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Noha, Randa, Soukaina et Hlima sont des prostituées. Elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant.
Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant. Prix de la meilleure actrice pour Loubna Abidar au César de 2016, et présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes de 2015.
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" (...) C’est un film qui résiste avec ses héroïnes comme peu de films osent le faire – accompagner, protéger, encourager ses personnages.
" (...) C’est un film qui résiste avec ses héroïnes comme peu de films osent le faire – accompagner, protéger, encourager ses personnages. Non pas en les libérant, mais en les présentant telles qu’elles se libèrent elles-mêmes, en les désirant telles qu’elles se désirent elles-mêmes. Noha, Soukaïna et Randa, rejointes par Hlima, vont, dans les nuits de Marrakech, à la chasse aux hommes riches, de fêtes privées en bars interlopes, en rêvant à voix haute leurs lignes de fuite.
Nabil Ayouch filme le travail des putes de leur point de vue (ce qui est la moindre des choses), et avec amour. Un amour charnel qui se fait entièrement distinct du désir des clients, de la théâtralité contrainte du rapport des hommes aux filles qu’ils croient prendre. Un regard qui diverge de toute capture, tout en exposant les autres regards, les gestes brutaux dont les quatre héroïnes se dégagent avec force, et l’apparat glauque, menaçant, le luxe mauvais qui les entoure.
La part de description du labeur et de la violence (la vie comme conditions de vie), et la part de tendresse hilarante du film de femmes entre elles (la vie inconditionnée) se fondent en une seule échappée – rage et joie chantant ensemble dans un crachat à la face du monde comme il va (...). "
" (...) La grande séquence du début pose les principes d’un film qui entend frapper les esprits. Une vingtaine de filles déboulent dans une
" (...) La grande séquence du début pose les principes d’un film qui entend frapper les esprits. Une vingtaine de filles déboulent dans une opulente villa où elles vont faire la fête avec des hommes très contents d’eux venus d’Arabie Saoudite, qui leur jettent des billets à la figure. Au petit matin, épuisée d’alcool, de danse et de baise, Noha, l’héroïne (la révélation Loubna Abidar), s’arrose le sexe au coca-cola. " Il m’a retourné l’utérus ", peste-t-elle contre un client aux coups de reins trop agressifs.
Whisky, vodka, shit, cocaïne, les trois personnages principaux, Noha, Randa, Soukaina, ne cessent de se casser la tête pour tenir le choc, enchaîner les soirées privées ou en boîte de nuit. Le trio semble n’obéir à aucune règle de bienséance, en suffragettes émancipées.
Mais, évidemment, cette liberté d’attitudes et de paroles est constamment limitée par la nécessité économique et la manière dont, affranchies, elles sont aussi enfermées dans leurs insolences de putes qui peuvent se faire tabasser par un client ou violer par un flic dans les bureaux du commissariat.
L’épicentre touristique du Maroc, Marrakech, est montré comme une Babylone noctambule structurée par un tourisme sexuel débridé alors qu’au grand jour la ville offre le visage livide d’une cité en vrac, parcourue de pauvres gens se pressant dans la grisaille d’un quotidien sans joie ni perspectives, " une ville de fous ", comme le dit Saïd, le placide chauffeur de ces dames.
Nabil Ayouch raconte avoir rencontré plusieurs centaines de prostituées pour nourrir l’écriture de son scénario d’expériences et de sentiments qui ne soient pas superficiels. L’accent de vérité qui traverse Much Loved vient un peu de là, sans doute, mais plus sûrement encore de l’engagement fou des actrices non professionnelles, aussi incarnées, vivantes dans une scène de bavardage dans un salon de coiffure que glorieuses, fatales quand, seules, elles refont le calcul de toutes les humiliations qu’il leur faut subir. On peut toujours discuter de la véracité d’une fiction, en critiquer les outrances, en regretter les partis pris. Tel quel, Much Loved semble quand même un film qui oblige à prendre date et à ne pas fuir le débat. "
" Elles sont quatre princesses à vendre, dans les nuits de Marrakech. Noha, Randa, Soukaina, Hlima : de belles tornades brunes, tourbillons
" Elles sont quatre princesses à vendre, dans les nuits de Marrakech. Noha, Randa, Soukaina, Hlima : de belles tornades brunes, tourbillons de strass, de jurons et d'énergie farouche. Quatre putains inséparables, seules contre tous, en butte aux honnêtes gens, aux bigots, à la famille qui prend l'argent " sale " des passes en se pinçant le nez. Sans compter les flics corrompus, et bien sûr les clients, tartuffes, prédateurs et frustrés imprévisibles...
Une vie de paria, heurtée, marginale : c'est l'universelle " complainte des filles de joie ", comme disait Brassens. Sauf que cette chronique électrisante s'enracine au coeur du monde arabe, dans une société qui réprime la pulsion, condamne le désir. Les prostituées, ces fiancées clandestines qui " se marient vingt fois par jour ", doivent, ici plus qu'ailleurs, éponger les manques et payer le prix fort du mépris et de l'hypocrisie.
Ce clivage, Much loved le montre sans le démontrer jamais. Il suffit d'un plan de rue derrière une vitre de voiture, ou d'un regard qui se détourne, pour évoquer un irrémédiable isolement. Il suffit de voir exploser la rage d'un riche Saoudien, confronté, malgré lui, à son homosexualité, pour révéler des gouffres de déni. Le réalisateur marocain Nabil Ayouch scrute son pays, ses violences et ses inégalités, comme il l'a toujours fait, de Mektoub aux Chevaux de Dieu : avec une acuité quasi documentaire. Il nous immerge dans le quotidien tragi-cocasse de ses héroïnes, interprétées par un inoubliable et volcanique quatuor de comédiennes. On leur colle au corps, à table, au bar ou au lit, dans une promiscuité crue, frontale. Les insultes, le sexe, les humiliations, les virées folles et les moments de fatigue ou de tendresse : on partage tout, y compris leur formidable solidarité.
Ni victimes, ni salopes : une drôle de fratrie d'amazones (...). "
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