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En 1969, un acteur et sa doublure voient leur carrière péricliter au sein d'une usine à rêves qui change et une ville prise d'assaut par les hippies.
En 1969, l'acteur de télévision Rick Dalton et son ami et doublure, le cascadeur Cliff Booth, sont totalement perdus dans une industrie du cinéma en pleine mutation. Ils ne comprennent plus cette Cité des anges qui assiste à l'émergence du mouvement hippie et à l'arrivée cauchemardesque du gourou Charles Manson. Tout en croisant Steve McQueen et Bruce Lee, Dalton et Booth se noient dans la bière et le whisky, et peinent à trouver des contrats. Non loin de la propriété de Rick Dalton, la jeune actrice Sharon Tate et son mari Roman Polanski, auréolés d'une gloire naissante, représentent le nouveau visage de Hollywood.
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"Oublions l’agitation insensée de Cannes. Revenons à ce qui fait l’essence de ce film labyrinthique, l’un des plus attendus de l’année : le
"Oublions l’agitation insensée de Cannes. Revenons à ce qui fait l’essence de ce film labyrinthique, l’un des plus attendus de l’année : le cinéma. Et gardons en tête qu’il est signé par un réalisateur qu’on résume trop souvent à ses fulgurances violentes mais qui accumule depuis près de trente ans des œuvres dont l’envergure se déploie rarement à la vision initiale. À première vue, Once Upon a Time... in Hollywood raconte l’histoire du comédien vedette Rick Dalton, ex-coqueluche des studios en voie de ringardisation (Leonardo DiCaprio), et de Cliff Booth, chauffeur débonnaire et doublure fidèle (Brad Pitt).
On les voit errer en décapotable dans un Los Angeles à la beauté irréelle reconstitué avec amour et sans effets numériques. Scènes étirées. Dialogues abondants. Magnifique duo qui, entre une embrouille avec Bruce Lee et une party avec Steve McQueen, observe le monde changer. Il faut dire que le voisin de Rick Dalton s’appelle Roman Polanski. Le 9 août 1969, l’actrice Sharon Tate, épouse du cinéaste polonais, enceinte de huit mois, est assassinée avec quatre proches par des sbires du sinistre Charles Manson. Une date-clé dans l’histoire de l’Amérique, qui va précipiter la fin du Flower Power, des hippies gentils et de l’insouciance comme projet de vie.
On n’avait jamais vu Tarantino aussi mélancolique, peut-être depuis le splendide Jackie Brown. Avec érudition et maîtrise, le cinéaste livre une véritable déclaration d’amour à cette période bienheureuse et fantasmée. Ses rêveries désenchantées sont peuplées de comédiens beaux comme des dieux. Sharon Tate (Margot Robbie) entre dans un cinéma rien que pour entendre le rire des spectateurs (magnifique séquence). Sur un grand écran définitivement concurrencé par le petit, on croise des exterminateurs de nazis et des chasseurs de prime bien coiffés.
Tarantino nous raconte comment tout ça bascule (stupéfiante incursion dans le repaire du gourou sectaire). Il y met tellement de cœur qu’il nous décrit le monde tel qu’il se perpétue naïvement dans son esprit. Aucun manque de respect à la mémoire de Sharon Tate. Quant à la violence supposée… Disons juste qu’après vous avoir gentiment hypnotisé avec sa ballade élégiaque, Tarantino envoie une dernière demi-heure assez mémorable ! Parce que ça reste du cinéma."
"Quentin Tarantino conclut sa trilogie « révisionniste » de cinéphage corrigeant les tragédies du passé grâce au septième art. Après l’occup
"Quentin Tarantino conclut sa trilogie « révisionniste » de cinéphage corrigeant les tragédies du passé grâce au septième art. Après l’occupation nazie dans « Inglorious Basterds », après l’Amérique esclavagiste dans « Django Unchained », il revisite le Los Angeles de 1969 et le meurtre de Sharon Tate, épouse enceinte de Roman Polanski, par les hippies satanistes de la Manson Family, qui sonna le glas des sixties et de leurs utopies. Mais il le fait à travers le regard de deux oubliés de la gloire, voisins fictifs du couple Tate-Polanski : Rick -Dalton (Leonardo DiCaprio, impec), un acteur has been qui enquille les rôles de méchants dans les séries télé, et sa doublure et homme à tout faire, le cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt, iconique).
