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En Arabie saoudite, révoltée parce qu'on lui refuse l'accès à un avion sans l'autorisation écrite d'un homme, une médecin se présente aux élections municipales.
Maryam est médecin dans la clinique d'une petite ville d'Arabie saoudite. Alors qu'elle veut se rendre à Riyad pour candidater à un poste de chirurgien dans un grand hôpital, elle se voit refuser le droit de prendre l’avion. Célibataire, il lui faut une autorisation à jour signée de son père, malheureusement absent. Révoltée par cette interdiction de voyager, elle décide de se présenter aux élections municipales de sa ville. Mais comment une femme peut-elle faire campagne dans ce pays ? Nommé à la Mostra de Venise en 2019.
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"La réalisatrice Haifaa Al-Mansour revient en terrain connu après avoir mis sur le devant de la scène le cinéma saoudien avec Wadjda&n
"La réalisatrice Haifaa Al-Mansour revient en terrain connu après avoir mis sur le devant de la scène le cinéma saoudien avec Wadjda et deux films réalisés en Occident. Pour son nouveau film réalisé dans son pays natal, celle-ci a pu davantage laisser s’exprimer sa mise en scène que dans son premier film, tourné quasiment en cachette. Avec The Perfect Candidate, la réalisatrice s’attelle une nouvelle fois à la place des femmes dans la société saoudienne, dans un film politique et étonnement comique.
Comme Wadjda, The Perfect Candidate peut d’abord être perçu comme un « film à sujet ». On y suit la lutte de Maryam, médecin, qui décide, pour mettre en lumière l’état de la route menant à sa clinique, de se lancer dans la course électorale. Plutôt que de postuler à un meilleur poste à Riyad, le combat de Maryam permet au scénario de traiter de l’état de la politique en Arabie Saoudite, des pouvoirs publiques, et évidemment du sexisme de cette société. Un combat de Maryam pour faire entendre sa voix qui pourrait autant être celui de la réalisatrice, luttant pour se faire sa place dans l’industrie cinématographique saoudienne.
Des sujets très intéressants, dont certains étaient présent dans Wadjda. Mais dans son premier film, la mise en scène de la réalisatrice était discrète. Il était en effet très difficile pour une femme de réaliser un film, d’autant plus du fait des sujets de Wadjda. La réalisatrice l’exprimait, le succès de ses films a permis à Haifaa Al-Mansour d’avoir plus de libertés de la part des autorités sur le tournage, tout en conservant sa propre patte, notamment dans le choix d’acteurs non-professionnels. Mention spéciale à la prestation rayonnante et sensible de Mila Alzahrani, interprète de Maryam.
Ces libertés se ressentent dans The Perfect Candidate. La mise en scène reste relativement discrète, tandis que le film développe vite son propre ton. La situation de Maryam et de sa famille, qui l’accompagne à différents degrés dans cette épreuve perdue d’avance prête à rire. Mais un rire très cynique et cohérent avec les sujets du film. Un humour pince-sans-rire qui donne à The Perfect Candidate un ton singulier, où l’on rit d’une situation politique et sociale, a priori pas particulièrement amusantes, proche des comédies sociales à l’italienne. Un parti-pris judicieux pour traiter avec un peu de légèreté de sujets difficiles.
Sous son écrin de film dramatique, The Perfect Candidate parvient avec son humour à transmettre un sentiment de sympathie, sans oublier d’aborder intelligemment les difficultés qu’être une femme, médecin, politique, dans la société saoudienne suppose."
"Après avoir brillamment fait exister le cinéma saoudien avec Wadjda en 2013, devenant au passage la première réalisatrice femme
"Après avoir brillamment fait exister le cinéma saoudien avec Wadjda en 2013, devenant au passage la première réalisatrice femme de l’histoire du pays, Haifaa al-Mansour est partie travailler en Occident, signant coup sur coup le biopic Mary Shelley avec Elle Fanning puis la comédie dramatique Une Femme de Tête pour Netflix. Huit ans ont passé depuis le triomphe international de Wadjda, et l’heure était venue pour la metteur en scène de revenir au pays. Avec The Perfect Candidate, Haifaa al-Mansour reprend son engagement féministe et dénonce la condition des femmes en Arabie Saoudite, à travers l’histoire d’une femme médecin d’une clinique de campagne qui veut postuler à un emploi dans un grand hôpital de Riyad. Malheureusement à l’aéroport, il lui est refusé le droit d’embarquer car elle n’a pas d’autorisation à jour signée de son père (son tueur légal) lui permettant de prendre l’avion. Révoltée, Maryam va se présenter aux élections municipales de sa ville pour que certaines choses changent !
