Paolo et Vittorio Taviani : " Notre mémoire s'est transformée au contact de la mémoire des autres." "
La Nuit de San Lorenzo fait écho au premier film réalisé par les frères Taviani, San Miniato, luglio '44. Il suit1
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Durant la nuit de San Lorenzo, une femme se remémore ses tragiques souvenirs. 40 ans plus tôt, en 1944, son village était attaqué par les troupes allemandes.
Durant la nuit du 10 août - la nuit de San Lorenzo - une femme se souvient d'une autre nuit semblable, mais dramatique. Elle raconte les événements qui, près de quarante ans plus tôt, l'ont si profondément marquée. Remontant en 1944, le film évoque la survie d'une petite ville toscane vivant sous les bombes. Face à la menace des troupes allemandes, une partie de la population décide de fuir... Le film des frères Taviani a remporté le Grand Prix au Festival de Cannes en 1982.
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" Rendre compte de ce film, c'est avant tout faire remonter de la mémoire le souvenir d’un choc émotionnel et
" Rendre compte de ce film, c'est avant tout faire remonter de la mémoire le souvenir d’un choc émotionnel et d’un éblouissement visuel comme on en éprouve de plus en plus rarement au cinéma. C’est rendre grâce aussi à Paolo et Vittorio Taviani dont chaque film, ou presque, a été un événement et qui comptent parmi les plus grands artistes de ce temps dans la mesure où leur œuvre, échappant aux contingences de l’industrie et aux futilités de la mode, s’inscrit d’éclatante manière dans la pérennité du patrimoine culturel de l’humanité.
Ce merveilleux film est le produit d’un vœu et la trace d’un souvenir.
Pendant la nuit du 10 août, « la nuit de San Lorenzo », à l’heure où les étoiles filantes exaucent les vœux, une femme formule le désir de raconter les événements d’une autre nuit de San Lorenzo, celle du 10 août 1944. Elle était alors une petite fille de six ans et elle a vécu une tragédie avec la population d’une bourgade de Toscane. Les Allemands avaient donné l’ordre aux habitants de se rassembler dans la cathédrale, avec le dessein secret de les massacrer. Une partie d’entre eux, flairant le piège, partirent dans la nuit au devant des Américains mais tombèrent sur les fascistes italiens, d’autant plus féroces qu’ils se sentaient traqués.
Le film, ont dit ses auteurs, répond au besoin non d’écrire l’Histoire mais de raconter une histoire. Les frères Taviani avaient alors 13 et 15 ans et ils ont eux-mêmes vécu une partie des événements, rassemblant ensuite d’autres témoignages pour nourrir la matière de leur récit. Pourquoi raconter cette histoire aujourd’hui ? « Peut-être parce que pour comprendre et dépasser les années de plomb que nous vivons actuellement, il faut aussi essayer de les confronter aux années de diamant. Ce furent des années atroces. Mais aussi des années pendant lesquelles les hommes ont dû révéler tout ce dont ils étaient capables, dans le bien et dans le mal. » Bien des détails du récit sont autobiographiques mais l’ensemble appartient à la mémoire collective et le film « se rapproche de ces récits transmis oralement et qui, par la grâce de la conscience populaire, oscillent entre le conte et la chanson de geste, le plaisir de fabuler et le goût du spectaculaire.
Le fait que les événements sont présentés à travers le regard d’une fillette arrache le récit au carcan du réalisme et le propulse dans la poésie, à la manière de quelque « cauchemar d’une nuit d’été » où l’imagination s’envole dans la fantasmagorie. Et cette envolée atteint son apogée dans une prodigieuse séquence de bataille entre les villageois et les fascistes dans la splendeur d’un champ de blé illuminé par le soleil de midi : cet impitoyable affrontement, où la vérité artistique se moque de la vraisemblance matérielle, ne laisse pas de faire songer au chef-d’œuvre d’un des plus grands poètes de l’écran, La Terre de Dovjenko.
