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Espagne catholique du XVIIe siècle. Prédicateur admiré et redouté, frère Ambrosio voit ses convictions ébranlées par l'arrivée d’un mystérieux novice...
Adaptation du célèbre roman gothique de Matthew G. Lewis, publié en 1796, « Le Moine » raconte le destin tragique de Frère Ambrosio dans l’Espagne catholique du XVIIe siècle. Abandonné à la naissance aux portes du couvent des Capucins, Ambrosio est élevé par les frères. Devenu un prédicateur admiré pour sa ferveur et redouté pour son intransigeance, il se croit à l’abri de toute tentation. L’arrivée d’un mystérieux novice va ébranler ses certitudes et le mener sur le chemin du péché.
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" Ordre et désordre, règle et dérèglements, harmonie et dissonances, le cinéma de Dominik Moll se déploie, depuis Intimité (1993), à traver
" Ordre et désordre, règle et dérèglements, harmonie et dissonances, le cinéma de Dominik Moll se déploie, depuis Intimité (1993), à travers des séries de grandes crises qui exposent le personnage principal aux supplices d’un écartèlement entre des aspirations antagonistes. C’est à nouveau le cas dans le Moine, première incursion du cinéaste révélé au grand public avec Harry, un ami qui vous veut du bien (2000), du côté du cinéma en costume (...)
Vincent Cassel est hallucinant en Ambrosio bressonnien, son charisme et son impétuosité étant comme plaqués au sol par la froide foudre luthérienne de Dominik Moll qui le guide, blême et rampant, vers les gouffres (...) Tout le film se déroule selon la logique des cauchemars, on y avance à tâtons à la recherche de murs d’appui, mais ceux-ci se dérobent ou tombent sans bruit à la moindre poussée.
Dominik Moll, évidemment, ne s’intéresse pas à cette histoire pour sa dimension transgressive, l’affront qui serait fait à quelque religion que ce soit. Le moine est à la fois le sujet agissant et le témoin impuissant d’une destruction de l’Idéal, le genre de martyrologie dont chacun a, au moins une fois dans sa vie, éprouvé la cuisante blessure. L’universel mystique indiscutable, qui a tenu lieu jusqu’ici de garde-fou, est soudain repoussé aux marges par une aspiration plus dévorante encore, un amour charnel pour deux femmes, Matilda (Déborah François), et surtout Antonia (la révélation Joséphine Japy).
Le psaume 6 («Je suis à bout de forces /Mes os sont brisés / Mon âme est bouleversée / Reviens, et délivre mon âme…») devient, dans une très belle scène, la formule qui permet le renversement vertigineux de la foi et de la volupté, confondant le visible et l’invisible, suturant à même la plaie la pudeur sentimentale et l’impudeur sexuelle (...)
Fermeture et ouverture à l’iris comme dans le cinéma muet, changement de lumières dans la continuité d’un plan, forts contrastes chromatiques d’une séquence l’autre, utilisation d’images en surimpressions, de scènes tournées à la caméra thermiques, musique omniprésente (travail saisissant d’Alberto Iglesias), les moyens mobilisés par le film produisent, à l’instar de la complexité de la narration, un effet d’hypnose au ralenti qui vient de l’expressionnisme de Fritz Lang, des œuvres de Michael Powell et Emeric Pressburger, du meilleur Roman Polanski. Effet qui dépend du seul rayonnement sur le spectateur aimanté de ce que Jean Epstein nommait ces images projetées, hors mesures, dans les cinémas, images «que l’œil ne sait former ni si grandes, ni si précises, ni si durables, ni si fugaces»
"... De cette fièvre gothique, Dominik Moll s'empare avec les honneurs, faisant entrer dans la palette de son film tout le nuancier esthéti
"... De cette fièvre gothique, Dominik Moll s'empare avec les honneurs, faisant entrer dans la palette de son film tout le nuancier esthético-historique qui lui est attaché. Litanie de croix, de processions, de choeurs religieux. Ombres et lumières de l'onirisme vénéneux. Pictorialisme exacerbé qui relie Goya à De Chirico. Cieux anthracite des gravures anglaises, éblouissements solaires de l'espagnolade, ensorcellement du romantisme noir germanique. Ouverture enfin sur l'extravagance romanesque du roman-feuilleton.
Certains souvenirs cinématographiques, depuis l'abstraction lyrique de Mère Jeanne des anges (1961), du Polonais Jerzy Kawalerowicz, jusqu'au baroque flamboyant des Diables (1971), de l'Anglais Ken Russell, remettent toutefois cette prolifique imagerie à une place plus modeste. Sans parler des vertigineux Mystères de Lisbonne (2010), grâce auxquels Raoul Ruiz a récemment redonné aux puissances du faux roman-feuilleton ses lettres de noblesse cinématographiques. Le Moine apparaît alors comme une synthèse qui, faute de transcender le genre et de prouver sa nécessité contemporaine, tient un peu de l'exercice de style."
" Dominik Moll a évacué les outrances blasphématoires du roman au profit d'un conte au classicisme rigoureux, qu'il parsème d'inventi
" Dominik Moll a évacué les outrances blasphématoires du roman au profit d'un conte au classicisme rigoureux, qu'il parsème d'inventions visuelles : ces hommes-cierges qui défilent lors d'une procession, par exemple. Ou le masque derrière lequel se dissimule le premier avatar du Démon : soudain, on se croirait chez le Franju des Yeux sans visage...
Interprété par un Vincent Cassel intensément sobre - si l'on ose dire -, le héros n'est plus un fantoche lubrique, mais une victime dont le sort semble joué d'avance. On devine, avant lui, les pièges sur sa route et l'on sait, avant lui, qu'il ne les évitera pas. Comme dans ces romans picaresques de Camilo Castelo Branco, adaptés par Manoel de Oliveira (Amour de perdition, Francisca), Dominik Moll filme, donc, avec sérieux (un rien trop, peut-être), des bébés abandonnés, des mères déplorées, des complexes d'oedipe et des parricides. Il filme, surtout, un invincible vaincu. La tragédie d'un homme ridicule, en quelque sorte..."
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