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Marie part quelque jours avec Fabrice, son mari, et un couple d'amis faire l'ascension du Mont Blanc. Là-haut, ils se livrent à un jeu sentimental dangereux...
Marie, jeune avocate, part quelques jours avec son mari, Fabrice, et un couple d’amis pour faire l’ascension du Mont Blanc. Ils se livrent ensemble à un jeu sentimental dangereux… Par ailleurs, Marie écoute, dans le cadre d’un jugement, l’histoire de trois compères, coupables de divers délits. Leurs destins s’entrecroisent… Une comédie amoureuse décontractée où Lelouch filme avec délices pour la première fois un Luchini déchaîné — César 1994 du Meilleur acteur dans un second rôle.
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" Bonne nouvelle pour les amis du cinéma : Claude Lelouch est revenu, comme on l’aime, vivant, drôle, émouva
" Bonne nouvelle pour les amis du cinéma : Claude Lelouch est revenu, comme on l’aime, vivant, drôle, émouvant. Il a renoncé à tout raconter à la fois, mis l’Histoire, la grande, au vestiaire. Il nous ramène à lui (et lui à nous) en nous redisant la seule " plus belle histoire du monde ", celle de l’amour. Il sait que tout n’est pas rose entre les hommes et les femmes, que , " l'amour-pour-toujours ", souvent, ne dure qu’un temps.
Les romances commencées sur les plages se terminent devant les juges, les divorces déchirent le cœur des parents et des enfants, mais l’amour repousse toujours, par d’autres constamment renouvelé. Avec Tout ça... pour ça , il fait le film de sa vie, de ses passions ; il nous touche beaucoup et nous fait rire énormément, parce qu’en ne parlant que de lui, il nous dit tout de nous, comme seuls savent le faire de vrais artistes. Il sait comme nul autre mettre ensemble les hommes, les femmes et les lieux sans craindre de nous montrer ce qu’il y a de mieux.
Quand ses héros font de la montagne, dans une séquence succulente, c’est au mont Blanc ; quand ils jouent au golf le long de la mer, c’est à Etretat ; quand ils dansent enlacés dans les petits bals, c’est un 14 Juillet à Paris. A cela, il ajoute ses comédiens qui nous font partager le plaisir qu’ils prennent tous ensemble à nous raconter son histoire. Les femmes sont les siennes, d’hier, d’aujourd’hui, de demain : il les aime et nous les fait aimer à travers des images resplendissantes de beauté. Les hommes appartiennent tous à cette fameuse " bande à Lelouch " avec qui on passerait bien les soirées : Francis Huster est toujours aussi beau avec, dans le regard, un éclat d’ironie qui fait tout passer ; il affronte avec délectation ce diable inspiré de Fabrice Luchini qui emporte la salle par quelques scènes d’anthologie.
C’est un film d’auteur qui ne parle qu’à la première personne, comme on n’en fait plus. C’est un film d’acteurs qui viennent nous montrer leurs talents respectifs sans ménagement ni retenue. C’est un film d’images somptueuses qui ne craignent ni les clichés ni les redites. C’est un film de musiques, de chansons d’hier et d’aujourd’hui qui font éclater l’émotion.
Dans cette période sombre, Claude Lelouch nous offre un moment de plaisir qui n’a pas de prix - celui d’un ticket ! Il est content d’être là, avec nous, dans ce monde difficile, il est heureux de la compagnie des siens qu’il aime et qui sûrement l’aiment encore plus. Il a retrouvé ici la veine qui, depuis Un homme et une femme, le fait rebondir heureusement dans son monde si particulier fait de naïvetés, d’émotions, de fous rires, de détresses toujours répétées et dont on finit trop souvent par croire qu’on va se lasser. Comme si on se lassait du bonheur ! "
" (...) il y a les acteurs : Marie-Sophie L., formidable en femme adultère, et surtout Fabrice Luchini, provocant, lubrique, ca
" (...) il y a les acteurs : Marie-Sophie L., formidable en femme adultère, et surtout Fabrice Luchini, provocant, lubrique, caricatural et néanmoins génial. Imaginez-le dans le prétoire en train de défendre nos trois ex-suicidés. Le voilà qui se met à chanter "Arrête, arrête ne me touche pas", le tube de Patricia Carli. Il enchaîne sur "Que Je t'aime", de Johnny Hallyday, imite un batteur, fait mine de se rouler par terre et repart sur une chanson berbère. Irrésistible.
On sait Lelouch très aimé par ses acteurs. Pour la liberté qu'il leur offre. Cette fois, ils improvisent si bien qu’on jubile avec eux. Lelouch n’est pas en reste, qui multiplie les invraisemblances, mélange passé et présent, réalité et fantasme. Bien sûr, on retrouve tous ses tics : Alessandra s'effeuille dans le prétoire et s’en va, nue, en enjambant les fauteuils. Elle précipite son mari dans un ravin ; il se raccroche à une racine. C'est ridicule. C’est agaçant.
N’empêche : Tout ça... pour ça est l'un des Lelouch les plus réussis depuis longtemps. Après ses prétentieuses tentatives d’explication du monde (Les Uns et les autres) et l’échec de La Belle Histoire, l'an dernier, Lelouch, enfin, fait simple. Et retrouve un ton. Tout ça... pour ça a un petit côté décapant qui rend les choses plus légères. Plus vivables. "
" Tout ça pour ça, ce titre faussement désabusé — cri de déception de Lelouch devant l'ac
" Tout ça pour ça, ce titre faussement désabusé — cri de déception de Lelouch devant l'accueil plutôt tiède réservé à sa Belle Histoire — a inspiré cette comédie improvisée, ce film de vacances sans prétention, sans histoire justement, mais fait de bouts d’histoires de bric et de broc, qui se croisent comme ils peuvent. Deux couples de bourgeois lyonnais rêvent d’échangisme sur les pentes du mont Blanc et rejouent Marivaux, les lèvres poisseuses de crème solaire écran total ; trois délinquants de fortune se paient une virée désespérément réussie, brûlant au PMU les fabuleuses recettes de leurs arnaques. Les gens se croisent et s’aiment avec la naïveté, la fraîcheur du Lelouch des meilleurs jours.
Lorsque la cocasserie et le naturel remplacent les théories métaphysiques, la légendaire agilité de sa caméra épouse son sujet et ses interprètes. Fabrice Luchini, dernière recrue de la famille, est pour beaucoup dans la séduction légère de cette rengaine un peu grivoise. On n’oubliera pas de sitôt ses provocations de sale gosse trop bavard, et la " scène de la tente " remplacera très vite dans les annales l’orgasme simulé par Meg Ryan dans Quand Harry rencontre Sally. "
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