
La Playlist UniversCiné de Davy Chou
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En 1966, à Tulsa, deux bandes de jeunes, les Greasers et les Socs, s'affrontent avec violence. Les plus rebelles ne sont pourtant pas les moins tendres.
En 1966, dans la petite ville de Tulsa en Oklahoma. La bande des Greasers, jeunes délinquants issus des quartiers défavorisés s'affronte régulièrement avec les Socs, des fils de bourgeois. Un soir, pour échapper à la police, Ponyboy et Johnny fuient et se réfugient dans une église abandonnée. Leur échappée va les confronter à une nouvelle vision de la vie.
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" C'est un film surprenant après le tam-tam barbare d'Apocalypse now et les néons clinquants de C
" C'est un film surprenant après le tam-tam barbare d'Apocalypse now et les néons clinquants de Coup de coeur : Coppola y dévoile tout à coup un tempérament fleur bleue. Il exalte l'amitié, la fraternité. Et n'hésite pas à nous assener des couchers de soleil dignes de Spielberg, à accompagner ses couplets écolo-mélo d'une musique grandiloquente composée par son papa. Nous ne sommes pas loin, parfois, des sirops de l'oncle Disney et des pires flonflons du rêve américain.
Mais Coppola est un roi de la mise en scène. Son travail sur les éclairages et les décors est somptueux. Le rythme du montage est étonnant. Frimeurs mais brimés par la vie, ses « blousons noirs » évoluent comme des diables nerveux singeant les grands frères de West Side Story. L'hallucinante bagarre finale dans la boue, explosion de violence expiatoire, renvoie aux combats à poings nus vus chez Hawks et Ford. Une débauche de grand talent au service d'un opéra romantique sur la fureur de vivre des déshérités made in USA."
" Sorti en 83 quasiment en même temps que Rusty James (Coppola avait tourné ces deux films à Tulsa,
" Sorti en 83 quasiment en même temps que Rusty James (Coppola avait tourné ces deux films à Tulsa, rapidement et dans un même mouvement), Outsiders avait été éclipsé par son cousin. Aujourd’hui, le rapport de force s’est totalement inversé : malgré deux ou trois séquences impressionnantes de virtuosité, Rusty James ne tient pas le choc des ans et ressemble à un coup d’esbrouffe visuelle plutôt démodé. En revanche, Outsiders est une œuvre complètement touchante par la subtilité avec laquelle Coppola retourne les clichés de l’americana, par sa façon de citer un paquet de classiques en transcendant toujours la "citation", sans oublier l’éclosion d’une génération de comédiens saisis ici à leur sortie de l’enfance.
Coppola commence par délivrer tout ce qu’on attend d’un teenage movie. Tout bascule quand l’un des gamins de la bande des Greaser poignarde un Soc au cours d’une bagarre : le Greaser et son copain d’infortune partent se cacher quelques temps dans une église abandonnée en pleine campagne. Cette longue partie panthéiste, cette fuite de deux gosses évoquant plus d’une fois La Nuit du chasseur, constitue le cœur et la moelle du film. La ville et ses néons, la philosophie des gangs, les attitudes urbaines transmises de générations en générations et de films en films sont des pièges, particulièrement pour les enfants de la classe ouvrière.
Les outsiders, ce ne sont pas tant les jeunes, les membres des gangs, ni même les Greasers, que ces deux gamins qui ne trouvent leur place ni dans l’Amérique de l’abondance et du spectacle (trop pauvres) ni dans les postures obligées de leur classe sociale (trop rêveurs et pas assez endurcis). "Apprenons à nous détourner des mauvais clichés et à contempler la beauté du monde" disent en substance les deux anti-héros de ce film bouleversant sur la fin de l’innocence. Ce qui résume à peu près la vision de Coppola, grand outsider mélancolique devant l’éternel."
" On pourrait tout de même s'étonner que ce soit précisément Coppola qui se soit jeté avec
" On pourrait tout de même s'étonner que ce soit précisément Coppola qui se soit jeté avec un tel abandon dans cet art de l'imitation, lui qui se voulait encore hier le prophète et le messie des nouvelles technologies au cinéma. La réponse est peut-être toute simple, et elle est à chercher dans la confusion constitutive du film qui fait que l'on pourrait se demander en permanence: mais de quelle jeunesse nous parle-t-il ?
Peut-être bien un peu de celle d'aujourd'hui, mais alors dans ce qu'elle a de commun avec toutes les jeunesses, l'impatience sans objet, la capacité d'être entièrement dans un sentiment ou une sensation, quitte à en changer cinq minutes après, un certain état d'urgence. En tout cas, il ne prétend pas nous parler de la jeunesse d'aujourd'hui dans ce qu'elle a de nécessairement différente de celle, par exemple, de la génération du cinéaste.
Les "Greasers" et les "Socs" de Outsiders sont visiblement des êtres de cinéma, des chimères, des hybrides de jeunesse. La sagesse de Coppola (mais c'est une sagesse un peu vieille, pas très exaltante, si on l'oppose, et pourquoi pas, à la folie d'un Bresson réinventant une jeunesse à la mesure de ses exigences) a sans doute été de se dire que l'on ne peut connaître au mieux la jeunesse des autres, de ceux qui viennent après vous, qu'à travers le souvenir de sa propre jeunesse (pour lui, celle des films de James Dean), et qu'il bâtirait son film, sans tricher, et jusque dans la forme, sur cette conviction acquise d'expérience. "
Marc au sujet de
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