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Une nouvelle version, revue et rallongée, par Francis Ford Coppola (49 minutes supplémentaires) de son film culte, Palme d'or du festival de Cannes en 1979.
Saïgon, pendant la guerre du Viêt-nam. Le capitaine Willard se voit confier une mission par l’état-major : retrouver et éliminer le colonel Kurtz. Il remonte alors la rivière, traversant la jungle et l’horreur… Une nouvelle version, revue et rallongée, par Francis Ford Coppola (49 minutes supplémentaires) de son film culte, Palme d'or du festival de Cannes en 1979.
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" On avait ainsi relégué Apocalypse now au rayon des grands films spectacles un peu boursouflés, un peu gothiques.
" On avait ainsi relégué Apocalypse now au rayon des grands films spectacles un peu boursouflés, un peu gothiques. Une curiosité dans l’ oeuvre du cinéaste, qui allait en fournir le parfait antidote quelques années plus tard avec le funèbre Jardins de pierre, réflexion sombre et dépouillée sur la même guerre, qui restait cette fois hors champ, hors culture pop. Mais voilà que survient, vingt-deux ans après, cette version longue d’Apocalypse now, rebaptisée Apocalypse now (redux). On était dubitatif. Coup de marketing ? (...) On est venu, on a vu, et on a été convaincu : non seulement le "redux" est une vraie version longue, puisqu’il comporte une cinquantaine de minutes inédites et supplémentaires la durée du film passe de 2 h 30 à 3 h 20 , mais en visionnant ainsi le film dans toute son ampleur restaurée, on doit se rendre à l’évidence : Apocalypse now est un chef-d’oeuvre. Non pas en raison d’un retour d’acide nostalgique (...) Non, il suffit de voir le film, rien que le film : parfaite adéquation entre le contenu et le contenant, le bad trip mental et le bad trip physique, Apocalypse now est une aventure sensorielle qui plonge en profondeur dans la psyché humaine."
Vincent Ostria" On ne peut guère parler ici de version longue gadget, mais d'un véritable nouveau film à découvrir. A
" C’est ni plus ni moins un film à la gloire de l’armée américaine, un film qui brouille les cartes,
" C’est ni plus ni moins un film à la gloire de l’armée américaine, un film qui brouille les cartes, qui brouille les ondes, sur le fait même de cette guerre, qui noie tout dans un maelstrom de musique tonitruante, de lampions gigantesques, de mirages féériques. Que les auteurs de ce film ne nous fassent pas rire en nous disant qu’ils n’ont pas eu l’appui de l’armée américaine. Ce film métamorphose une guerre en un extravagant feu d’artifice éblouissant de lumières étoilées et de musiques symphoniques.
Le cinéma est utilisé ici comme une drogue audio-visuelle qui absout, qui dissout la guerre du Vietnam dans un cocktail d’alcool filmique et de tranquillisant filmique. Sur le plan du cinéma, l’auteur d’Apocalypse Now se confirme comme un entrepreneur de grand spectacle qui est capable de « mettre dans la boite », d’enregistrer de grands décors pleins de choses et de gens, mais qui est incapable de diriger un acteur, de filmer une scène normale entre deux personnages, et de « mettre en batterie » l’expression cinématographique : ses prétendus « clous » filmiques ne sont jamais que du tape-à-l’œil qui n'enclenche ni sur les esprits ni sur l’histoire ; les courroies ne fonctionnent pas. C’est du matraquage par la frime, du cinéma-napalm, de l’abrutissement par le vacarme, du marteau-pilon.
On sait que les guerres économiques balancent aujourd’hui les guerres militaires. L’Amérique vend ses Boeing, ses usines, on sait par quels moyens parfois. Elle vend aussi, au monde entier, aux télévisions de partout, aux cinémas de partout, ses films. Quand je lis dans la presse française les articles fracassants sur Apocalypse Now baptisé « l’événement », et quand je vois les interminables files d’attente à la porte des cinémas, je me dis que le cinéma américain gagne une guerre en en absolvant une autre. Je suis sûr que bien des spectateurs qui lisent ce journal se diront la même chose, et que ceux-là attendent de leur journal qu’il le dise franchement aussi, et sans nuances. "
" Apocalypse now ne décrit pas l’atmosphère exacte de la guerre du Vietnam. Son but est plutôt de tém
" Apocalypse now ne décrit pas l’atmosphère exacte de la guerre du Vietnam. Son but est plutôt de témoigner de la folie des hommes, de leur puissance déchaînée lorsqu’ils sont pris dans l’horreur et dans l’inconnu.
Il n’y a là rien de commun avec la guerre telle que nous, Français, l’avons vécue au Vietnam. La vraie guerre consiste en une chasse à l’homme dans une jungle percée de mille pistes.
C’est une guerre cérébrale où il s’agit d’être le plus cruel possible, mais de manière intelligente. Ce n’est pas une guerre faite de gestes déments et faciles qui consistent à lancer un nombre impressionnant de bombes pour supprimer des villages entiers, tels que Francis Ford Coppola les a dépeints. Apocalypse now, c’est l’échec total et l’angoisse des Américains au Vietnam.
