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Une évocation historique de Louis II, roi de Bavière et de la complicité presque amoureuse qui le lie avec sa cousine Sissi (Élisabeth d'Autriche).
Évocation du règne de Louis II de Bavière, protecteur des arts (et en particulier mécène de Richard Wagner qui lui dut son salut et la possibilité de réaliser ses plus belles œuvres) et de la complicité presque amoureuse qui le lie avec sa cousine Sissi.
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" Dernier grand Visconti, réalisé par amour pour Helmut Berger, qui, dirigé de main de maître, est inoubliable. Par amour de l'art, aussi,
" Dernier grand Visconti, réalisé par amour pour Helmut Berger, qui, dirigé de main de maître, est inoubliable. Par amour de l'art, aussi, cet amour terrible qui isole les êtres en eux-mêmes, au point de les rendre haïssables aux médiocres. Ils sont là, les envieux, en longs plans fixes, témoignant devant nous de la folie du roi Ludwig...
Visconti n'est plus le cinéaste nostalgique du Guépard, qui éprouvait encore de l'espoir devant le triomphe de la beauté. Ici, on devine Ludwig perdant et perdu quand il affirme à son confesseur sa foi en l'art qui rendra son règne meilleur. Exalté, solitaire, homosexuel, différent, en somme, ce qui en fait un objet d'opprobre et de dérision, Ludwig est abandonné de tous. (...) Empreint d'une douleur qui semble ne tarir jamais, le film cerne un double pourrissement : ce jeune roi qui se défait physiquement sous nos yeux ; et cette société en attente d'une implosion. L'orgie triste des valets autour du souverain à bout de souffle évoque évidemment une future bacchanale bien plus sanglante : celle des Damnés."
" Nous ne verrons jamais l'adaptation de A la recherche du temps perdu que devait réaliser Luchino Visconti, mais il reste Ludwig pour se c
" Nous ne verrons jamais l'adaptation de A la recherche du temps perdu que devait réaliser Luchino Visconti, mais il reste Ludwig pour se consoler. En effet, l'un s'est substitué à l'autre. Au dernier moment, alors que le scénario était prêt, les repérages effectués et le casting réuni, d'inextricables difficultés financières ont amené Visconti à renoncer à Proust pour se tourner vers Louis II de Bavière. Bien que fasciné depuis longtemps par le personnage, il ne concevait ce film que comme un intermède, avant sa version de A la recherche. Ce sera son dernier chef-d'oeuvre. Mais Ludwig, troisième volet de sa trilogie allemande, après les Damnés et Mort à Venise, ne fut longtemps que le Crépuscule des dieux, un film amputé et maudit.
(...) En tournant autour de son personnage, à l'opposé des rapports secs et trompeurs qui rythment le film comme autant de fausses pistes, Visconti le construit pas à pas, par approches et éloignements successifs (d'où les constants effets de zoom). Si, comme toujours chez ce cinéaste de la précision, les tiroirs doivent être pleins d'objets qu'on ne voit jamais et les bijoux du couronnement venir de chez Bulgari, c'est pour se concentrer sur l'essentiel: la figure humaine.
(...) En filmant la rapide décrépitude des traits parfaits d'Helmut Berger, Visconti enregistre un lent processus de déperdition, l'histoire d'un visage. Ludwig veut faire passer sa beauté dans le monde, l'extirper de lui pour l'inscrire ailleurs. Son idéal n'est pas politique mais esthétique. Ça en fait un très mauvais souverain mais un grand créateur, ou plutôt un producteur idéal. A Wagner, il offre sa fortune pour que les visions de son poète préféré deviennent réalité. Puis, en construisant des châteaux somptueux, il édifie les décors nécessaires à l'accomplissement du héros wagnérien qu'il veut devenir. Comme Visconti, Ludwig est un grand artiste. Mais un artiste sans art, éternellement seul, unique spectateur de sa vie. Avec Ludwig, Visconti réussit mieux que jamais l'exploit de subordonner le spectaculaire à l'intime. Là où tout (le sujet, le personnage, la légende, le cadre) le poussait à la magnificence tape-à-l'oeil, au monumental, il opte pour le plus rigoureux dépouillement. On s'attendait à une fresque, on se retrouve face à un portrait. On ne peut que pleurer en le contemplant."
"... Ludwig, c’est donc un film sur la déchéance. Un monde s’écroule, dont Bismarck avale les dépouilles. Un homme s’écroule, dont la subve
"... Ludwig, c’est donc un film sur la déchéance. Un monde s’écroule, dont Bismarck avale les dépouilles. Un homme s’écroule, dont la subversion n’a pas réussi à conjurer la mort. L’homme, surtout, fascine Visconti, attentif aux ravages du temps sur le beau visage d’Helmut Berger : peu à peu, la paupière rougit, le cheveu s’envole, le teint blanchit, les dents noircissent...
L’homme, en effet, n’est pas seulement le symbole de l’aristocrate à la recherche du temps perdu, du noble menacé par l’avènement d’un monde nouveau, du prince humaniste désenchanté qu’avait incarné Burt Lancaster dans Le Guépard. C’est aussi l’esthète que l’ivresse des sens conduit à l’abîme, l’artiste platonique foudroyé par la tentation homosexuelle, comme le sera le musicien de Mort à Venise.
Luchino Visconti a toujours été le cinéaste de la passion interdite. Il a adapté le roman noir de James Cain Le Facteur sonne toujours deux fois (Ossessione), raconté l’impossible amour d’un officier autrichien pour une comtesse italienne en pleine bataille du Risorgimento (Senso), évoqué la trouble attirance entre un frère et une sœur (Sandra). Bientôt ses films ne sont plus hantés que par ses propres démons intérieurs. Son cinéma devient essentiellement proustien. Il sera à deux doigts d’adapter La Recherche... avant de tourner Ludwig, dont on sait qu’il servit de modèle à Proust pour camper le baron de Charlus.
C’est donc cette homosexualité longtemps refoulée, ici étalée dans toute sa malédiction, qui rend pathétique ce portrait de Louis II de Bavière en qui nous reconnaissons sans peine l’auteur du film. Ce n’est pas la richesse décorative, le cérémonial majestueux des opéras de Wagner que transcende Visconti, mais cette quête effrénée de la nuit, refuge des rêves interdits et des amours illicites, et de l’eau, miroir glauque d'où surgit le désir (apparition du page se baignant nu) et où l'entraîne la mort (noyade dans le lac de Berg). Ludwig est une symphonie funèbre où le roi maudit met lui-même en scène sa déchéance avec une maniaquerie maladive. Il invite un comédien à venir lui réciter des monologues jusqu’à l’épuisement, se terre dans une grotte digne d’un tableau romantique, fuit la lumière du jour en tirant les rideaux... Tout est théâtre."
Anaïs au sujet de
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