(...) nombre de détails donnent au film son exceptionnelle densité d’humanité, à la fois dans le sourire (les gens étant priés de changer de nom pour leur sécurité, un homme s’invente le pseudonyme d’Oulianov) et dans la gravité (un prêtre donne la communion avec des morceaux de pain). Et, pour finir, cette notation aimable et touchante qui montre que la vie continue, malgré le sang et les larmes : deux vieux époux retrouvent le goût de l’amour après quarante ans d’abstinence.Tout au long du drame, la beauté de la nature resplendit dans sa tranquille indifférence à la folie des hommes : il arrive que le soleil brille en même temps que la pluie tombe, comme chez Dovjenko, métaphorique hommage à l’exubérance de la nature. Peu de films vibrent d’une telle ferveur charnelle, palpitent d’une semblable vérité psychologique, apportent une aussi riche réflexion sur la condition humaine ; oui, La Nuit de San Lorenzo est un événement considérable et un chef-d’œuvre du 7e Art."
" En 1944, Paolo et Vittorio Taviani ont respectivement douze et quatorze ans quand le village de leur famille et de leur enfance &mda
" En 1944, Paolo et Vittorio Taviani ont respectivement douze et quatorze ans quand le village de leur famille et de leur enfance — dans cette Toscane dont Goethe disait qu’elle lui paraissait « bien gouvernée et que tout y présente un aspect complet, tout y a son fini, tout sert et semble destiné à un noble usage.. » — quand Miniato, c’est son nom, est détruit par les Allemands qui y massacrent la population.
En 1954, en collaboration avec Cesare Zavattini, les deux frères, pour leur premier court métrage, reconstituent avec réalisme cet « Oradour » toscan dans Miniato Juglio 1944. Et, vingt-huit ans plus tard, Paolo et Vittorio Taviani se souviennent du drame vécu durant leur adolescence et qui dut hanter leurs rêves.
Mais, depuis, le temps et la mémoire ont travaillé ; l’Histoire n’a plus d’intérêt que pour les historiens ; l’épisode du massacre n’est plus qu’un élément, parmi cent autres, de la libération de la Toscane et de l’Italie.
Restent les cicatrices profondes de l’événement qui a bouleversé, en même temps que les deux jeunes Taviani, les acteurs de cette aventure humaine. Qui les a fait se découvrir ou se dépasser. Reste que les survivants doivent léguer autre chose que quelques pages d’histoire, un peu d’eux-mêmes. (...) Le bouleversement de leur monde fut la révélation d’une ligne de conduite. Ainsi vécue si profondément dans leur chair et leur sang, l’aventure des habitants de Miniato s’est transformée en histoire exemplaire, une histoire comme celles qu’autrefois les anciens transmettaient à la veillée aux jeunes, afin que leur vécu (comme on dit aujourd’hui, leur conte) serve à vivre. Une leçon si l’on veut mais en en retirant tout l’apparat didactique qui y est attaché.
Par contre, en l’enrichissant d’images comme les conteurs successifs en rajoutent au fil de leur récit, pris par le plaisir de l’histoire, celui de la jouer aussi et, bien sûr, par l’attention des auditeurs. L’horrible histoire de Miniato demeure horrible mais comme le sont les contes et légendes qui disent l’histoire des hommes à travers les siècles. Rien que des faits vrais et reconstitués et par deux témoins ! Mais aussi, près de quarante ans après, l’imagination collective suppléant à la mémoire collective, des faits embellis, exagérés, coloriés pleins de manques et de rajouts, de trous et de bosses.
C’est toute la différence entre Miniato Juglio 1944, le constat, et La Nuit de San Lorenzo qui, à travers les yeux d’une petite fille de six ans, raconte l’histoire de la caravane de femmes, d’enfants et d’hommes qui, refusant la mort, sur ordre (des Allemands) dans la cathédrale de leur ville, choisirent les routes de la liberté avec ses multiples pièges.
