
Hirokazu Kore-eda : " C'est votre enfant qui fait de vous un père"
VIDEO | 2013, 8' |Le cinéaste japonais est certainement aujourd'hui l'un des plus grands auteurs du moment. Aprè...
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Ryoata forme avec son épouse et leur fils de six ans une famille idéale. Ils apprennent un jour que leur enfant a été échangé à la naissance...
Ryoata, un architecte obsédé par sa réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de six ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste... Grand Prix du jury au Festival de Cannes 2013.
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"Le cinéaste, plutôt que de labourer mécaniquement le champ du dilemme moral qui s'ouvre devant les deux couples (...), observe les uns et l
"Le cinéaste, plutôt que de labourer mécaniquement le champ du dilemme moral qui s'ouvre devant les deux couples (...), observe les uns et les autres, limite les dialogues et épure peu à peu le propos. (...) La manière distanciée et élégiaque dont le cinéaste évoque des questions essentielles est unique dans le cinéma contemporain. "
Jean-Dominique Nuyttens"S'il y a un sujet qui passionne plus que tout autre Hirokazu Kore-eda, c'est bien l'exploration des liens et des fractures pouvant exister
"S'il y a un sujet qui passionne plus que tout autre Hirokazu Kore-eda, c'est bien l'exploration des liens et des fractures pouvant exister au sein d'une même famille. Jusqu'à présent, son travail consistait surtout à envisager le point de vue des enfants. Ceux de Nobody Knows (2004) étaient livrés à eux-mêmes après avoir été abandonnés par leur mère. Les deux frères de I Wish (2011) vivaient séparément, l'un avec son père, l'autre avec sa mère, ne rêvant que d'une chose : vivre ensemble. Entre-temps, dans Still Walking (2008), c'est d'une famille endeuillée par la mort d'un fils aîné qu'il fut question. Cette fois, avec Tel père, tel fils, Kore-eda se pose une question éminemment compliquée : à partir de quel moment un père devient-il père ?
(…) Rien de figé dans Tel père, tel fils. Tous les protagonistes, mêmes ceux qui au départ semblent les plus obtus, finissent par être gagnés par les nécessités de la réflexion et du doute. (...) Se servant du contraste entre ces deux sphères familiales, Kore-eda s'aventure in fine sur un terrain plus social et politique, n'hésitant pas, finalement, à se ranger du côté des plus humbles. Parents nourriciers ? Parents géniteurs ? En définitive, la question n'est-elle pas plutôt celle qui procède de cette formule bien connue de Dolto : « Les enfants sont les symptômes des parents » ?
Et puis, il y a autre chose, qui a trait cette fois au cinéma. Kore-eda filme avec tendresse le regard que les enfants posent sur les adultes. Un papa, une maman, ce n'est déjà pas si facile à filmer. Mais, vus par un enfant, le sien ou un autre, cela devient incroyablement difficile. C'est tout le talent de Kore-eda que d'y parvenir, avant de clore ce beau film par quelques séquences particulièrement émouvantes."
"Deux bébés ont été intervertis à la maternité. Les familles, l'une riche et un peu coincée, l'autre modeste et bohème, l'apprennent six an
"Deux bébés ont été intervertis à la maternité. Les familles, l'une riche et un peu coincée, l'autre modeste et bohème, l'apprennent six ans après... De ce postulat Etienne Chatiliez avait tiré une comédie satirique bon enfant, La vie est un long fleuve tranquille. Le Japonais Hirokazu Kore-eda chronique, lui, les conséquences psychologiques d'une telle révélation. Avec une grande douceur. Y compris dans les scènes de conflit et de séparation, beaucoup plus violentes qu'elles n'en ont l'air...
L'auteur de Nobody knows reste un grand cinéaste de l'enfance, toujours habile à montrer l'incompréhension douloureuse sur le visage de ses jeunes et attachants comédiens. Mais ce que le film raconte avant tout, c'est la naissance d'un père. Ryota, architecte surbooké (joué par la pop star Masaharu Fukuyama), est un battant qui pousse son jeune fils à l'excellence.(...) Avec sensibilité, Kore-eda rappelle que le sentiment de paternité relève moins de l'inné que de l'acquis."
" Une fois les bases du récit posées, on se demande dans quelle direction le cinéaste veut nous emmener. A priori, on s’attend à un drame q
" Une fois les bases du récit posées, on se demande dans quelle direction le cinéaste veut nous emmener. A priori, on s’attend à un drame qui va se déployer dans l’espace d’une double crise familiale où les protagonistes vont se déchirer. Mais ce n’est pas ce qui arrive. Le Japon étant une société qui pense les rapports sociaux et sentimentaux à travers le prisme d’une multitude de codes - créant cette distance, pour nous, parfois incompréhensible entre l’affect immédiat et son expression réglée -, les deux familles ne vont rien faire de ce que l’on attend d’elles (...)
Le film pourrait aussi bien s’appeler «Ni père ni fils». La mise en scène de Kore-Eda, dans sa discrétion même, la qualité des détails qu’elle sait faire tenir sur la tête d’épingle d’un seul plan, trace une ample courbe entre les arguments du récit et leur portée universelle. «Un sentiment profond de perte dans son aspect le plus noir peut parfois envahir l’esprit. Puis, soudain, une lumière brille à l’intérieur du cœur», disait le cinéaste à propos de son premier film, le crépusculaire Maborosi en 1995. Comme à cette époque, tout - gestes, visages, lieux, lumières - semble fixé et idéalisé dans la prescience transie d’un manque irréparable encore à venir."
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