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Un soir, Alex se mêle au travail de la police lors d’un contrôle d’identité. Un engrenage implacable et absurde se met alors en marche.
Alex, comptable, et Béatrice, chauffeur de taxi, forment un couple sans histoires. Mais un soir, Alex se mêle au travail de la police lors d’un contrôle d’identité. Un engrenage implacable et absurde se met alors en marche : il se retrouve au poste, au chômage, et en clinique psychiatrique. Sauf que les fous, ici, ne sont pas ceux qu’on croit… Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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" Que fait Alex, comptable pour qui tout va très bien, merci, en hôpital psychiatrique ? Escalade du langage, dérapage des situations, le fi
" Que fait Alex, comptable pour qui tout va très bien, merci, en hôpital psychiatrique ? Escalade du langage, dérapage des situations, le film est une histoire d'engrenage, écrit, brillamment, selon les principes de la comédie. Mais ils finissent eux-mêmes par déraper et raconter quelque chose de plus sérieux, de plus préoccupant, qui fait monter la tension à chaque scène : comment tout s'est crispé. Pas seulement la police sur ses contrôles : tous les gens entre eux.
Au lieu de faire un portrait fourre-tout de la France sociologique ou sociale d'aujourd'hui, Emmanuelle Cuau a isolé des micro-phénomènes qui ont du piment : des bizarreries symptomatiques de la communication, que chacun reconnaîtra comme très familières. Partout on entend dire : " On ne vous demande pas votre avis ", " Restez tranquille dans votre chambre, on viendra vous chercher "... En somme, un assourdissant " Fermez votre gueule ! ", épinglé avec esprit et élégance, comme l'indique sa traduction dans le titre. Très bien, merci, c'est le résumé de cette communication qui doit tourner à vide : il faut donner aux autres ce qu'ils veulent entendre, car ils ne veulent pas écouter ce que l'on a à dire.
Emmanuelle Cuau démonte finement cette logique et montre ses implications jusque dans la sphère intime. Et la paranoïa grandit. Tout cela nous met dans un sacré état, comme Alex et Béatrice, alias Gilbert Melki et Sandrine Kiberlain, parfaits en Français qui balancent entre crise de nerfs et déprime, révolte et soumission, pris au piège d'un système auquel eux-mêmes participent... de plus en plus activement. L'ironie de la vie n'est pas oubliée, ni rien de ce que ces mécanismes humains ont de sensible, de touchant au bout du compte. Car, dans le regard incisif d'Emmanuelle Cuau, la compassion a sa place : ici, tout le monde est fragile. Et vous ? "
" Après un premier film fort remarqué, Circuit Carole (1994 avec Bulle Ogier et Laurence Côte), quelques téléfilms honorables, des
" Après un premier film fort remarqué, Circuit Carole (1994 avec Bulle Ogier et Laurence Côte), quelques téléfilms honorables, des scénarios pour Jacques Rivette et Pascal Bonitzer, Emmanuelle Cuau sort enfin son deuxième film. Avec Très bien, merci, elle apporte aux comédiens des rôles sur mesure (Gilbert Melki, Sandrine Kiberlain pour ne citer qu’eux) et s’offre un " film-citoyen ", comme elle aime à le souligner. Une comédie dramatique juste qui sort quelques jours après le premier tour des élections présidentielles. Un pied de nez à certains candidats...
La méfiance au quotidien, dans la rue, au travail, dans le métro, n’a jamais été aussi mieux filmée et mise en scène que dans cet ironique Très bien, merci. Tout le monde est coupable, même les innocents. La présence obsédante de la police, agents ou caméras de surveillance, insuffle la crainte, voire la paranoïa : le seul havre de paix reste paradoxalement le lieu où la folie est libre, l’hôpital psychiatrique. La réalisatrice a donc pris le parti de filmer au plus près des comédiens, laissant peu d’espace autour d’eux et jouant plus fortement sur un hors-champ qui est ainsi "fliqué" et médicalisé. Emmanuelle Cuau, en cadrant de cette sorte Gilbert Melki ou Sandrine Kiberlain, donne aussi l’impression qu’ils sont surveillés en permanence : la moindre infraction est de suite repérée, repérable.
Mais c’est également avec humour, grâce à des dialogues pertinents, nullement caricaturaux, que le film gagne en profondeur. De l’incompréhension à la révolte, les personnages sont assurés d’être soumis en permanence à une société férue d’ordre et plus encline à enfermer qu’à éduquer, comprendre, saisir. Quelques scènes sont particulièrement réussies (lorsqu’Alex comprend qu’il a été interné de force, lorsqu’il passe un entretien d’embauche) et des premiers aux seconds rôles, les acteurs jouent des individus coincés dans leur métier et leur rôle avec justesse. Très bien, merci d’Emmanuelle Cuau s’attaque ainsi avec humour à une banalité quotidienne qui devrait, justement, ne pas l’être. "
" Voilà ce que l’on appelle un film citoyen. Mais que surtout, cela ne vous effraie pas : pas de prêchi-prêcha sur les valeurs de notre
" Voilà ce que l’on appelle un film citoyen. Mais que surtout, cela ne vous effraie pas : pas de prêchi-prêcha sur les valeurs de notre belle république qui partent en capilotade, mais une réflexion sur les attaques qu’elles subissent de toutes parts. Parce qu’il ne comprend pas l’incompréhensible (à savoir la brutalité des policiers vérificateurs d’identité envers deux jeunes gens parfaitement tranquilles et le refus de la moindre interrogation), Alex est interné. À partir de cette situation ubuesque mais malheureusement crédible, Emmanuelle Cuau entend dénoncer les dérives policière et sécuritaire dans lesquelles sombre notre société, avec l’aide souvent bienveillante de la médecine (et l’approbation du monde du travail). À l’heure où l’on n’hésite pas à arrêter des sans-papiers à la sortie des maternelles, à parler de rééducation militaire pour les délinquants juvéniles ou à tout mettre sur le dos des gènes, peut-on parler d’exagération ? Soutenu par deux formidables comédiens (Gilbert Melki, parfait dans l’ahurissement comme la dépression et Sandrine Kiberlain, épouse stable, bourrue et aimante), Très bien, merci témoigne avec acuité d’une situation plus que préoccupante et réveille nos consciences, de la meilleure manière qui soit. Son constat, pour être inquiétant, n’en est pas moins abordé avec une distance faite d’austérité mais tempérée par un humour à froid ; tout fonctionne parfaitement. Jusqu’à la fin, réponse douce-amère à un monde aux cadres rigidifiés, obsédé par l’ordre et la normalité, qui n’offre que de l’incertitude à ceux qui refusent d’en être les jouets. "
"Plus on avance dans les glissements, plus le film s'affine et plus le spectateur reconnaît notre monde dans son incohérence, avec à chaque
"Plus on avance dans les glissements, plus le film s'affine et plus le spectateur reconnaît notre monde dans son incohérence, avec à chaque coin de rue un détraqué qui interpelle. A distance dans notre fauteuil, ce quotidien devient étonnamment hilarant. Il peut aussi nous donner des sueurs froides, si l'on songe au gouffre qui est déjà là."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
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