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Lila quitte son petit ami qui la trompe et tente de se reconstruire auprès de ses amis, lesquels ont tous leur avis sur la situation de la jeune femme.
Suite à l'infidélité de Rémi, Lila, qui l'aimait plus que tout, vit difficilement la rupture. Un jour, il lui annonce qu'il part seul en Bolivie pour se retrouver face à lui-même et essayer de comprendre ses erreurs. Là-bas, il lui laisse entendre que leur histoire n'est pas finie... Entre discussions, réconforts et encouragement à la folie amoureuse, Lila s'égare...
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""Personne ne peut revenir de pareille douleur», s’est déjà surpris à penser quiconque aurait été en proie au chagrin d’amour, à l’ima
""Personne ne peut revenir de pareille douleur», s’est déjà surpris à penser quiconque aurait été en proie au chagrin d’amour, à l’image de Lila - l’actrice et désormais cinéaste Hafsia Herzi, dans son premier film en tant que réalisatrice. Le malheur a défait son visage hâve et cerné, carte postale du désespoir que la caméra s’attache à scruter en gros plan. Récemment séparée d’un fiancé infidèle, qu’un voyage en solitaire (option incartades lubriques) retient en Amérique du Sud, la jeune femme ne sait plus quoi faire de sa peau. L’affection et l’empathie qu’emportera auprès du spectateur cette figure de suppliciée amoureuse, corps minuscule laissé hagard dans les rues de Paris, détermineront celles qu’on éprouvera pour le film. Or, on découvre d’abord Lila sous un jour ingrat, en plein esclandre sur la voie publique alors qu’elle se confronte jalousement à une rivale. L’entrée en matière est aussi tapageuse que la suite du récit s’échafaudera dans la retenue, pour ne plus décrire qu’une souffrance «en dedans», à l’étouffée. Hafsia Herzi nous parle de la douleur incurable, de celles qu’on se refuse à abandonner de peur qu’il n’y ait rien au-delà. L’atrabile où l’on se laisse confire et contre laquelle on aime se lover pour que ça fasse encore un peu mal. Ainsi son personnage d’apparaître recroquevillé dans les alcôves de divers appartements, blotti entre les motifs fleuris d’un papier peint et la gaine d’un édredon où faire réchauffer son malheur, incapable d’imiter tout à fait l’insouciance de ceux qui mangent, boivent, dansent et appartiennent encore à la vie.
Et au soin contrit avec lequel Lila s’applique à déguster à bas bruit, avec un sourire qui semble toujours s’excuser de ne pas aller mieux et résolu à ne déranger personne, répond la délicatesse d’un film qui rationne l’expression du chagrin au goutte-à-goutte, lui préférant la légèreté de scènes comiques, où le rire est un médicament. Car la solitude de la jeune femme s’articule avec la présence égayante de nombreux amis, postés au chevet de ses bleus à l’âme - galerie éparse de seconds rôles où brille Djanis Bouzyani, incroyable moulin à punchlines. Chargé de la mémoire des chick flicks américains où le dépit amoureux de l’héroïne se conjugue avec l’impératif de remonter la pente, forcément jalonnée de bringues alcoolisées et tendue vers la perspective du rebond sentimental, Tu mérites un amour fait mine d’esquisser pour Lila l’horizon d’une guérison. Dans le temps compacté des trois semaines que dure l’absence de son âme sœur indigne, puisque la Terre n’a pas la politesse de s’arrêter de tourner, celle-ci s’ouvre aux rencontres. Et arpente ainsi plusieurs endroits du spectre de l’expérience amoureuse, de l’organicité de la drague impromptue à la loterie des applis de dating, en passant par la récréation libertine. Les amants se succèdent comme autant de types : le cuistot romantique ; l’insouffrable Don Juan germanopratin ; le butor bling-bling… Tous sont appréhendés, nigauds compris, comme des sources recevables où puiser une forme de sagesse empirique sur les affres des sentiments, une sorte d’éthique des relations amoureuses au sujet desquelles ces derniers livrent leurs théorèmes respectifs.