Entre la Nuit de San Lorenzo, le 10 août (1982 ?), quand chaque étoile gue comme dix vies, vécue autrefois par la femme qui raconte l’épopée des habitants libres de Miniato à l’être qu’elle aime le plus au monde, la liaison se fait par la grâce du récit le plus cinématographique qui soit : l’aventure d’un groupe en marche dans la nature. Une nature, dans les verts hostile par la hommes noirs, ici, à la fois magnifique et ors de l’été toscan et présence sournoise des ces bêtes féroces des histoires de l’enfance. Une aventure qui rejoint celle des pionniers et des explorateurs vers une terre nouvelle.
(...) Et les Taviani, à travers cette aventure collective traitée dans le merveilleux du souvenir et de l’imagination, inventent sous les oliviers ou dans les blés ou sur les routes poussiéreuses, des rencontres extraordinaires, insolites dans leur naturel : une véritable recréation de personnages d’où jaillissent quelques héros, au choix de chacun, dont on se doute qu’ils ont leur double dans le groupe.
(...) Racontant leur histoire à travers Cécilia, Paolo et Vittorio Taviani ont continué par La Nuit de San Lorenzo et d’une voix plus proche du rêve vécu que de la fable symbolique, leur ton d’hier, à dire leur espoir en la vie. Ce qui apparaît en ces temps moroses : un film-étoile à ne pas laisser filer."
" Pour leur nuit de la Saint Laurent, les Taviani sont devenus les poètes qu’ils sont généralement si peu,
" Pour leur nuit de la Saint Laurent, les Taviani sont devenus les poètes qu’ils sont généralement si peu, eux si théoriques, eux dont le chant est empêché parce que Brecht leur est resté en travers de la gorge, eux qui se méfient de l'illusion lyrique tout en s’acharnant à en retrouver la déraison.
(...) L’horreur de la guerre et le merveilleux de ses actes d’héroïsme s’y mêlent étroitement. La blondeur des blés se teint de sang très rouge sous un ciel rigoureusement bleu. Le quotidien se dépouille de sa banalité pour accueillir le fantastique et, la nuit, les êtres les plus familiers se voient soudain investis d’une identité nouvelle. Sans qu’on sache comment, ils se sont glissés dans la peau des héros qu’ils vont devenir et il sera bien difficile, au réveil, de distinguer le vrai de l’imaginaire dans le tissu absurde et meurtrier d’un combat fratridde où partisans et fascistes peuvent aussi bien trouver une mort ignoble qu’un trépas digne de L'Iliade.
La Nuit de San Lorenzo résout avec une ferveur et une piété auxquelles on pardonnera d’être parfois quelque peu empruntées (il y a quand même quelque raideur dans la mise en scène) le difficile problème d’allier l’ahurissement émerveillé de l'enfant témoin de l’extraordinaire à la vision objective d’une réalité historique déjà lointaine, dont la connaissance nous est aussi bien transmise par les imprécisions poétiques de la mémoire collective que par les documents les plus irréfutables.
Têtes pensantes ayant pour habitude de s’adresser à des fronts soucieux, et un peu universitaires, les Taviani n’ont peut-être pas décidé vraiment de nous montrer leur cœur mais ils ont fait en sorte de s’adresser au nôtre sans emprunter de chemins détournés. Il faut absolument aller voir tomber les étoiles de La Nuit de San Lorenzo."
" (...) Dans les années 70, malgré le reflux (riflusso) politique, les frères n’ont cessé de tourner
" (...) Dans les années 70, malgré le reflux (riflusso) politique, les frères n’ont cessé de tourner le problème, tel un os, sous tous les angles. Leur oeuvre est une réflexion sur l’histoire des croyances politiques italiennes, des carbonari jusqu’aux terroristes. Tantôt, ils se retrouvent du côté de la raison éducatrice, du « progrès » version PCI (Padre padrone), tantôt ils se laissent aller à ce qu’ils réussissent de mieux : le rêve éveillé, l’utopie autiste, la déraison gauchiste (Saint Michel avait un coq, Le Pré). Entre la fuite en avant (qui sauve peut-être) et l’obéissance à la raison immobile (qui tue sans doute), entre la dissidence et le Parti, entre le retour à l’enfance et le progrès vers l’âge adulte, ils ne choisissent pas. Mais pourquoi ne se permettraient-ils pas d’osciller indéfiniment ? Puisqu’ils sont deux.