Avec The Perfect Candidate, Haifaa al-Mansour dénonce en premier lieu la position des femmes en Arabie Saoudite, constamment dans l’ombre des hommes dont elles sont « les inférieures ». Même si elle est une brillante médecin, la Maryam de The Perfect Candidate est avant tout une femme et à l’hôpital, bien des hommes préfèrent souffrir voire risquer leur vie plutôt qu’être soigné par une femme, comble de la honte. C’est la triste réalité d’un pays comme l’Arabie Saoudite où, en plus de n’avoir aucune autonomie, les femmes n’ont pas le droit d’avoir « le dessus » ou le « contrôle » sur un homme, de quelque manière que ce soit. Cette situation, Haifaa al-Mansour l’a bien connue elle-même à l’époque du tournage de Wajdja par exemple. Parce qu’il était mal vu qu’une femme dirige une équipe d’hommes, la réalisatrice avait dû diriger le tournage de son film depuis un van où elle était enfermée, communiquant ses directives par talkie-walkie ! Être douée n’occulte pas le fait d’être une femme ; et en un sens Maryam est Haifaa al-Mansour et Haifaa al-Mansour est Maryam. The Perfect Candidate n’a rien d’autobiographique, mais il est emblématique de la situation de millions de femmes contraintes par les mentalités rétrogrades en Arabie Saoudite.
Pour faire passer son propos, Haifaa al-Mansour aurait pu s’enfermer dans le drame intimiste calqué sur les canons de bien des cinématographies voisines (comme le cinéma iranien par exemple). Ce qui séduit justement dans The Perfect Candidate, c’est le choix d’avoir opté pour la comédie dramatique. Si le film n’est pas une franche rigolade ponctuée de gags, Haifaa al-Mansour furète néanmoins sur le terrain de l’ironie pour mieux mettre en exergue l’absurdité de certaines situations comme celles vécues par Maryam (l’interdiction de voyager sans autorisation ou le refus d’un patient d’être soigné par ses soins). Humour pince-sans-rire et sujet social et sociétal, on est proche de l’esprit des comédies italiennes des années 60. Si ce genre de revendication a trop souvent été utilisée à tort et à travers ces dernières temps pour justifier péniblement la moindre comédie, elle s’applique pour une fois très bien au film d’Haifaa al-Mansour, qui arrive à parler d’un sujet très sérieux tout en gardant une certaine légèreté dans l’expression. Un sujet spécifique que le film ne perd jamais de vue. Il n’est pas question pour Haifaa al-Mansour de remettre tout en cause, la religion, les traditions, le mode de vie. Juste certains illogismes précis. Cerise sur le gâteau, les magnifiques et fabuleuses comédiennes Mila Alzahrani et Nourah Al Awad qui illuminent ce The Perfect Candidate."
"C’est à la Mostra de Venise en 2012 que la réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour a été révélée au monde avec son p
"C’est à la Mostra de Venise en 2012 que la réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour a été révélée au monde avec son premier long-métrage, Wadjda, le premier film de l'Histoire à être entièrement produit en Arabie Saoudite. La voilà qui revient sur le Lido, mais cette fois elle est en compétition avec son quatrième long-métrage, The Perfect Candidate.
Une chose en dit long sur les changements qui se sont produits en Arabie Saoudite : en 2011, Mansour a dû tourner son premier film clandestinement, en cachant son équipement caméra à l'arrière d'un van pour éviter la colère des autorités. Bond en avant de quelques années, et le fait que les temps ont changé (quoique de nombreux combats restent à mener) peut se voir dans le personnage de Maryam (Mila Al Zahrani), le cœur battant au centre de ce film téméraire de Mansour.
