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Une famille d'aristocrates ruinée refuse de se plier à la loi du travail. Grâce à Dieu, qui les inspire, les voilà pillant les troncs d'église.
Dans la famille Lachesnaye, la tradition est de ne pas travailler. Georges, le dernier du nom, s'y refuse également et, à la veille d'être expulsé de leur appartement, il demande à Dieu de l'aider à trouver une solution. C'est alors que tintent des pièces dans le tronc de l'église. Georges est sauvé : il pille les troncs et la famille retrouve un bon train de vie. Mais l'inspecteur Bridoux, chargé de la surveillance des eglises, enquête... L'un des plus célèbres (et meilleurs) films de Mocky, anticlérical mais tendre, franc-tireur et doucement poétique, porté par une distribution exceptionnelle, bande d'excentriques menée par un Bourvil génial.
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" Les films de Jean-Pierre Mocky sont bien faits, bien charpentés, étrangers à l'improvisation désinvo
" Les films de Jean-Pierre Mocky sont bien faits, bien charpentés, étrangers à l'improvisation désinvolte dont se contentent trop d'auteurs de sa génération. Ce goût artisanal de l'objet solide, irréprochable, des recettes du boulevard. On sait qu'elles sont fort utiles à la confection des films à sketches, purs joyaux du « cinéma de papa » et deux des précédents films de Mocky au moins n'échappaient guère aux pièces de la sacro-sainte tradition de la qualité d'avant 1960. Fourmillant de notations heureuses, Les Vierges n'était tout de même guère plus qu'un astucieux divertissement du samedi soir.
Un drôle de paroissien vient à point, au moment même où le cinéma-brouillon revient en force avec Dragées au poivre. Concerté, médité, construit enfin, ce film joue la difficulté et prouve que la fantaisie ne s'élabore pas dans le désordre et l'insouciance. La caricature un peu lourde, le gag trop appuyé qui gênaient souvent chez Mocky font place ici à un humour indulgent et fin au ton suffisamment personnel pour qu'il nous paraisse insolite.
D'emblée, il nous plonge dans un petit univers de fantaisie qu'il décrit avec un souci de logique et de réalisme qui en fait toute la saveur. On devine que l'aventure de ce fils de bonne famille, persuadé que le ciel clément l'inspire et le bénit lorsque l'idée lui vient de prélever sa dîme sur les offrandes déposées dans les troncs des églises, pouvait prêter à de déconcertantes pantalonnades anticléricales. Mais Mocky a compris que son sujet lui interdisait toute velléité de critique sociale, toute amertume antireligieuse et qu'il ne lui permettait plus d'œuvrer en faveur de la propagation de la foi. Il se contente donc d'illustrer plaisamment cette maxime : « Tout est pur aux purs » et d'aller jusqu'au bout des conséquences de ce postulat formulé par une âme naïve et pieuse : « je travaille, je n'aurai plus le temps de prier. En forçant le tronc des églises, je ne vole personne, ni les fidèles qui ont donné leur argent, ni les saints qui sont au ciel et qui, par conséquent, n'en ont pas besoin. »
Voilà une fable amusante où l'irrespect n'a pas de place, mais dont les ailes ne sont pas non plus bridées par le respect figé de tout ce qui touche à la religion."
" (...) Comme dans un film humoristique anglais de la bonne cuvée, le récit suit imperturbablement son cours, à m
" (...) Comme dans un film humoristique anglais de la bonne cuvée, le récit suit imperturbablement son cours, à mi-chemin entre la logique et l’absurdité. L’ingéniosité des voleurs conserve toujours une longueur d’avance sur celle des gendarmes qui s’essoufflent à remonter le handicap. C’est exactement le schéma des aventures imaginées par notre vieil ami Forton dans ses albums dessinés intitulés Les Pieds Nickelés. A considérer les bons moments de ce film, on se prend à songer à une joyeuse adaptation de ces comics avec Bourvil (Croquignol), Francis Blanche (Ribouldingue) et Jean Poiret (Filochard). Ce qui nous conduit à parler de l'interprétation de ce Drôle de paroissien. Elle est éblouissante de fantaisie. Le trio déjà cité tient sa meilleure forme.
Qui a dit que les acteurs français n'ont pas la tête comique ? Ceux-là en ont, et la tête et le reste. Nous leur devons les meilleurs instants de cette pochade. Dommage que le dialogue frise parfois la trivialité (jeux de mots faciles, aphorismes sentencieux éculés). On sait également que ce n’est pas la finesse qui caractérise le style cinématographique de J.-P. Mocky. Mais le défaut n’est guère sensible ici.
Un dernier mot en ce qui concerne l’impertinence du propos vis-à-vis de la religion. Bien sûr on y voit des flics déguisés en prêtres ou en religieuses, on tire certains effets comiques dans le cadre sacré des églises qu'on égratigne par ci par là ; mais rien de tout cela ne tire à conséquence. "
" L'innocence est assez difficile à rendre au cinéma, d’abord parce qu'on ne croit jamais à l&rsquo
" L'innocence est assez difficile à rendre au cinéma, d’abord parce qu'on ne croit jamais à l’innocence, ensuite parce qu’elle réclame une pointe de délicatesse pour ne pas être confondue avec la bêtise. Jean-Pierre Mocky et Bourvil évitent cette confusion et laissent au héros d'Un drôle de paroissien ce qu’il faut de folie pour ne pas être grotesque, ce qui est une fort jolie victoire sur la facilité.
Le sujet, malgré et aussi à cause des finesses du roman de Michel Servin, " Deo Gratias " (rien n’est plus dangereux que les finesses de sentiments devant une caméra), prêtait aux grimaces. On ne promène pas un pieux pilleur de troncs dans toutes les églises de Paris sans donner quelques fâcheuses tentations à un metteur en scène.
Un coup de pouce, et c’est la farce galopante avec tous les risques de la gaudriole laïque et obligatoire. Le comique se fait malveillant, ce qui plaît à tous, et la partie est gagnée. Or, par miracle, nous restons dans la fantaisie à la fois énorme et narquoise, et sans que la vulgarité d’intention et d’invention vienne rompre un récit qui trouve son équilibre dans le réalisme fantastique.
On songe au climat des nouvelles de Marcel Aymé (que Mocky mettrait superbernent en scène), mais un Marcel Aymé plus doux, moins fort d’attaque et qui ne pousserait point ses personnages à l’extrême limite de l'exaspération (...).
Dans tous les films de Mocky, on sent une volonté réfléchie de ne point prendre l’homme au sérieux, ce qui est encore la meilleure recette pour l’observer lucidement. Que cette observation accélère le mouvement et grossisse le trait, et c’est le burlesque. Nous n’en sommes pas loin. Pour l’instant, on trouvera dans Un drôle de paroissien un style net, précis, ironique, un humour saugrenu et sournois, bref, un ton très dégagé. Très exactement le ton qu’exigeait le récit. Ce qui fait un des films comiques les plus personnels que l’on nous ait proposés depuis Mon Oncle. "
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