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S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux criminel. Une quête absurde dans l’immensité du Sahara.
Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux criminel. La quête semble absurde dans l’immensité du Sahara. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. C’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence. Premier long-métrage d'Amin Sidi-Boumediène, présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes en 2019. Un dédale cauchemardesque, remarquablement écrit, qui évoque la psyché d'un pays meurtri par la décennie noire du terrorisme. Avec un grand Lyès Salem.
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"Tout bon film devrait ressembler à un labyrinthe où l’on avance à l’aveugle, sans trop savoir ce qui
"Tout bon film devrait ressembler à un labyrinthe où l’on avance à l’aveugle, sans trop savoir ce qui nous attend, et qu’on ne peut jamais parcourir deux fois de la même façon. C’est le cas d’Abou Leila, premier long-métrage d’Amin Sidi-Boumédiène, excellente surprise de la dernière édition « physique » du Festival de Cannes, en mai 2019, où il figurait au programme de la Semaine de la critique.
Sa proposition ample, son cours imprévisible, sa détermination plastique confirment l’appétit de forme d’un jeune cinéma algérien, qui, entre l’aîné Tariq Teguia et les cadets Karim Moussaoui et Hassen Ferhani, convoque une variété impressionnante de stratégies esthétiques pour dire son pays et prendre son histoire à bras-le-corps. Avec Sortilège du Tunisien Ala Eddine Slim, sorti en février, et les longs-métrages spectraux du Libanais Ghassan Salhab, le film s’inscrit dans un néosymbolisme arabe qui contourne les discours trop affirmatifs pour s’en remettre aux puissances de l’image. (...)"
"(...) Le drame s’inscrit dans le cadre de cette décennie funeste pour l’Algérie, les années 1990 et
"(...) Le drame s’inscrit dans le cadre de cette décennie funeste pour l’Algérie, les années 1990 et leur climat de terreur qui gangrène toute la population et occasionne beaucoup de changements dans la société. La suspicion devient un langage courant, et ces deux hommes faisant irruption dans la campagne algérienne ne sont que des étrangers à l’origine menaçante pour les autochtones. Cela plante un décor où la tension est de chaque plan et de chaque instant. Ceci est accentué par la nature du second protagoniste, S., ami d’enfance de Lotfi, dont on apprend qu’il était un simple policier municipal, faute d’avoir réussi à l’examen d’entrée aux forces militaires dont fait partie son ami d’enfance. La maladie dont est atteint S. se révèle très vite être plus complexe que prévue. À lui seul, il devient une métaphore des blessures de ses pairs, traumatisé par des événements auxquels personne ne devrait être confronté. L’opposition entre les deux personnages devient encore plus intéressante quand elle questionne les formes mêmes du récit. Le fantastique fait son apparition par le biais des hallucinations de S. qui fait basculer le film dans l’horreur. Il perd totalement le contrôle de son rapport au réel, faisant se matérialiser les plaies accumulées, les retournant contre son entourage dans une folie meurtrière au graphisme particulièrement impressionnant. La mise en scène est à ce propos très surprenante dans ses propositions visuelles, accentuée par un grain de l’image presque poisseux, accroissant le malaise ressenti à l’écran. Cette immersion dans la psyché dérangée de S. est sans doute la plus grande réussite du film, illustration éloquente des dysfonctionnements d’une société qui a totalement perdu le fil, laissant la violence se déchaîner sur ses citoyens. (...)"
Retrouvez l'intégralité de la critique sur Le Bleu du Miroir.
"(...) Sur les routes, dans les cafés, sur le sable, la caméra est vagabonde ; elle tournoie autour des corps, nourrissa
"(...) Sur les routes, dans les cafés, sur le sable, la caméra est vagabonde ; elle tournoie autour des corps, nourrissant une atmosphère pesante pleine de suspicions. Alger résonne en ville maudite et en terrain de guerre invisible aux yeux des habitants du sud et du spectateur ; seuls les échos se propagent et escortent l’esprit traumatisé de S. Les deux voyageurs en fuite sont aux prises avec le doute et les angoisses paranoïaques de chacun. « Là-bas », ils sont tous devenus fous et les sensibles, tels que S, ceux qui sont incapables de charger une arme, sont dévorés, victimes d’un mal-être qui empêche la tendresse de survivre. C’est peut-être pourtant ce que le film révèle aux confins de son atmosphère anxiogène et de ses paysages asséchés : la fraternité de deux hommes en fuite d’une ville déchaînée, désireux de s’extraire de la violence qu’ils subissent en traversant le désert, somptueux et silencieux. L’ultime tentative du voyage est de trouver l’apaisement, mais le chemin conduit à une lente déliquescence qui avale une amitié rincée par les crises d’un pays malade. Dans ce désert, dans ce pays, les hommes et leurs armes doivent finir ensablés. Face aux décombres d’une époque, les images traumatiques qu’elle a laissées s’accrochent à ceux qui l’ont traversé. Reste une fièvre, capable de donner raison aux fous."
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