Le film fait preuve d’une grande autocritique vis-à-vis de la décomposition de l’armée américaine. La peur et la folie envahissent totalement les escadrons : dans une scène, à la fois réelle et irréelle, une musique wagnérienne diffusée pendant les bombardements donne un impact supplémentaire à ces images terrifiantes, qui ne sont pas sans rappeler le sifflement des bombardiers allemands en 1940.
La force d' Apocalypse now réside dans le mythe qu’il traduit à partir de scènes réalistes. Mais c’est avant tout un film sur la peur qui débute sur des images essentielles, comme celles où le colonel Willard est à la fois attiré et répugné par sa mission impossible. C’est un personnage mal tracé qui exécute les ordres de ses supérieurs tout en essayant de s’y soustraire.
Mais, contrairement à ce que tendrait à démontrer le film, il ne suffit pas de tuer pour faire la guerre. Il faut d’abord comprendre le maquis asiatique, décoder ses lois, apprendre à maîtriser l’horreur. Ne pas y succomber : la cruauté des Américains n’est pas réfléchie. L’usage même de la drogue à laquelle ils ont sans cesse recours diminue l’intensité de leurs réflexes. Dans ce sens, je me demande si les Américains ont jamais fait cette guerre. Les Américains, eux aussi ont succombé à l’horreur, mais ils n’ont jamais su la dominer. Ils détestaient l’Asie, ses paysages, sa nourriture, ses femmes, et ils n’ont jamais su percevoir, à côté de la terreur et de l’effroi, la jouissance que pouvait aussi provoquer la guerre.
Il ne faut donc surtout pas voir ce film comme un témoignage sur la guerre du Vietnam."
" Premiers échos : trente millions de dollars, des années de tournage, des années de montage, un cinéaste
" Premiers échos : trente millions de dollars, des années de tournage, des années de montage, un cinéaste courtoisement mégalomane qui joue à quitte ou double avec sa fortune, sa réputation, sa vie. Démesure... Premières images : un paradis oriental, tout en verdure, de palmes, feuilles et branches sauvages, bordé d’une plage, tissé de calme. Et, tout à coup, une explosion infernale au napalm, flambée satanique qui embrase tout. Sans frémissement. Sans pitié. Démence...
Audace, encore : tel le fils de Mussolini qui trouvait belles les bombes larguées de son avion et les comparait à des fleurs qui s’ouvrent, Coppola peint le cauchemar de la guerre qu’il dénonce en poète. Son film est un feu d’artifices, une explosion lyrique, allégorique. Guernica à Saigon. Point d’intimisme. Il fait de sa réflexion sur l’assassinat crépusculaire des « bridés » une œuvre d’art.
Et il serait désespérément inutile de chercher dans cette toile morbide toute trace d’un constat naturaliste. C’est à un opéra shakespearien que ce nouvel Orson Welles nous convie. Un grand opéra des ténèbres, de l’horreur, de la folie.
(...) Mais qu’est-ce film, qui, d’un coup (via le Festival de Cannes et sa Palme d’Or), sort du mystère pour entrer dans le génie ? Pour l’anecdote politique : le Vietnam (hier) et le gâchis (maintenant). Mais pour la morale universelle : la barbarie (hier) et l’Apocalypse (maintenant). « Debout sur le flanc de la colline, j’eus le pressentiment que, sous l’aveuglant soleil de ce pays, j’allais apprendre à connaître le démon, flasque, hypocrite, aux regards évasifs, le démon d’une folie rapace et sans merci », déclare le héros de la nouvelle de Joseph Conrad (Le cœur des ténèbres) dont Coppola s’est inspiré. Quel démon ? That is the question...
(...) Le voyage au bout de l’enfer auquel nous convie Coppola est un voyage mental, une quête intérieure. En fait, Willard, le tueur en rupture d’obéissance aveugle, et Kurtz, le mage halluciné qui a su gagner la confiance des tribus primitives, ne sont qu’une seule et même personne.
Willard, c’est le visage d’une Amérique qui a été trop loin. C’est le symbole du conflit intime auquel personne n’échappe : lutter contre la graine d’Hitler qui sommeille en chacun de nous ; surveiller l’itinéraire d’une conscience qui, telle un escargot, « rampe sur le fil d’un rasoir à main ». C’est le combat entre le Bien et le Mal, le juste et l’injuste, le rationnel et l’irrationnel.
(...) Plongée dans l’atrocité, bain forcé dans la folie la plus abjecte, Apocalypse now est un de ces films rares qui savent allier le spectaculaire le plus étourdissant et la réflexion la plus intime. Quelque chose de Kubrick (Les Sentiers de la gloire, Orange mécanique) revisité par Nietzsche et Dostoievski. Et, bien sûr, par Joseph Conrad."
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