe, Phil est chauffeur de taxi. Penny est caissière dans un supermarché. Leur fille Rachel fait le ménage dans une maison de retraite, tandis que son frère Rory, vit mal son chômage. Quand Rory doit être hospitalisé d'urgence, Phil et Penny se retrouvent et redécouvrent leur amour.
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"Beaucoup de personnages et d’évènements anodins. Il n’y a pas d’arrière-plans ni de personnages secondaires, chez Mike Leigh. Les uns cond
"Beaucoup de personnages et d’évènements anodins. Il n’y a pas d’arrière-plans ni de personnages secondaires, chez Mike Leigh. Les uns conduisent vers les autres, et chaque vie interfère avec celle de son voisin. Même si cette relation est faite d’indifférence ou de rejet. Telle est la société des hommes, et Mike Leigh essaie tout simplement de la regarder avec curiosité. En réussissant un étonnant équilibre entre rire et larmes, comme dans Secrets et Mensonges (palme d’or 1996), ou en décapant les contours comme dans Naked (1993).
Avec son titre radical (“ Tout ou rien ”), Mike Leigh observe maintenant comment l’intransigeance des êtres s’est peu à peu érodée. A travers une famille qui rame pour garder un pied dans la société idéale (celle qu’on voit dans les publicités ou les jeux à la télévision), le cinéaste nous force à partager un quotidien dont on ressent vite l’insupportable... et dont il ne nous fait pas grâce. C’est une vie pénible, pauvre, déprimée. Où l’on rit un peu, très peu. Puis, on n’en peut plus ! Mike Leigh a-t-il poussé l’humour jusqu’au noir total, jusqu’au cynisme et au dégoût ? En fait, ce qu’il dépeint, c’est une situation qui empire et s’infecte comme une maladie, mais qui trouve le plus radical des remèdes. Au bord de l’anéantissement, la famille puise une ultime force au fond d’elle-même. On ne croyait plus en rien, comme les personnages, et tout semble à nouveau possible. Le film prend une ampleur nouvelle et la fin est tout à coup une immense respiration en pleine asphyxie. All or Nothing est un très grand film humaniste : il ne fait pas de cadeaux, et ne pose qu’une seule question (au milieu du marasme) : “ Comment vais-je bien pouvoir aimer ? ”
"L'imaginaire est le principal enjeu de All or Nothing. Il se trouve dans les romans que dévore Rachel la nuit tombée, dans ces chansons qu'
"L'imaginaire est le principal enjeu de All or Nothing. Il se trouve dans les romans que dévore Rachel la nuit tombée, dans ces chansons qu'interprète à la perfection Penny dans un karaoké de fortune, sur ce bord de mer où se rend Phil entre deux courses, ou encore dans ce moment très fort où Helen réalise qu'elle va devenir une mère. A ce moment précis, ils possèdent tout. Il se pourrait bien que All or Nothing soit le film le plus heureux de Mike Leigh."
Jacques Mandelbaum" On connaît bien la méthode Mike Leigh, Palme d'or avec Secrets et mensonges, en 1996. Outrer les gestes, les voix. Gonfler jusqu'à l'absu
" On connaît bien la méthode Mike Leigh, Palme d'or avec Secrets et mensonges, en 1996. Outrer les gestes, les voix. Gonfler jusqu'à l'absurde tics et grimaces. On croise dans All or nothing toute une galerie de ces êtres « extrêmes ». Mais tous les tarés du monde ne sont, pour Mike Leigh, que des gens qui cachent plein de surprises, sous leur apparence parfois désastreuse.
Le film est donc l'histoire de la dignité inexorablement perdue, et un beau jour retrouvée, d'un type à qui Timothy Spall, l'acteur favori de Mike Leigh, prête sa formidable présence de gros ours résigné. Tous autour de lui sont étonnants d'ambiguïté. Une fois encore, le cinéaste ausculte une société brutale et sombre. Totalement dénuée de pitié à l'égard de gens qui ne trouvent leur dérisoire raison d'être que dans la brutalité des mots et la violence des gestes.
Chez Mike Leigh, les films se complètent, chacun ressemblant au chapitre d'un livre sur la solitude sans espoir. On peut préférer la densité d'un chapitre et déplorer les longueurs d'un autre. Mais on perçoit, chaque fois, la même stupeur devant tout ce que l'homme cache en lui d'égoïsme et la même émotion devant ce qu'il est capable de receler de tendresse. Les petites gens d'All or nothing rejoindront donc dans la mémoire les personnages de High Hopes, de Life is sweet, de Secrets et mensonges. A la fois différents et les mêmes : leurs frères et soeurs, en quelque sorte."
" ll faut une certaine dose de patience pour comprendre où Mike Leigh veut en venir en dépeignant un monde prolétaire peuplé de losers plus
" ll faut une certaine dose de patience pour comprendre où Mike Leigh veut en venir en dépeignant un monde prolétaire peuplé de losers plus pitoyables les uns que les autres. Limite risibles et grotesques. Mais ce qu'on peut prendre pour du mépris, au premier abord, si l'on ne connaît pas bien le cinéma de Mike Leigh (une forme d'expressionnisme, à l'instar d'une certaine peinture germanique figurative extrême du début du XXe siècle Dix, Grosz...), est en fait la manifestation d'une infinie tendresse pour une communauté dysfonctionnelle et désorientée.
La preuve: la façon dont Leigh, dans la deuxième partie de All or Nothing, fait du personnage le plus antipathique, Rory, l'odieux fils qui n'a pas de boulot, le ferment d'un renouveau, d'une forme d'espoir et de rédemption pour la famille centrale du film. La crise cardiaque subite qui frappe Rory, malgré son jeune âge (elle est due à sa surcharge pondérale), réunit autour de son lit d'hôpital son père, sa mère et sa sœur, qui vont ainsi se souvenir de ce qu'ils sont les uns pour les autres, et redécouvrir un amour profondément enfoui. Ce qui est formidable, c'est la manière dont le cinéaste construit ses personnages, par mille petits détails. Ainsi, lorsque Phil, le père, arrive en retard à l'hôpital (il était allé traîner son spleen au bord de la mer), il n'y a pas de place pour lui dans la chambre de Rory. Par de nombreuses mimiques, des gestes, Phil s'efface, montre qu'il est en trop, restant timidement posté derrière la vitre de la chambre. Jusqu'à ce que quelqu'un insiste pour le faire entrer et lui trouve une chaise pour s'installer..."
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