
Qui a tué "L'Homme qui tua Don Quichotte" ?
"Le combat de Don Quichotte est une croisade contre la réalité. La réalisation d'un film l'est également. En l'o...
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L'incroyable tournage d'un Don Quichotte... qui ne se tourna jamais ! Où l'on voit que le cinéma est bien une aventure... dangereuse. Et parfois une folie.
Un documentaire sous forme de chronique ubuesque, qui dévoile les coulisses d'un film inachevé: " L'Homme qui tua Don Quichotte". Pendant plusieurs semaines, Keith Fulton et Louis Pepe ont suivi le réalisateur Terry Gilliam dans son combat désespéré pour sauver un projet qu'il développait depuis plus de dix ans.
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" Qu'un tel échec ait pu être filmé relève du miracle. En voyant le documentaire de Keith Fulton et Louis Pepe (qui avaient déjà suivi Gilli
" Qu'un tel échec ait pu être filmé relève du miracle. En voyant le documentaire de Keith Fulton et Louis Pepe (qui avaient déjà suivi Gilliam sur l'Armée des 12 singes), on se demande même comment, au plus fort de la crise, le duo contacté pour écrire la légende du film a eu le droit d'en enregistrer jusqu'au bout la Berezina Quixote. Inutile de dire qu'en fait de légende, à quelque chose malheur est bon, puisque Gilliam, cinéaste possiblement énervant à force de fantaisie hénaurme, retire de l'aventure une sorte d'aura de conquistador échoué.
Lost in la Mancha restitue étape par étape les chausse-trappes, erreurs d'aiguillage, négligences, qui conduisent méthodiquement le film au fond du ravin. Chaque épisode hésite entre drame et comédie. La visite des plateaux du seul studio abordable à Madrid, qui se révèle être un hangar à l'acoustique de cathédrale ; la découverte qu'à une semaine du premier tour de manivelle, le trio du casting (Vanessa Paradis, Johnny Depp et Jean Rochefort) n'a pas encore signé le moindre contrat (les deux premiers sont même carrément injoignables), et déjà le premier assistant, Phil Patterson, s'arrache les cheveux qu'il n'a plus.
Qu'on se rassure, ce n'est qu'un début(...) Au milieu de ce cirque, Gilliam ne semble prendre conscience que très tardivement de l'ampleur du désastre. C'est aussi qu'il est habitué des tournages sportifs : comme le rappellent les auteurs du docu, sa réputation à Hollywood de cinéaste aux poches trouées, date de l'épopée du Baron de Münchhausen (1988), produit par la Columbia qui avait dû rallonger du double le budget prévisionnel. Entre les désirs du cinéaste et la réalité qu'il faut tordre, l'abîme se creuse et les personnes de son entourage chargées de colmater les trous ont d'abord l'air de se faire peur avec celui qu'ils nomment «Captain Chaos», avant de réaliser qu'ils sont en pleine catastrophe industrielle (...)
L'un des bénéfices de Lost in la Mancha, c'est de parvenir à montrer concrètement qu'un film se construit dans un indécidable chien et loup entre pur foutoir et sursauts de maîtrise. Rien que pour cette remise en cause de l'image du metteur en scène démiurge régnant sur le moindre détail de son oeuvre (ce qu'on n'aurait pas manqué de dire si Gilliam avait achevé son film), ce «non-making of» est une date."
" Sans doute est-il facile de réécrire l'histoire quand on en sait la fin. Sans doute les auteurs ont-ils gardé au montage les séquences les
" Sans doute est-il facile de réécrire l'histoire quand on en sait la fin. Sans doute les auteurs ont-ils gardé au montage les séquences les plus denses en signes avant-coureurs. Toujours est-il qu'une angoisse sourd dès l'ouverture de ce journal de bord, d'autant plus prégnante que chacun, Gilliam en tête, s'attache à la conjurer. Mais comment occulter la dispersion kafkaïenne des ateliers d'accessoires aux quatre coins de l'Europe, les dialogues de sourds au sein de l'équipe multilingue, le retard des acteurs vedettes (et d'abord Rochefort, en pleine somatisation), attendus pour les essais ? Et que dire du « studio », hangar ouvert à tous les vents, que Gilliam visite sans cacher sa colère ? Le pire, bien sûr, est pour après, mais il faut tenir secrètes ses modalités cruelles et spectaculaires.
Car Lost in la Mancha est aussi un suspense, non pas du « comment ça finit ? » mais du « jusqu'où ira la scoumoune ? » Au passage, on entr'aperçoit ce qu'aurait pu être le film (...) Lost in la Mancha n'en reste pas moins un document précieux et touffu. On peut y voir, la mise en abyme, criante, du roman de Cervantès. Ou l'expression d'une fatalité qui frappa déjà Orson Welles aux prises, lui aussi, avec Don Quichotte. Ou une défaite de l'Europe face à l'Amérique, sur le front des superproductions. Ou un éloge du film rêvé, jamais advenu, forcément plus beau que ne l'aurait été le film achevé. Mais devant ces montagnes soulevées en vain, on voit surtout un hommage par l'absurde au cinéma qui parvient à se faire, à tout le cinéma, comme entreprise prométhéenne, violemment hasardeuse."
" Plus que le making of d'un film en train de se défaire, (...) un précieux documentaire sur la contamination de la fiction par la réalité (
" Ce n'est pas un " making of " puisque le film n'existera jamais. C'est plus que ça : une aventure artistique et humaine unique en son genr
" Ce n'est pas un " making of " puisque le film n'existera jamais. C'est plus que ça : une aventure artistique et humaine unique en son genre. Voici l'incroyable histoire d'un film qui ne verra jamais le jour. (...) Un remarquable film sur le processus de création. Tragique et drôle, effroyable et passionnant."
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