
Jason Buxton : "J'aime qu'un personnage lutte pour faire entendre sa voix et maintenir son intégrité"
Le réalisateur canadien ausculte le malaise adolescent tout autant qu'un système judiciaire et social qui se ret...
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Sean, adolescent tourmenté et rejeté, se retrouve accusé de planifier un crime. Il devra faire face aux pressions de sa communauté et de la machine judiciaire.
Sean, adolescent tourmenté, est rejeté par les élèves du collège de sa petite ville canadienne. Isolé et mal dans sa peau, il se sert d’Internet comme exutoire et imagine des scénarios de vengeance virtuels. Alertée, la police fait irruption dans la maison où elle trouve les armes de chasse de son père. Accusé de planifier un crime, Sean va devoir faire face à l’hostilité de la communauté et affronter une machine judiciaire obsédée par le principe de précaution.
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"C'est donc l'histoire d'une erreur judiciaire sur un crime jamais commis. Le film est constamment sobre et tendu. Son jeune réalisateur can
"C'est donc l'histoire d'une erreur judiciaire sur un crime jamais commis. Le film est constamment sobre et tendu. Son jeune réalisateur canadien évite à la fois la thèse didactique et les scènes de prétoire. Pour dénoncer les dangers de cette « punition préventive » (de plus en plus utilisée en Amérique du Nord), il préfère s'attacher au calvaire de son héros. C'est Connor Jessup (vu dans la série Falling Skies) qui l'interprète, avec une force et une maturité incroyables."
Cécile Mury"Quel genre d'oiseau es-tu ?" On entendait cette question dans Moonrise Kingdom, de Wes Anderson, elle résonne de nouveau dans un premier f
"Quel genre d'oiseau es-tu ?" On entendait cette question dans Moonrise Kingdom, de Wes Anderson, elle résonne de nouveau dans un premier film canadien, à la croisée des genres. Chez le réalisateur américain, l'interrogation servait un charmant préambule amoureux mais, pleine de menace chez Buxton, elle est prononcée en milieu carcéral par un codétenu hostile. Face à lui, l'oiseau en question se prénomme Sean. C'est un gothique, isolé au sein de son lycée. Introverti, l'adolescent vit avec son père, passionné de chasse.
Qu'est-ce qui va l'amener à se retrouver derrière les barreaux ? Une mécanique judiciaire implacable. Sean, corbeau impavide au charme ténébreux, en pince pour la douce Deanna qui s'affiche avec les joueurs de l'équipe de hockey. Son attraction pour Sean est réciproque mais la jeune fille n'ose vivre leur amitié au grand jour, par souci d'intégration. Sean subit régulièrement les brimades de ses camarades sportifs, jusqu'au jour où une altercation éclate, filmée par une armée de téléphones portables.
C'est là le début de l'enfer judiciaire pour Sean (...)
Peut-on condamner un être sur ses intentions quand elles ne sont que pure spéculation ? Oui, nous dit le film qui s'adosse à une loi à double tranchant, destinée à protéger les jeunes au Canada. Le principe de précaution jette Sean dans un engrenage où le dérèglement de tout un système juridique, carcéral, fait jour, en plus d'une crise de la famille patente. Rien d'étonnant à ce que Kafka soit cité au détour d'un plan (une lecture de Sean dans sa geôle) car c'est bien un sentiment d'absurdité qui domine le film.
Entre film fantastique à la Minority Report, teen movie et drame hitchockien avec sa figure de faux coupable, Blackbird se révèle un film passionnant. Loin des stéréotypes sur la jeunesse, le réalisateur restitue toute la complexité d'un âge dit, ironiquement pour Sean, de tous les possibles. En prison avec d'autres jeunes criminels, il expérimente le même type de violence hiérarchisée que dans son lycée. De corbeau à brebis galeuse au sein de sa communauté, le garçon pourrait virer mouton enragé.
Mais le propos de Jason Buxton n'est pas là. Le réalisateur a à cœur d'éviter toute forme de déterminisme. Il agit, en cela, à l'inverse de la machine judiciaire qu'il dénonce. Cette intelligence se retrouve dans les dialogues et la qualité de l'interprétation. Dans le rôle de Deanna, Alexia Fast (vue dans Jack Reacher) compose un personnage de fille populaire, tout en nuance. Quant à Connor Jessup, moue boudeuse et regard sombre, il est épatant."
"Jason Buxton opère le rétrogradage de sa machine scénaristique et ouvre sa mise en scène à une écriture dont le trait net, bref, presque si
"Jason Buxton opère le rétrogradage de sa machine scénaristique et ouvre sa mise en scène à une écriture dont le trait net, bref, presque simpliste, conférera à l’ensemble une respiration au calme judicieux. Rasant de près la caricature mais jamais édifiant, Blackbird est un film appliqué et sans esbroufe, attentif à ses lieux et à ses personnages. Il profite d’avancer sur des sentiers battus et rebattus pour les arpenter de plain-pied, gagnant à mesure qu’il prend confiance en son récit une belle force de concision. (...) Le registre de ses moyens est peut-être étroit, mais il faut reconnaître à Buxton un vrai sens de l’ellipse et de la progression psychologique, une manière de toujours faire comprendre les choses sans jamais rien n’illustrer lourdement. Il est bien aidé en cela par son jeune interprète, Connor Jessup, dont le jeu franc et direct, au diapason de cette rondeur narrative, sait se dispenser de toute tentation de volontarisme pour se reposer sur quelques détails élémentaires."
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