
Dans la terrible jungle de Tsukamoto
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Années 70, Japon : une aubergiste est l'otage d'étudiants de l'Armée rouge unifiée, mouvement d'extrême-gauche prônant la lutte armée.
L'enfant terrible du cinéma japonais, Koji Wakamatsu, revient sur "l'incident d'Asama Sanso", prise d'otage notoire au Japon en 1972 lors de laquelle une aubergiste fut retenue par cinq étudiants de l'Armée Rouge Unifiée (faction d'extrême-gauche prônant la lutte armée et liée à l'Armée Rouge Japonaise - futur organe du terrorisme international durant les années 70 et 80). Ce docu-fiction en trois actes, qu'accompagne une musique psychédélique électrisante signée Jim O'Rourke (Sonic Youth), illustre la radicalisation des universités au Japon dans les années 1960.
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" (...) United Red Army montre avec une minutie diabolique l’engrenage dans lequel est entrée une partie de la jeunesse japonaise, radicalis
" (...) United Red Army montre avec une minutie diabolique l’engrenage dans lequel est entrée une partie de la jeunesse japonaise, radicalisée par l’alliance nippo-américaine de l’après-guerre, par l’impact de la guerre du Vietnam et de la Révolution culturelle, et par les conservatismes de la société japonaise. Les images noir et blanc de ces années de manifs géantes, hyperdisciplinées, s’achevant en baston géant avec les forces de police, replacent l’épopée dans son contexte historique.Le passage à la lutte armée pousse les militants japonais dans une voie qui dérive très vite vers l’autodestruction. La nécessaire discipline des clandestins se double d’un puritanisme et d’un abandon de tout individualisme, et tout manquement est passible d’une autocritique musclée, et, progressivement, de la mort.
On relèvera ainsi quatorze victimes de ces séances monstrueuses d’autocritique collective, sur lesquelles Koji Wakamatsu, le chroniqueur passionné de ces années folles, ne nous épargne aucun détail, aussi insupportables soient-ils. Une manière de nous faire entrer dans la psychologie du groupe, son décalage croissant avec la réalité, son idéalisme doublé de calculs mesquins d’appareils ou d’egos. Des situations dans lesquelles la vie humaine compte de moins en moins, en profond décalage avec un discours humaniste. De quoi faire ressurgir en mémoire le titre de Libération lors de la lutte implacable entre l’Etat ouest-allemand et le groupe Baader-Meinhof : « la guerre des monstres », marquant la rupture de l’extrême gauche française avec ce choix de la violence.
La troisième partie du film évoque un épisode fortement médiatisé à l’époque : le siège d’un groupe de jeunes armés, acculés dans une maison d’Asama Sanso, un village perdu en pleine montagne, où ils prennent une femme en otage. Un long siège, entrecoupé de fusillades, de moments drôles ou tendus, qui marquent, de fait, la fin de cette épopée. Une fin symbolisée, en quelque sorte, par une phrase de la mère d’un des jeunes forcenés d’Asama Sanso, qui s’adresse à son fils par mégaphone pour l’inciter à se rendre : « C’est fini, Nixon est en visite chez Mao »... On sort du film sonné par la force cinématographique et par le poids de l’histoire. Une tranche de vie du XXe siècle qui a mal tourné."
"Filmant en numérique (...) le réalisateur colle sa caméra aux personnages et concentre progressivement son attention dans une manière de sc
"Filmant en numérique (...) le réalisateur colle sa caméra aux personnages et concentre progressivement son attention dans une manière de scruter les visages (...) En cherchant la vérité des visages, Koji Wakamatsu tente de traquer (...) l'expression d'une humanité perdue par le fanatisme."
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