
Jean-Claude Brisseau : " Mon orgueil, c’est de faire ce qui n’a pas été fait au cinéma "
C'est donc en briseur de tabous que Jean-Claude Brisseau a envisagé ses Anges exterminateurs. Il dit la résistan...
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François, réalisateur, a pour ambition de capter la montée du plaisir féminin jusqu'à son mystérieux sommet. Mais son projet va bientôt le dévorer...
François, un metteur en scène, s’apprête à tourner un film policier. Au moment des essais pour une courte scène de nu avec une comédienne, il découvre le plaisir que peuvent éprouver certaines femmes en transgressant de petits interdits érotiques. Poussé par le désir d’apporter quelque chose de nouveau dans le cinéma, il décide de tenter le tournage d’un film mi-fiction, mi-réalité tournant autour de ce qui se révèle de façon inattendue une énigme et un tabou : les petites transgressions qui amènent au plaisir. Sa recherche dans le domaine érotique le confronte à des questions de fond, auxquelles tout comme Icare s’approchant du soleil, il va se brûler les ailes.
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" Les Anges exterminateurs est une sorte de mélo-thriller. Les scènes érotiques y sont comme les morceaux de bravoure d'un film d'action qui
" Les Anges exterminateurs est une sorte de mélo-thriller. Les scènes érotiques y sont comme les morceaux de bravoure d'un film d'action qui s'organiseraient selon les principes d'une montée chromatique et dramatique. Et l'enchaînement des événements, peut être vu comme une véritable fatalité mélodramatique que l'on redouterait autant que l'on en jouirait. La quête d'une émotion particulière, ou plutôt de la façon dont le cinéma peut la faire naître, est celle d'un cinéaste qui s'est lui-même, depuis toujours, nourri de façon boulimique de films pour essayer de percer ce secret. A une époque où toute émotion paraît suspecte, voilà peut-être le crime le plus parfait mais aussi le geste le plus libre."
Jean-François Rauger" L'obsession sexuelle de Frédéric/Brisseau n'est pas manie lubrique, mais passion du cinéma. Filmer le plaisir féminin, c'est pour lui cher
" (...) les passages les plus forts, qui sont la raison d’être du film, ce sont ces somptueux plans-séquences où les jeunes femmes montent v
" (...) les passages les plus forts, qui sont la raison d’être du film, ce sont ces somptueux plans-séquences où les jeunes femmes montent vers le plaisir (ou simulent ? Au cinéma, comme dans la vie, on n’a pas toujours d’avis tranché sur cette question). Dans des décors simples et somptueux (un lit profond, de lourdes tentures…), dans des lumières de peintres, on atteint le mélange de tension, de trouble, de mystère et de beauté qui sont au coeur de la quête brissaldienne. Et se dévoile en pleine lumière la nature du cinéma, machine désirante. Les filles se masturbent seules, ou avec d’autre filles. Où est le phallus ? Hors champ. C’est la caméra, le cinéaste, le spectateur.
Mais ce qui fait aussi la singularité de ce film, comme de tous ceux de Brisseau, c’est le mélange entre sophistication et sincérité frontale, entre haute ambition et pauvreté de moyens. Il y a toujours chez Brisseau une sorte de gaucherie brute de décoffrage qui cohabite avec des dispositifs plus compliqués, du prosaïsme bien frontal (comment un cinéaste travaille, par exemple) qui voisine avec la poésie la plus onirique (les anges qui protègent le cinéaste). Comme si en Brisseau coexistait un cinéphile sophistiqué qui connaît son Hitchcock ou son Cocteau quasiment plan par plan et un cinéaste primitif aux manières plus naïves que ses modèles. C’est cette tension entre primitivisme et sophistication qui électrise Les Anges exterminateurs et qui fait de Brisseau un cinéaste si étrange et unique."
" Tandis que le cinéma contemporain est majoritairement saturé d’intentions trop lisibles, et donc désespérément vide d’inconscient, Les An
" Tandis que le cinéma contemporain est majoritairement saturé d’intentions trop lisibles, et donc désespérément vide d’inconscient, Les Anges exterminateurs déploie un univers où tout est obscur, mélangé : le désir de filmer et le désir tout court, le plaisir que l’on prend et celui qu’on prête à autrui, les interdits de celui qui regarde et les tabous supposés de celles qui se montrent.
Quant aux motivations des jeunes filles, elles composent la trame du scénario, mais n’en sont pas moins empreintes de mystère, et violemment changeantes. Comme son personnage, Brisseau n’a qu’un point de vue à sa disposition, le sien, et c’est peut-être un fantasme. Que veulent vraiment Charlotte, Julie et les autres ? Jouer ou jouir ? Devenir comédiennes ou vivre quelque chose d’excitant, mais alors à quel sens du terme ? Il y a celles qui s’attachent au metteur en scène et à son projet, celles qui prétendent « s’éclater » devant sa caméra, celles qui le voient en père, en confident, en psy, en sexologue... Avant, pour certaines, de le haïr.
Le film est captivant (et parfois drôle) en cela : comme un carrousel de visages, de corps et de voix, d’élans et de sentiments contrastés dont François serait le révélateur par sa présence, son regard. Et Brisseau aussi, ou Brisseau d’abord, selon une parfaite mise en abyme. Filmer pour voir, pour savoir, pour connaître les autres et se connaître soi-même, ou bien parce qu’on ne sait pas faire autrement... Tel le héros maudit du Voyeur, de Michael Powell, François se laisse déborder, consumer par sa passion."
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