Le film suggère ainsi l’existence rassurante d’une communauté de destin forgée dans l’universelle expérience des maux de cœur, notamment dans ces brisures de dialogues embarrassés où surnagent des phrases-rengaines et banalités socialement usées («Et toi les amours ?», «Eh oui, c’est jamais évident…»), moins faites pour communiquer que pour établir pudiquement la connexion, chercher la confirmation que tout est normal chez soi. Les outils de la filature et du subterfuge amoureux 2.0 que sont Facetime, les réseaux sociaux et Tinder tissent la nasse dans laquelle ont à se débattre ces âmes esquintées de l’époque. Le film leur offre pour bande-son, avec un mélange de dérision et de mélancolie premier degré, les chansons r’n’b de Matt Houston exhumées du grenier des années 2000.
Tourné avec des bouts de ficelle, ce joli film mâtiné de Kechiche - qui avait révélé Herzi à l’écran dans la Graine et le Mulet - se montre moins subtil quand il exhibe son désir de «faire œuvre» de la douleur, notamment en convoquant la figure de Frida Kahlo, maîtresse dans l’art de plonger le pinceau dans la plaie. Mais Tu mérites un amour excelle à décrire les états du chagrin d’amour stagnant, façon supplice de Sisyphe, où l’on se contente de colmater ses blessures en attendant la rencontre qui fera, fatalement, récidiver."
"Douze ans déjà qu’Hafsia Herzi mène un joli parcours, jalonné d’une quarantaine de rôles, sous la houlette d’Alain Guiraudie, Bertrand Bon
"Douze ans déjà qu’Hafsia Herzi mène un joli parcours, jalonné d’une quarantaine de rôles, sous la houlette d’Alain Guiraudie, Bertrand Bonello, Radu Mihaileanu, Emmanuelle Bercot, Sylvie Verheyde (actrice ici dans un second rôle), Mehdi Ben Attia, Erick Zonca ou, bien sûr, le révélateur et fidèle Abdellatif Kechiche. Des premières œuvres, elle en a tourné aussi. La voici aujourd’hui devant et derrière la caméra, quelques années après avoir signé un court-métrage, Le Rodba, avec une aventure lancée à la Semaine de la Critique à Cannes. En trois fois cinq jours, étalés sur trois mois, elle a filmé le trajet d’un deuil amoureux. Une économie drastique et une volonté de fraîcheur l’ont menée à choisir des interprètes et techniciens pour la plupart novices à leur poste. Une énergie et une liberté de ton qui gagnent l’écran.
Tu mérites un amour est le titre d’un poème de Frida Kahlo et la maxime qui en commence chaque paragraphe tel un mantra. Une injonction qui inonde l’esprit du film d’un positivisme bienveillant. La poésie, aérienne, gracieuse, coule dans les veines de ce récit urbain et estival. La caméra, fluide elle aussi, saisit tout en douceur les ressentis tortueux de l’intoxication amoureuse, et la difficulté à se sortir l’être désiré de l’âme et de la peau, entre attraction et répulsion, entre amour et haine. Contournant la simple chronique d’un couple qui se sépare, la cinéaste opte pour la déambulation de celle qui tente de rester ouverte au monde, pour ne pas plonger dans un précipice mortifère. Un parcours individuel nourri du collectif, où le lien à l’autre est permanent, dynamisant, salvateur, et qui lui a valu le prix de la mise en scène au récent Festival d’Angoulême.
Comme ses aînées, Cléo chez Varda et les héroïnes rohmériennes, Lila arpente Paris et réagit au gré des rencontres. Un papillonnage de l’amitié et du désir qui joue de tranches de vie à l’humour communicatif, à l’humeur badine et à la mélancolie délicate. En devenant son propre modèle, tel un peintre amateur qui découvre sa créativité, Hafsia Herzi fait preuve d’une générosité qui efface le nombrilisme. Elle s’offre en véritable incarnation d’un sentiment, d’un état, d’une disponibilité à tous les possibles. Les visages, les corps, les regards qui l’entourent rivalisent de charisme et de cinégénie, entre burlesque et sensualité, créant une douce singularité. Hafsia/Lila défie la loi des genres et de la gravité. Elle s’élève, légère, vers la lumière."
Kevin au sujet de
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