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Tandis que Staniland enquête sur un meurtre, une certaine Barbara vient se déclarer la meurtrière... D'après Robin Cook, un polar sensuel dialogué par Audiard.
L'inspecteur Staniland enquête sur un corps mutilé trouvé sur un terrain vague, lorsqu'une certaine Barbara se présente et se dit être la meurtrière. Staniland s'éprend aussitôt d'elle et s'identifie au disparu, découvrant de violents secrets... D'après Robin Cook ("Il est mort les yeux ouverts"), un polar sensuel et pervers dialogué par Michel Audiard, l'un de ses derniers scénarios avant sa mort, quelques mois avant la sortie du film. Après "Garde à vue" et "Mortelle Randonnée", signés Claude Miller, "On ne meurt que deux fois" constituait alors le dernier volet d'une trilogie sombre, où Audiard, moins porté sur les comédies légères, dessinait le portrait d'un homme (Michel Serrault, toujours) devant faire face à sa mort. Le film remporta le César 1986 de la meilleure photo pour Jean Penzer.
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" L'intrigue du roman - très noir -de Robin Cook se passait à Londres. Jacques Deray et Michel Audiard l'ont
Pour le spectateur, il n'est donc pas étonnant que l'inspecteur Staniland (Michel Serrault), enquêtant sur le meurtre d'un pianiste (...) se trouve psychologiquement envoûté par elle. D'une part, il la voit, d'autre part, il écoute les cassettes enregistrées par le mort, le récit d'une passion tourmentée, si forte qu'il voudra la revivre pour son compte. Enfin, presque. La fin doit nous laisser en pleine ambiguïté.
Pour une fois, un film policier français ne sacrifie pas à la satire sociale ou à la magouille politique. Il est vrai que le roman de Robin Cook ne s'y prêtait pas. Or Michel Audiard a dû, écrivant - avec sa meilleure inspiration - pour Michel Serrault, se souvenir de Mortelle randonnée, folle histoire d'un autre envoûtement. Dans On ne meurt que deux fois, la mise en scène, fonctionnelle, ne risque pas de déconcerter comme celle de Claude Miller. L'intrigue remaniée, Charlotte Rampling et son érotisme, Xavier Deluc et ses facettes étranges, des rôles pittoresques, sont les atouts commerciaux.
Mais il y a Michel Serrault. D'abord, surtout, encore. Un Michel Serrault génial (...) L'inspecteur Staniland, bourru, sarcastique, bizarre parfois, grommelle entre ses dents, l'œil sournois. Il s'éprend de Barbara pour atteindre la vérité. Inquisiteur et amant, chasseur et gibier, Staniland, de bout en bout, reste un flic, ce flic-là. Tel est le génie de Serrault. A cause de lui, nous croyons que Staniland existe. Et le film avec."
" La production de ce dix-huitième long-métrage se « monte » sur les chapeaux de roue. C’est Michel Au
" La production de ce dix-huitième long-métrage se « monte » sur les chapeaux de roue. C’est Michel Audiard qui apporte au cinéaste le livre de Robin Cook. Il s’agit pour le scénariste de boucler la trilogie avec Michel Serrault. Les deux premiers films, Garde à vue puis Mortelle randonnée, ont été tournés sous la direction de Claude Miller.
Deray accepte aussitôt, et les deux hommes sont rejoints par le producteur Norbert Saada. C’est Deray lui-même qui suggère Charlotte Rampling. Audiard n’est pas enthousiaste, pour la simple raison qu’il se méfie de l’accent de l’actrice anglaise. Il tient à la diction parfaite de dialogues écrits, comme toujours, au cordeau, millimétrés, si je puis dire, au point-virgule près. Mais Deray s’entête et ce duo improbable finit par s’imposer de lui même (...) Le mystère et l’ambiguïté que produit cette rencontre nourrissent merveilleusement le film. La mise en scène retrouve, constamment, la fluidité des deux autres réussites que sont La Piscine et Un Papillon sur l'épaule.
Le film sera en « noir et gris ». Le chef décorateur de Borsalino, François de Lamothe, construit des lieux entièrement soumis à cet impératif. Et dès la première séquence, une enseigne lumineuse lance dans la nuit un imposant Métropolis (...) il était naturel qu’un jour ou l’autre, on retrouvât dans un film de Jacques Deray une référence explicite à Fritz Lang. Certaines manières du cinéaste français rappelant celle du maître germanique, notamment dans l’utilisation ponctuelle des ellipses et dans celle, quasi constante, de cadres dans le cadre. Dans son autobiographie, Deray qualifie de « référence elliptique » cette enseigne rouge. S'il est ici un monstre dévoreur d’existences humaines qu’évoque immanquablement le film de Fritz Lang, c’est bien celui de la seule « passion amoureuse » (...)
Il est certain, cependant, que si Deray a songé au chef-d’œuvre du grand cinéaste allemand, c’est afin de délimiter dans son propre film les deux mondes qui s’opposent, les deux univers, ceux des gens de la nuit et ceux des gens du jour. Ceux « d’en haut » qui avancent dans la peur et la négation, le refus de leurs démons et de leurs fantasmes, et ceux « d’en bas », ceux qui stagnent au contraire dans les eaux troubles du désir, s’y perdent, s’y engloutissent non sans délectation masochiste (...) il s’agissait par-dessus tout de dresser deux portraits, celui d’une femme mystérieuse, et celui d’un homme ambigu. Un film d’introspection, plus travaillé par les méandres de deux âmes noires que par les péripéties d’une enquête de police (...)
Barbara Stark est le personnage féminin de Deray à la fois le plus intensément sexuel, le plus opaque et le plus tragique. Non pas effacée, mais énigmatique, soluble dans le mystère quand on croit pétrir sa chair, irrattrapable dans ses élans quand on voudrait la retenir.
La fin du film est sublime. Deray et Audiard refusent définitivement la manipulation criminelle, le récit à tiroirs, l’artifice des poupées russes (...) Le film, qui s’ouvrait dans la nuit (la douleur et le sang d’une agonie) se dilue aussi dans la nuit. Il n’y aura pas de voyage pour l’inspecteur Bobby Staniland, qui tourne le dos à une gare Montparnasse silencieuse et fantomatique..."
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