Car malgré leurs impudentes déclarations (« Nous nous sommes transformés en petite fille » ont-ils osé dire, s’identifiant à la petite Cecilia, la narratrice du film), Paolo et Vittorio sont deux. Malgré le reflux, le temps qui passe et l’Italie qui change, ils sont restés martiens des fois et marxistes toujours. Or le marxisme est avant tout l’étude des contradictions et les contradictions marchent - elles aussi - par couples. Certains de ces couples sont, carrément de vieux ménages : irréconciliables mais inséparables. Au générique de La Nuit de San Lorenzo, plutôt que le nom de tous ces acteurs inconnus, il me semblait lire, comme à l'affiche du cirque de nos croyances abîmées, des mots-programmes terrifiants (ou rassurants ?). J’ai reconnu le duo Individuel/Collectif, la doublette Théorie/Pratique, les duettistes Leader/Masses, sans oublier Ville/Campagne, Riches/Pauvres, Histoire/Mythologie et bien d'autres, moins orthodoxes. Car il y avait aussi Père/Fils, Physique/Intellectuel, Image/Son, Cinéma/Télévision et j'en passe.
Il faut être deux pour transformer ces graves contradictions en récit, en ballet ou en oratorio. Il faut être deux pour jouer « à la contradiction ». Il faut une règle (être forcément deux) pour qu'il y ait jeu. Il faut qu'il y ait jeu pour qu'il ait film. J'imagine les frères Taviani au travail, jouant tous les rôles, l’un « faisant » la gauche et l'autre la droite, discutant, bavardant, bref parlant pour faire tourner une entreprise comme une machine autogérée, régulièrement couronnée dans les grandes foires à films (Palme d’or à Cannes il y a cinq ans pour Padre padrone), montrant à quel point ils maîtrisent toutes les contradictions (mais toutes, c’est un peu trop, non ?).
Sauf que le temps a passé et qu’il n’était plus possible en 1982 de raconter cette « nuit de la St Laurent » comme on l’aurait fait il y a dix, vingt ou trente ans. Une nouvelle contradiction est apparue dans la vie des Taviani : Passé/Présent. Le néo-réalisme n’a plus de sens, l'évocation pieuse et manichéenne serait mal venue : c’est plutôt vers un « néo-archaisme » que vont les frères, bon an mal an. Car lorsqu’ils ont interrogé les témoins encore vivants de la nuit tragique, ils ont vite compris que tout le monde l’avait depuis longtemps fabulée, réinventée, idéalisée. Cette nuit si importante (pour eux) est devenue pour tous un « appel de mythe ». D’autres récits s’y sont greffés. La vraie « vérité historique », en 1982, c’est de savoir de quoi est faite cette greffe. Les Taviani ont donc opté pour un ton déroutant, chaud et froid (comme dans la scène finale où « il pleut et fait soleil ») qui n’est ni l’esthétisation des choses passées, ni l’hystérie du comme-si-on-y-était-comme-hier, ni même l’analyse distanciée.(...) Mais là où éclate le talent tavianien (au point de provoquer un léger écœurement, par satiété) c’est dans leur façon de court-circuiter le monde physique et le monde des idées. Pas les Idées platoniciennes, mais les idées au sens, tout bête, où on « se fait des idées », où on s’auto-bourre le mou. Le corps et le cerveau. Car cette Nuit où toutes les identifications sont grises est un kaléidoscope, senti à tour de rôle et par n’importe qui. Telle est la dramaturgie des Taviani, avec ses trouvailles inspirées et ses trucs fabriqués : surprendre le spectateur (toutes les trentes secondes, en moyenne) en lui montrant des personnages eux-même surpris. Rencontres inopinées, fatales, triviales : on est dans le monde grisant de la sensation. A la longue, les frères ont maîtrisé la contradiction (encore une) entre la bande-image et la bande-son. Leur traitement des bruits et surtout de la langue italienne est tout à fait unique : le film est chuchoté violemment, la parole est vite rêveuse, la voix s’écoute.