Même quand quelqu’un est hospitalisé, ça ne l'empêche pas de pratiquer le sexisme : un patient homme demande d’avoir un docteur de sexe masculin quand il découvre que Maryam n’est pas une infirmière, mais son médecin. Le père de Maryam, Abdulaziz (joué par le chanteur folklorique underground Khalid Abdulrhim) est un musicien d’esprit libéral qui a toujours encouragé ses filles à essayer de réaliser leurs rêves. Mais c’est plutôt difficile quand la société a érigé de nombreuses barrières pour vous empêcher de le faire.
Maryam ne peut même pas prendre l'avion pour Dubaï, car ses papiers ne sont pas en ordre. En Arabie Saoudite, les lois de tutelle dictent que les femmes ont besoin de la permission d’un parent proche de sexe masculin pour voyager à l’étranger. Le problème pour Maryam, c’est que son père est toujours en tournée. Sa tentative d’obtenir d’un membre de l’administration qu’il signe ses papiers va l'amener à s'inscrire aux élections pour le conseil municipal.
C’est le genre de retournement qu'on trouverait dans un vieux film des studios hollywoodien ; The Perfect Candidate adopte un ton léger qui donne le sentiment qu’on est face à un film familial. Le film aborde des thèmes importants, mais toujours de manière illustrative plutôt que combative. Un des avantages de cette approche toute douce, c’est que la récente révocation des lois de tutelle par le gouvernement saoudien ne change pas le problème qu'expose ce film. C'est parce que The Perfect Candidate n’a pas été conçu comme une diatribe contre les inégalités de sexe, mais comme une observation des mécanismes du sexisme.
En tant que candidate, Maryam est vraiment une femme de son temps. Elle n’a qu’une seule politique à son programme, réparer une route près de la clinique, mais elle a pour elle le fait qu'elle sait très bien manier les réseaux sociaux, et elle a un certain attrait comme candidate du changement. Le film contient plusieurs observations intelligentes sur le patriarcat. Il indique que le sexisme n’est pas seulement causé par les hommes autoritaires qui établissent les règles, mais qu'il est également soutenu par l’inaction. Le père est content que ses filles fassent partie du changement, mais il a un groupe de gens autour de lui qui l’empêchent d’en être lui-même un acteur. Quand sa fille l’appelle pour demander son aide, il ne veut pas se mouiller, surtout qu'il a une chance d'être pris dans le groupe national saoudien.
Les nuances du scénario ne se retrouvent pas toujours dans la mise en scène. Il y a des images qui sont laides et, pour un film avec un musicien dans un des rôles principaux et beaucoup de morceaux arabes formidables qui sont utilisés à des fins diégétiques, le montage manque curieusement de rythme narratif. Le film bafouille parfois quand il devrait s’élancer. Cependant, on voit facilement pourquoi les festivals s’arrachent ce film."
"Découverte à Venise il y a quelques années du côté de la section Orizzonti avec "Wadjda", la réalisatrice saoudienne Haifaa Al Mansour est
"Découverte à Venise il y a quelques années du côté de la section Orizzonti avec "Wadjda", la réalisatrice saoudienne Haifaa Al Mansour est revenue en 2019 à la Mostra du côté de la compétition, avec un film sur la situation de la femme « dans un pays dominé par les hommes ». Devant se rendre à Ryad, son personnage principal, une femme médecin, se voit refusé l’embarquement à bord d’un avion. Son père étant en tournée avec un orchestre traditionnel, elle ne peut lui demander une autorisation écrite. Elle se tourne vers un ami influent, auquel elle ne peut finalement avoir accès qu’en signant des papiers faisant d’elle une candidate aux élections municipales. Une candidature qui va devenir une sorte de mission pour elle, l’entraînant loin dans la lutte pour l’égalité de ses droits.
C’est du coup ce combat, qui devient l’intrigue centrale du métrage, réel hommage à la combativité des femmes, refusant d'être de simples objets, bons uniquement à servir les hommes. "The perfect candidate" alterne ainsi avec subtilité les scènes impliquant la médecin, gagnant le respect de certains au travers d’une campagne tournant au parcours du combattant, et celles avec son père, musicien en quête de reconnaissance, gentiment dépassé par des événements qu’il ne peut suivre qu’à distance. Dégageant au final une véritable tendresse autour de la notion de famille, n’hésitant pas à verser ponctuellement dans la comédie, le film n’en demeure pas moins un brûlot politique sur l’émancipation, à la fois prudent que provocateur."
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