Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Un conte satirique sur la jeunesse des années 60, l'arrivisme et "les fausses valeurs", par le futur réalisateur de « Macadam Cowboy» et « Marathon man ».
L’ascension vertigineuse d’une jeune mannequin, prête à tout pour devenir « riche et célèbre » dans le Londres des « roaring sixties ». Ce qu’elle obtient d’un célèbre journaliste de télévision : il abandonne sa femme pour elle et la présente au tout Londres. Mais cela ne lui suffit pas. Elle en veut encore et encore…. L'un des grands succès du cinéma anglais où l'on découvrit Julie Christie, propulsée star internationale l'année suivante avec "Le Docteur Jivago". Aux côtés du déjà célèbre Dirk Bogarde, elle est au coeur de ce conte satirique sur la jeunesse des années 60, dénonçant les "fausses valeurs", réalisé par le futur réalisateur de « Macadam Cowboy » et de « Marathon man ».
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Entre deux aventures amoureuses de « Darling », la caméra de John Schlesinger interroge les gens de la rue. Une pincée de cinéma-vérité
" Entre deux aventures amoureuses
de « Darling », la caméra de John Schlesinger interroge les gens
de la rue. Une pincée de cinéma-vérité au milieu d'une histoire
romancée. Face au micro et à la caméra
de l'enquêteur, les badauds hésitent, suggèrent et extrapolent. Réponses
hétéroclites et inattendues, mais toujours révélatrices. L'un d'eux
met d'ailleurs en cause l'homosexualité, à laquelle, dit-il avec candeur,
« on finit par s'habituer ».
Et, de l'autre côté de la
barrière sociale, voici les hauts dignitaires de cette société folle.
Cette fois, la caméra n'interroge plus, elle observe, remarque, se
laisse aller volontiers à la caricature. John Schlesinger nous introduit
dans ces réceptions dérisoires où l'hypocrisie spécifiquement britannique
oublie son masque. La Charité... Chichis et minauderies de dames endimanchées.
On organise, on se montre, on se fait voir. On boit à la santé de
ceux qui ont faim. Le pauvre ou le sous-développé deviennent une abstraction
qui permet le spectacle public des bonnes consciences. Regard critique
qui recherche souvent l'image explosive. Imaginez Sa Très Gracieuse
Majesté figée dans un salut au passage d'un homosexuel qui convoite
un négrillon décoratif.
Voilà le décor humain que
Schlesinger donne à sa « Darling », une jeune femme qui a conscience
de sa beauté, qui vit dans le présent, beaucoup plus égoïste que
libre (et en ce sens, toute référence à « Galia» me paraît un
contresens). L'égoïsme devient donc le privilège d'une femme qui
ose se conduire comme un homme. Ce sera aussi son malheur. Non pas que
Schlesinger porte un regard moral sur la conduite de son personnage.
Au contraire, on sent que toute sa sympathie, sa tendresse va vers cette
« Darling », et nullement vers les victimes de cette belle jeune femme,
car, en fait, ils sont ses bourreaux.
L'égoïsme insouciant de Darling nous est présenté comme naturel. Si « Darling » est malheureuse,
c'est que la société, bastion de valeurs périmées et contraignantes,
tisse autour d'elle un carcan douloureux.
L'instabilité de « Darling
» est un défi aux valeurs stables qui enferment l'individu dans la
cruauté du mot « toujours ». Vivre, c'est, pour elle, cueillir le
plaisir du moment présent, avec la gourmandise de l'enfance et l'insouciance
de celle qui fait souffrir les autres sans volonté mauvaise. Simplement
parce qu'elle ne veut pas leur appartenir, sentir le poids d'une jalousie
(même si elle est également jalouse), ou assumer un ennui conforme
aux règles de moralité. Avec elle, rien ne dure. Elle quitte un mari
ennuyeux pour un séduisant journaliste de la BBC qui lui portera un
amour sans failles. Nous la verrons mentir à son amant comme elle mentait
à son mari. Folles nuits parisiennes, excentricités londoniennes,
romances italiennes... Désormais « Darling » veut vivre sa vie. Dans
une liberté qui est plus proche de la spontanéité que de la provocation.
Les séquences réussies s'enchaînent avec un remarquable sens de l'ellipse.
Jeu de la vérité, larcins dans un magasin devant le regard réprobateur
de vieilles dames absolument choquées, soûlerie devant le bocal de
poissons, obsèques des malheureux poissons, bain de soleil des mâles
italiens, etc..
Pourtant, cette juxtaposition
donne l'allure d'une narration à épisodes et impose une discutable
impression de discontinuité. Cette progression aboutit à un contexte
« presse du cœur » (d'ailleurs avoué, voire même souligné). La
petite bergère épouse l'argent du prince charmant. Ils se marièrent
et eurent beaucoup d'enfants, nés d'un premier mariage. L'argent et
l'ennui. Et dans un magnifique plan-séquence, Schlesinger nous donne
l'un des plus beaux strip-teases du cinéma. La caméra suit « Darling
» dans l'enfilade des pièces traversées, alors qu'elle renverse des
objets de luxe et quitte un à un bijoux et vêtements. A la fois une
révolte et une prise de conscience. Sa nudité est pour elle une libération
et une invitation à rompre avec un milieu où elle s'ennuie de ne plus
être regardée et choyée. Pourquoi retourne-t-elle alors
vers celui qui l'a vraiment aimée ? Par égoïsme blessé ? ... "
"John Schlesinger a mis en scène avec exactement ce qu'il fallait d'élégance, d'insolence, de cynisme et d'habileté pour nous séduire."
"Satire de certains milieux mondains anglo-saxons, Darling, si brillante que soit sa mise en scène, serait un film anodin s'il n'y avait ce
"Satire de certains milieux mondains anglo-saxons, Darling, si brillante que soit sa mise en scène, serait un film anodin s'il n'y avait ce visage décapé de la belle Julie Christie. Et le regard aigu de John Schlesinger qui ramène à leur ridicule, à leur inanité, les snobs qu'il observe vivre."
15/12/66"John Schlesinger a le cynisme las des viveurs désabusés. En revanche, c'est un observateur subtil et méticuleux de la vie sophistiquée et i
"John Schlesinger a le cynisme las des viveurs désabusés. En revanche, c'est un observateur subtil et méticuleux de la vie sophistiquée et il a un sens percutant des scènes à deux personnages. Son message est à la fois évasif et abusif. Mais il a pavé de perles fines l'enfer délicieux de la "dolce vita" londonienne."
11/12/66Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE