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Un couple veut ouvrir un restaurant. Mais les jeunes gens, plongés dans un milieu très compétitif, se retrouvent aspirés dans la spirale de l'endettement.
Yann, un jeune cuisinier, séduit sans peine la ravissante Nadia. Les deux jeunes gens, très amoureux, se lancent dans un projet de restauration au bord d'un lac. Mais le milieu est impitoyable, et Yann et Nadia, pourtant enthousiastes et motivés, s'enfoncent bientôt dans la spirale du surendettement. Nadia est finalement forcée d'accepter une offre d'emploi au Canada, laissant son fils, le petit Slimane, avec Yann. Elle promet de revenir rapidement, mais le temps passe, et elle ne donne plus de nouvelles...
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"Sur certains panneaux, les affiches d'Une vie meilleure - qui montrent Guillaume Canet avec une jeune femme (Leïla Bekh
"Sur certains panneaux, les affiches d'Une vie meilleure - qui montrent Guillaume Canet avec une jeune femme (Leïla Bekhti) ou un petit garçon (Slimane Khettabi) - sont agrémentées d'un slogan qui semble promettre une comédie sentimentale : "Un nouvel amour", "Un nouveau départ". La réclame n'est pas tout à fait honnête. C'est qu'il est difficile d'annoncer au chaland qui hésite à l'entrée du multiplexe qu'il va flirter avec la misère, fût-ce en compagnie d'une vedette de cinéma.
Pourtant, la proposition est moins déprimante qu'il n'y paraît au premier abord. D'accord, Cédric Kahn ne travaille pas le lait de la tendresse humaine. Son ingrédient d'élection est la violence, celle des criminels (Roberto Zucco) ou celle qui se niche au creux de l'enfance (L'Avion) ou dans l'intimité des couples (Feux rouges). Cette fois, c'est l'argent qui servira d'instrument contondant. L'argent dont on a besoin, celui qui vient à manquer au moment crucial. La victime, plus ou moins consentante, s'appelle Yann. C'est un cuisinier qui rêve d'ouvrir un restaurant. Interprété par Guillaume Canet, Yann est une belle figure, complexe et changeante. La présence de son interprète tout au long du film permet à celui-ci de surmonter ses faiblesses et d'émouvoir plus, au final, que la comédie sentimentale qu'annoncent les affiches sur les quais de gare.
Au hasard de sa quête d'un emploi mieux rémunéré que celui qu'il occupe dans une cantine, Yann a rencontré Nadia. La jeune femme élève seule son fils, Slimane, et bientôt le trio recompose une famille à laquelle il ne manque plus qu'un chez-soi. Un grand local désaffecté en forêt, découvert lors d'une promenade dominicale, va cristalliser le rêve de Yann. Il imagine un restaurant où tout le voisinage accourra. Pour donner une réalité à ce rêve, il se tourne vers la banque qui lui prête de l'argent, pas assez, bien sûr, surtout quand les travaux d'aménagement du restaurant se révèlent plus coûteux que prévu.
Coincés entre les crédits revolving, les petits arrangements avec des prêteurs sans scrupule, Yann et Nadia voient leur vie voler en éclats. Bientôt, le jeune homme se retrouve seul avec Slimane. Le scénario (de Cédric Kahn et Catherine Paillé) enchaîne un peu mécaniquement ces coups du sort. Le travail de Guillaume Canet masque cette raideur jusqu'à la faire oublier. De séquence en séquence, on observe avec intérêt, passion parfois, la métamorphose du jeune homme arrogant qui bientôt ne peut plus compter que sur son intégrité pour lutter contre l'adversité.
De toute évidence, Cédric Kahn a voulu tirer le portrait d'une société qui ne propose pour modèle que la réussite individuelle. Autour de Yann, les personnages secondaires semblent souvent n'avoir d'autre raison que de fournir un argument à la polémique : le banquier qui n'a d'autre souci que de placer ses prêts, la travailleuse sociale qui ne peut qu'annoncer les inévitables catastrophes... Leïla Bekthi elle-même, dont le personnage est mieux défini, n'échappe pas à cette vision délibérément schématique. Seul le jeune Slimane Khettabi parvient à sortir Guillaume Canet de sa magnifique solitude.
La volonté de démonstration politique n'a pas que des inconvénients. L'indignation dont elle procède donne son rythme au film. Aux meilleurs moments (les duos entre Yann et Slimane, par exemple), Cédric Kahn et Guillaume Canet parviennent à conjuguer cette indignation et l'émotion brute d'un drame qui bouleverse une fois pour toutes l'existence d'un homme."
"Une vie meilleure, de Cédric Kahn. France. 1 h 50. Lui, c’est Yann (Guillaume Canet). Il est cuisinier dan
"Une vie meilleure, de Cédric Kahn. France. 1 h 50. Lui, c’est Yann (Guillaume Canet). Il est cuisinier dans une cantine. Ses espoirs d’un exercice plus gratifiant se cognent de porte en porte à la réalité de l’emploi. Elle, Nadia (Leïla Bekhti), sert dans l’un des restaurants d’où Yann va se faire éconduire. Un verre, un baiser, une nuit, un coup de lune et son petit matin… Nadia, d’origine libanaise, est la mère d’un Slimane de neuf ans (Slimane Khattabi) dont le père est aux abonnés absents. L’amour, puis un dimanche au bord de l’eau, la surprise d’un beau bâtiment à l’abandon et le rêve emplit l’espace. Le couple au four et au moulin, terrasse l’été, karaoké près du feu l’hiver.
Cette belle équipe-là n’a pas gagné à la loterie, mais du rêve au projet il n’y a qu’un pas, aussi vite franchi qu’un seuil de banque où l’on emprunte sans compter.
Cédric Kahn nous aura menés, comme il le fera tout au long, à la vitesse du direct, de l’essentiel extrait de ses ellipses comme les gemmes de la glaise. Son réalisme se hausse d’une tension qui accroît l’impression de brièveté des fragments assemblés. Il ne s’agit pas d’une précipitation habile destinée à illustrer une trame narrative. Chaque séquence, filmée à fleur de peau, porte des sens multiples toujours en dévoilement. Le labeur de chacun quand Yann décongèle à la chaîne, que Nadia s’use les bras. Les sourires de l’espérance qui sur le visage de l’un et l’autre recomposent leur duo disjoint par le quotidien. Et le dur travail sur le chantier du futur restaurant pour qui doit forger ses songes à la main.
Pour le dire vite, la morale de l’effort va se fracasser contre les lois de l’argent qui se moquent bien de l’esprit d’entreprise à cet échelon d’humanité. Trop de crédits, c’est tout de suite trop de dettes. En même temps qu’une spirale vertigineuse va entraîner Yann bien plus bas que son point de départ, il devra endosser une paternité que distanciaient ses incertitudes de grand gosse élevé en familles d’accueil. Car Nadia, partie au Canada pour un emploi mieux payé, cessera bientôt de donner des nouvelles. Durant un long temps du film, on la perdra de vue au point d’ignorer si elle est encore en vie. Lestés de cette absence, Yann et Slimane expérimenteront la descente aux enfers de la pauvreté étendue aux confins sans horizon des crédits revolving et de leurs taux très profitables. Ils dégringoleront d’une caravane à un squat, de l’exploitation de la misère aux dégradations de toutes relations humaines, trébuchant sur tous les pièges de l’indifférence et de la bureaucratie.
Yann, animé par Guillaume Canet d’une superbe intensité, ne va pourtant rien lâcher, hormis peut-être cette sorte de rêves distillés en abondance mais qui n’appartiennent pas forcément à ceux qu’ils aveuglent. Une brise de mer, le rire d’un ami, les yeux de Slimane, un amour qui vous élève quand tout un système vous accable, et d’autres desseins se déchiffrent dans les nuages. Les grands espaces d’outre-Atlantique apparaissent alors non comme un nouvel eldorado mais comme le territoire d’un acte de résistance qui consiste à rapatrier son propre désir. Pour vivre sa vie."
"Yann et Nadia tombent amoureux, il est cuisinier, elle élève seule un garçon, ils rêvent de monter leur re
"Yann et Nadia tombent amoureux, il est cuisinier, elle élève seule un garçon, ils rêvent de monter leur restaurant. Cette mise en place avance rapidement, sans chichis, plaçant le film dans un élan sec et tendu. Les tourtereaux contractent des emprunts, mettent en chantier leur petite entreprise. Un rêve prend forme, se matérialise littéralement sous nos yeux.
Des erreurs dans les travaux, une autorisation administrative qui tarde, et c’est l’engrenage du surendettement qui se met en branle. Pris au piège, Nadia, Yann et le petit vont devoir lutter ou tomber.
Une vie meilleure fait bien sûr écho à la crise et à son lot de drames. Mais sa force vive consiste à ne jamais présenter ses personnages comme des victimes, d’en faire des combattants du quotidien.
Peu porté sur le compassionnel, Cédric Kahn ne surplombe pas ses personnages et règle sa mise en scène à leur niveau, collant sa caméra à leurs problèmes. Prenant appui sur un contexte social fort, Une vie meilleure est filmé et rythmé comme un film d’action, un thriller de survie : rebondissements, personnages toujours en mouvement, imbrication entre le social (problèmes de travail et d’argent) et l’intime (déchirement du couple, relation entre l’adulte et l’enfant…).
Tout entier tenaillé par des questions de récit (comment stopper la chute ? comment échapper aux mâchoires des créanciers ? quid du couple ?) et par la pulsation de sa dramaturgie, Cédric Kahn ne ménage aucune place à l’apitoiement, à la dénonciation, au simplisme, injecte au contraire de la complexité (loi contre justice ?), laissant au spectateur la liberté d’analyser le destin des personnages, ce qu’il dit de notre époque.
Lutter ou tomber, c’est aussi le la de sa mise en scène, plus proche de la morale des Dardenne que de la moraline de Lioret.
Le bel équilibre entre “cinéma grand public” et reflet de l’âpreté de nos temps est résumé par son casting. Deux stars, Guillaume Canet et Leïla Bekhti, qui font oublier leur célébrité pour être Yann et Nadia, avec ce talent suprême qui consiste à rendre le travail d’acteur invisible.
Entre eux, Slimane Khettabi, gamin qui imprègne le film d’une belle énergie brute, une présence sauvageonne qui rappelle que le cinéma de Kahn a souvent reposé sur des “natures” non domestiquées (Marc Vidal dans Bar des rails, Estelle Perron ou Malek Bechar dans Trop de bonheur…).
On est heureux de retrouver Cédric Kahn dans sa meilleure vis, celle d’un cinéma âpre, vif, mat, pieds dans le réel et tête dans la fiction, qui fit de lui un héritier possible de Maurice Pialat.
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