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Ingénieur en Amérique, Jean-Louis s'installe à Clermont-Ferrand. Epris d'une jolie blonde, il éprouve une grande attirance pour Maud, femme sensuelle et libre.
Ingénieur, Jean-Louis goûte le calme d'une ville de province après un début de carrière en Amérique. Catholique pratiquant, il pense être amoureux d'une jolie blonde croisée à l'église. Rencontrant par hasard un ancien camarade, il est invité à dîner chez Maud. Il éprouve une très grande attirance pour la jeune femme sensuelle et libre. Dans la série des "Six contes moraux", troisième histoire. Un très grand Rohmer, présenté à Cannes en 1969.
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"Troisième volet des six " Contes moraux ", Ma nuit chez Maud, subtile comédie de caractères, joue de l&
"Troisième volet des six " Contes moraux ", Ma nuit chez Maud, subtile comédie de caractères, joue de l'opposition entre l'ascétisme de Jean-Louis et la légèreté contagieuse de la sensuelle Maud. Le cinéaste n'a cessé, dans les récents " Contes des quatre saisons ", de traquer de la même manière la vérité du sentiment, de montrer l'hypocrisie que peut camoufler la vertu, de révéler la pudeur parfois masquée par le libertinage."
François Gorin" Eric Rohmer a écrit très vite ce dialogue, après en avoir longtemps cherché l'inspiration (...) A la
" Eric Rohmer a écrit très vite ce dialogue, après en avoir longtemps cherché l'inspiration (...) A la lecture. Jean-Louis Trintignant et Françoise Fabian avaient cru qu’il serait difficile de les dire. Et puis, non. Cela vint de soi-même. Les comédiens eurent la même agréable surprise que les spectateurs aujourd’hui. Les propos les plus ardus, les plus difficiles à mettre en valeur, passent tout naturellement au fil d’une conversation enjouée. Rohmer impute cette réussite au talent de ses comédiens (...)
Tout dans Ma nuit chez Maud semble couler de source (...) Cette justesse semble produite sans effort, par un simple enrichissement des données initiales. Le dessin des personnages et leur approfondissement au fil des minutes à lui seul mériterait une étude. L'intuition psychologique et le jugement moral sont toujours étroitement confondus. Rien n’est jamais arrêté, définitif. Le récit romanesque rivalise dès lors avec la musique, la plus belle, la plus souverainement maîtrisée des musiques de chambre."
"... Si le film de Rohmer, en dépit de son austère contenu, ne ressemble en rien à une conférence, më
"... Si le film de Rohmer, en dépit de son austère contenu, ne ressemble en rien à une conférence, mëme dialoguée, avec projections, c’est que le scénariste-cinéaste a su transformer son « conte moral » en un chassé-croisé sentimental où passent, fugitives, les ombres légères de Marivaux et de Musset.
S'il s’est, pour le fond, appuyé sur Pascal, Rohmer, pour la forme — et notamment pour rendre spectaculaire ce « cinéma de la parole » — a plutôt lorgné du côté de Diderot et de Valéry, ces éblouissants dialoguistes-philosophes.
Si l’on songe souvent à l’Idée fixe ou au Neveu de Rameau, ce n’est pas affaire d'idées, mais parce que les mots, dans Ma nuit chez Maud ne parlent jamais pour ne rien dire. Ils renvoient, tels miroirs, à autant de conceptions du monde, de la vie, de l’amour et, de ce fait, ressuscitent cet art très ancien et très beau que la TV tua : la conversation, et, dans ce terme, il y a conversion !
Il me reste à louer, aussi chaleureusement que l’auteur, ses interprètes. Si Antoine Vitez-Vidal (il sera, au Conservatoire, un brillant successeur de René Simon) et Marie-Christine Barrault purent, à loisir, peaufiner des interventions assez brèves, la longue joute nocturne de Françoise Fabian - Maud) et de Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis) est — aussi — un modèle de vérité vivante, parce que réinventée, phrase par phrase, au-delà d’un texte mieux qu’appris, compris et intimement approprié."
Valérie au sujet de
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