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Journaliste à l'ambition maladive, Johnny se fait passer pour fou afin d'approcher un tueur interné. Mais il est bientôt atteint par des troubles bien réels.
Johnny est un journaliste cynique et dévoré par son ambition. En vue d’obtenir le prix Pulitzer, il se fait passer pour fou et interner dans un asile afin d’enquêter sur un meurtre... Mais plus il se rapproche de l’assassin, plus sa propre folie le guette...
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" Si le scénario de Shock Corridor pulvérise les conventions, sa mise en scène n'est pas moins furieuse. Fuller filme de longues scènes d'ac
" Si le scénario de Shock Corridor pulvérise les conventions, sa mise en scène n'est pas moins furieuse. Fuller filme de longues scènes d'action d'un seul tenant, insère, dans ce film au noir et blanc violemment expressionniste, des scènes d'hallucination en couleurs livides, tente des raccords surprenants" En un mot, il ose. Se plante parfois (voir les scènes de cauchemars où la strip-teaseuse apparaît miniaturisée en surimpression) mais ose, toujours. C'est ce risque permanent qui donne à Shock Corridor son impressionnante tension. Gare à l'électrochoc."
Samuel Douhaire" Un choc violent, perturbant, que cette descente aussi politique que psychiatrique au coeur d'une Amérique tarée. (...) Samuel Fuller pass
" Un choc violent, perturbant, que cette descente aussi politique que psychiatrique au coeur d'une Amérique tarée. (...) Samuel Fuller passe en revue la mauvaise conscience de son pays. Un étudiant noir a sombré dans la démence à force de harcèlement raciste : il croit être le fondateur du Ku Klux Klan. Traumatisé par les conséquences de ses recherches, un savant atomiste est retombé en enfance.
(...) Leurs accès de fureur, leurs délires en couleurs ou leurs brefs accès de lucidité, Fuller les filme comme un journaliste à sensation, toujours à la limite de l'excès. L'orage dans la « rue », métaphore de [la] noyade mentale [de Johnny], reste une des scènes les plus paroxystiques et poétiques de la carrière de Fuller.
(...) Le cinéaste des pulsions inavouées n'épargne pas (...) les femmes. Voir la scène vraiment dérangeante où se déchaîne une horde de nymphomanes..."
" Shock Corridor, sans doute le chef-d’œuvre de Samuel Fuller, ou plutôt une épure terrifiante de son cinéma, propose une allégorie barbare
" Shock Corridor, sans doute le chef-d’œuvre de Samuel Fuller, ou plutôt une épure terrifiante de son cinéma, propose une allégorie barbare dans laquelle “l’Amérique est devenue un asile d’aliénés” (Martin Scorsese). (...) [le film] condense dans un décor unique et nu (un simple couloir où déambulent des malades en pyjamas) les thèmes et les obsessions de Fuller : le journalisme, la violence, la folie, le racisme. Affranchi des conventions narratives et visuelles du cinéma de genre, le cinéaste signe un film-monstre tenté par l’abstraction et le symbolisme le plus furieux, splendidement photographié par Stanley Cortez, le chef-op de Welles et de La Nuit du chasseur.
"... Nous sommes devant une œuvre politique, s'interrogeant sur son mode de représentation et désignant sans parade diverses mythologies de
"... Nous sommes devant une œuvre politique, s'interrogeant sur son mode de représentation et désignant sans parade diverses mythologies de l'Amérique des années soixante.A quoi bon recommencer à expliquer que l'anti-communisme de Fuller est une des dominantes de ses choix anarchistes ? Pourquoi ressasser que la violence est critiquée par inflation dans toute son œuvre ? Une foule de critiques de la gauche officielle avait taxé Fuller de fasciste ; Shock Corridor avait été interdit en Suède et dans quelques états racistes des Etats-Unis et personne n'avait voulu voir en ce cinéaste indépendant autre chose qu'un fou, lyrique, génial et schématique (...)