Oubliez le Tarantino radoteur et complaisant des « Huit Salopards » : voici son grand film sur le cinéma, nourri par son savoir encyclopédique et habité par ses souvenirs de gamin alors âgé de 6 ans. Son ode fétichiste, drôle et mélancolique – l’humeur du film et son ADN angeleno sont très proches de « Jackie Brown » –, aux comédiens qui se rêvent grands, végètent sur le petit écran et noient leurs frustrations dans l’alcool. Aux starlettes montantes qui gardent des étoiles dans les yeux (Margot Robbie dans le rôle de Sharon Tate). Aux producteurs margoulins mais passionnés (Al Pacino, savoureux le temps d’une scène). Aux cascades effectuées pour de vrai et aux trucages en dur. Au grain de la pellicule et à celui des réalisateurs mercenaires. Il n’y a pas d’intrigue dans cette chronique sur trois jours de la vie et des coulisses de Hollywood avant que ce ne soit plus jamais pareil, mais une reconstitution ludique et vertigineuse, fourmillant de pastiches mêlés à des extraits de films et séries réels, de personnages en miroir et d’échos avec aujourd’hui.
Tarantino titille le politiquement correct post-#Metoo, il fait du personnage de Brad Pitt, brute macho, dont la rumeur dit qu’il a tué sa femme, un héros loyal, il met en scène les « fucking » hippies comme des zombies, la dégénérescence d’une libération des mœurs virant à un nouvel ordre moral. Il pointe les ambiguïtés et la cruauté de l’usine à rêves, célèbre ses soutiers, panache les genres (comédie, western, horreur) et invente une autre fin à l’histoire. Violente, forcément, hallucinée et cathartique aussi. « Once Upon a Time… in Hollywood » raconte la fin d’un monde pour la conjurer de justesse, fantasme la survie de ceux qu’elle emporta avec elle. C’est beau, c’est triste. Reste à savoir ce qu’en pense Polanski."
"Projeté au festival de Cannes, le neuvième film de Quentin Tarantino a divisé la critique. Certains l’ont jugé trop lent, d’autres caricat
"Projeté au festival de Cannes, le neuvième film de Quentin Tarantino a divisé la critique. Certains l’ont jugé trop lent, d’autres caricatural, d’autres ont conspué un dénouement improbable voire déplacé. Concernant la caricature, on préférera le terme de parodie, l’un des outils du réalisateur depuis ses débuts. La fin ? On ne la dévoilera pas ici, ce serait pure cruauté, mais cette réécriture de l’histoire est à la fois naïve et audacieuse. Et, surtout, malgré sa flamboyance, d’une pudeur vouée à panser les blessures.
Quant à la lenteur… On parlera plutôt d’un film qui prend son temps, comme on prend son temps à Los Angeles et plus encore dans les années 1960, sous un soleil qui permet tout, près des fabriques à rêves et loin du Vietnam. Au cœur du divertissement qui nous a construit en tant que spectateur, y compris si l’on devient réalisateur, ce qui est précisément le cas de Tarantino, amoureux fou du cinéma comme s’il avait encore dix ans. Son corpus en témoigne depuis toujours, et ses références à outrance lui ont suffisamment été reprochées pour ne pas reconnaître son sens de l’hommage. De la citation, de la révérence, il y en a beaucoup dans Once Upon a Time… In Hollywood, dès son titre clin d’oeil à Sergio Leone.
Chaque détail a une importance cruciale, chaque scène nous emporte dans un endroit qui jamais n’a été choisi par hasard. Chaque personnage s’impose, même quand il apparait furtivement, tels Steve McQueen, Michelle Philips, Bruce Lee ou le producteur filou incarné par Al Pacino – Tarantino ne se refuse aucun petit plaisir. Si ce n’est qu’à la dernière demi heure que le rythme s’emballe furieusement, jamais on ne s’ennuie. Il y a tant (trop) à lire entre les lignes, entre séries B et western, film noir et thriller, comédie à grosses ficelles et drame en filigrane. Complémentaire et bancal, comique, colérique et mélancolique, le duo formé par DiCaprio et Pitt est l’un des plus captivants qu’on ait vu sur grand écran depuis longtemps."
Marc au sujet de
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