Cela fait longtemps que l’on n’avait pas senti - d’une façon aussi physique -ce que cela veut dire d’habiter le monde,même quand on le fuit le long d’une route - d’habiter cette campagne toscane - la plus belle du monde - de « s’y faire », à chaque instant, coûte que coûte. (...) On comprend alors que les Taviani n’aient pas leur pareil pour restituer au cinéma le monde de l’enfance. Parce que les enfants vivent de cela, de ce court-circuit entre ce qui les surprend et de l’idée qu’ils s’en font. Ils subissent tout, ne s’étonnent de rien, traversent les histoires avec leurs peurs à eux et les exorcisent avec leurs idées à eux. Le dernier mot de la théorie, c'est la comptine (et évidemment, il y en a une dans le film)."
" La Nuit de San Lorenzo est une épopée. Mais une épopée du quotidien où le geste le plus humble, l
" La Nuit de San Lorenzo est une épopée. Mais une épopée du quotidien où le geste le plus humble, le plus prosaïque — comme le pain rompu —prend une dimension universelle , se charge d’une signification exemplaire ; et où les paysans sont, d’instinct, en affinité avec les héros des temps mythiques : ils leur ressemblent. Bruno et Nicola, n’est-ce pas Achille et Patrocle ?
En des images superbes, dans des paysages dont la beauté sereine contredit si fort l’atrocité de la guerre qu’elle nous point le cœur, les frères Taviani nous content une aventure réelle. Celle d’une partie des habitants de San Martino qui refusa de se plier aux ordres des Allemands et de se réunir tous, un certain soir, dans un lieu clos. L’évêque, qui croyait naïvement inviolable la demeure de Dieu, avait offert la cathédrale. Mais, sous la direction du vieux Galvano, une poignée de transfuges, vêtus de sombre, s’en fut par les chemins, en quête des Américains qu’ils savaient proches.
Il y a quelque chose de biblique dans la façon dont les frères Taviani, qui ne cachent pas leurs convictions communistes, décrivent ce départ. Certaines maisons du village ont été marquées par les Allemands d’une croix verte : celles des familles soupçonnées d’avoir des enfants dans la résistance. Ces maisons-là doivent sauter. Et, avant de partir, Galvano exige que tout le monde mange pour prendre des forces. Impossible de ne pas penser à la fuite des enfants d’Israël, la nuit de la Pâque, du temps qu’ils étaient retenus captifs en Egypte.
Pour nous conter cet exode, les frères Taviani mêlent leurs propres souvenirs d’adolescents et ceux de nombreux témoins. « Ce film, disent-ils, présente ces faits tels que les récits les ont transformés au cours de ces derniers quarante ans, avec les exagérations et les oublis, avec l'ingénuité et les bonds fantastiques et épiques qui permettent à l'imagination collective d'en exalter le sens ». « Imagination collective », « mémoire collective », on s’inquiète. On a tort. La mémoire collective, ici, retrouve toute la poésie qu’elle avait autrefois quand cette expression n’avait pas encore été inventée et qu’elle s’exprimait tout naturellement - comme M. Jourdain faisait de la prose - sous forme de contes ou de chansons de geste.
(…) Le rêve et la réalité se mêlent sans nous étonner ; comme la vie et la mort , l’amour et la haine. (...) Avec une tranquillité souveraine, les Taviani nous donnent à voir des images dont on rêvait depuis toujours, mais qu’on croyait impossible de matérialiser sans ridicule. Ainsi Achille, veillant le corps de Patrocle dans les blés d’or et chassant les mouches de sa plaie, tache rouge sur la chemise blanche...
Elles sont si merveilleuses, ces images, qu’on voudrait les décrire et les décrire encore, dans tous leurs détails, à la manière des conteurs d’autrefois."
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