Fuller n'est pas tendre avec son propre pays et il est certain que le sujet (cependant extrêmement fort) de Shock Corridor n'est pas son propos essentiel (...) mais rejoint le thème essentiel de Fuller : « Un homme, individualiste et acharné, poursuit une idée fixe. » Comme dans chacun de ses films, cet homme rencontre la réalité idéologique et politique de son pays. Les trois témoins illustrent cela : un sudiste passé au communisme, récupéré par les américains et devenu fou : il se prend pour un général de la guerre de Sécession ; un noir qui fut le seul élève de couleur d'une université blanche : devenu fou, il se prend pour un des chefs du Ku KIux Klan ; un savant atomiste qui n'a pas supporté les conséquences meurtrières de ses recherches et qui se prend pour un enfant.
Ces trois témoins ont des instants de lucidité. Ils racontent leur histoire au journaliste qui n'attend d'eux que le nom de l'assassin.A partir de là, la logique est absolue : ce qui doit être, sera : « Muss es sein, es muss sein ». Cette logique traversera le rationalisme codé, la frontière opaque entre rêve et réel, raison et folie, spectateur et acteur.L'écriture du film accentuera cette distance entre ce qui est reconnu comme normal et ce qui ne l'est pas. Cette remise en cause du « clean » hollywoodien, du perfectionnisme à l'américaine coïncide avec la mise en crise des valeurs établies. On remarquera que ceux qui sont rejetés par la société et incarcérés dans l'asile d'aliénés sont ceux qui avaient essayé de changer l'ordre des choses, de rejeter l'« establishment ».
Rien de plus ambigu alors que la phrase d'Euripide qui sert de parenthèse au film : « Celui que Dieu veut détruire, d'abord il le rend fou ».
La subversion attachée à la folie gêne ; il faut la mettre en marge. Elle nuit à une société basée sur le réflexe collectif. Ce réflexe fut entretenu par les média et c'est là qu'avec évidence, Fuller mêle fond et forme, car, plus que tout autre, il est conscient des lois fondamentales du cinéma populaire. S'il s'y installe, c'est pour mieux les mettre en crise, assassiner les codes qui poussent le spectateur à désirer être un héros (sexuel, guerrier, politique ou social).
Fuller prend le contrepied. Ses personnages sont des perdants, des pauvres types. Us se précipitent vers un précipice avec un détachement de l'Histoire tout à fait égoïste. Leur comportement transforme la fascination usuelle du cinéma de fiction et d'aventures. L'admiration envieuse entretenue autour du héros se retourne au fur et à mesure du comportement de celui-ci. La distance s'opère et le spectateur contemple, juge et compare au lieu de se rêver dans la figurine projetée sur l'écran. Ici, dès que le journaliste est atteint des premiers symptômes, notre étonnement métamorphose la fascination en conscience. De même, l'anecdote policière est mise à l'écart le temps des trois confessions des témoins.
Mais Fuller utilise les lois des « genres hollywoodiens » pour les déshonorer avec allégresse au profit d'une émotion saccageant le symbole et piégeant les messages. L'orchestration produit une double machine infernale aussi imparable pour ses personnages que pourle spectateur.
Ce cinéma sauvage et barbare, évitant les figures de style « cliché » pour introduire une syntaxe hachée, mais composée l'harmonies et d'intervalles, en un chaud et froid permanent où l'image s'enfle dans une outrance impossible sans rigueur, c'est celui qui accouchera d'un Godard, d'un Léonard Kastle, d'un Alain Corneau... Insistons sur cette pratique où le sale côtoie le beau pour mieux le dénoncer comme faux.
Pessimiste, Fuller l'est puisqu'il regarde le monde tel qu'il est et que, malgré son génie poétique, il en tire les données essentielles avec une gravité hautaine. Cependant, dénoncer des mythologies, informer le spectateur et procéder ainsi de passage de miroir en éclairs électriques pour tenter de nettoyer un peu de la boue d'illusions hypocrites que le cinéma et la presse écrasent sur les individus, voilà qui est l'acte d'un juste. Mais qui au iuste est juste ou fou ?"
" Samuel Fuller est un lyrique. Un poète lyrique. A partir d'une base solide, dont il faut tenir compte, son style peut se développer en ful
" Samuel Fuller est un lyrique. Un poète lyrique. A partir d'une base solide, dont il faut tenir compte, son style peut se développer en fulgurants mouvements, en d'admirables images. Quand il veut s'attaquer aux sentiments qu'il déteste (racisme, hypocrisie, amour de la violence, il transforme ses critiques en réquisitoire, en pamphlet apocalyptique."
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