
Les préférés de Joseph Morder
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Une femme de chambre observe les travers de chacun : la fringale sexuelle de Monsieur, le refoulement aigri de Madame, le fétichisme raffiné du beau-père...
Engagée comme femme de chambre chez les Monteil, Célestine observe les petits travers de chacun : la fringale sexuelle de Monsieur, le refoulement aigri de Madame, le fétichisme raffiné du beau-père, amoureux des chaussures... Jusqu'à ce que deux événements dramatiques viennent troubler la torpeur provinciale : la mort subite du beau-père et celle de la petite Claire, violée et assassinée dans les bois... Pour son "retour en France" après ses débuts avec "L'Age d'or" et "Un chien andalou", quelques trente ans auparavant, Bunuel a accepté la commande du producteur Serge Silberman : adapter un roman qui l'intéresse depuis longtemps, signé Octave Mirbeau, auteur anarchisant. D'une série de maisons où l'auteur épinglait les perversions de la société, il ne reste dans le film qu'une seule et symbolique maison, entre les bois et la ville, sorte de petit théâtre où s'ébattent de cruelles marionnettes jusqu'au coup de théâtre (politique) final. Un joyeux film immoral et révolutionnaire. En somme, tout Bunuel. Avec une Jeanne Moreau engagée notamment parce que Don Luis avait apprécié sa façon de marcher dans "Ascenseur pour l'échafaud"; objet statique, oeil observateur, esclave soumise et consentante, n'attendant que le bon moment pour renverser les pouvoirs... C'est l'un de ses plus grands rôles.
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" Comme l’avait fait Renoir, quoique moins cavalièrement, Buñuel a dans le roman fait son choix. Mais dans l&rsquo
" Comme l’avait fait Renoir, quoique moins cavalièrement, Buñuel a dans le roman fait son choix. Mais dans l’ensemble, il le suit fidèlement. Au fond, le cinéaste se sent tout à fait à l’aise pour glisser son monde à lui dans celui de Mirbeau (...)
L’obsession du meurtre répond, chez les personnages masculins de Buñuel, à l’impossibilité du bonheur dans l’amour (...) Obsédés sur ce plan, ils ne sont retenus - dans une certaine mesure - que par de pures conventions morales ou sociales (...) En somme ces gens sont enfermés en eux-mêmes comme ils sont enfermés dans une façade sociale hypocrite et des croyances religieuses réduites à des tabous vidés de toute spiritualité (...)
Si Buñuel, avec sa terrible sincérité, n’atteint pas totalement les buts de dynamitage qu’il s’est proposés, les causes en sont les mêmes que dans plusieurs autres de ses films, spécialement dans Viridiana. Contre les larves qu’il nous montre, il a trop beau jeu de se déchaîner. Pas un personnage décisivement sympathique parmi eux, sinon l’enfant assassiné, rôle épisodîque. La religion, dans Viridiana, avait le même visage dégénéré, et la conclusion en était peu consolante. Une semblable remarque s’applique ici. La sottise, l’hypocrisie et la violence triomphent en définitive sur toute la ligne, mais ce sont des mannequins qui n’ont rien à faire avec les vraies valeurs morales au spirituelles.
Au même titre que beaucoup d’autres, seulement avec une franchise plus brutale pour qu’il en porte l’inguérissable blessure, Buñuel dresse le constat de mort d’un système social. Il ne reste plus qu’à rebâtir sur les ruines. "
" Le Journal d'une femme de chambre est un récit d'atmosphère, un film de portraits, plutôt qu'une oeuv
" Le Journal d'une femme de chambre est un récit d'atmosphère, un film de portraits, plutôt qu'une oeuvre dramatique répondant aux règles traditionnelles de la composition. (...) Cela produit un climat assez envoûtant de choses indiquées, de tragédies effleurées de singularités humaines ambiantes à propos desquelles s'exerce un esprit satirique furtif. Les interprètes contribuent aux desseins de l'auteur avec un talent peu commun. Jeanne Moreau dans le rôle de Célestine, la femme de chambre, nous fascine par un simple jeu de regards précis, incisifs, de regards qui transpercent les vérités secrètes et poussa rarement plus loin son jeu de comédienne, avec une virtuosité mêlée de plus de modestie. Michel Piccoli fait une étonnante composition de mari "complexé", de refoulé timide, Georges Geret campe un jardinier-cocher rugueux à souhait autoritaire, inquiétant."
Louis Chauvet"Près de vingt ans après Renoir, Buñuel s'attaquait, en 1964, au chef-d'oeuvre d'Octave Mirbeau. On po
"Près de vingt ans après Renoir, Buñuel s'attaquait, en 1964, au chef-d'oeuvre d'Octave Mirbeau. On pouvait craindre qu'il se sente dépaysé. On se trompait. La bourgeoisie, qu'elle soit espagnole, mexicaine ou française, lui donne toujours des accents rageurs et des accès de fièvre."
" Certains films de Luis Buñuel ont été accueillis par l'opinion selon le principe de l’auberge espagno
" Certains films de Luis Buñuel ont été accueillis par l'opinion selon le principe de l’auberge espagnole : chacun y prenait ce qui l’arrangeait, mettant le fond au compte d’une certaine maniaquerie de son auteur, voire d’un reliquat pervers de son passé surréaliste. Les salles où se joue Bunuel contiennent toujours, au minimum, c’est bien connu, un ou deux curés au visage pourpre, venus guetter les défaillances de l’âme rebelle, ou se meurtrir aux blasphèmes (...)
Le Journal d'une femme de chambre qui est peut-être le premier "film militant" de Bunuel, est encore plus irrécupérable du côté des bonnes âmes et des équilibristes de salon. C'est un pamphlet revendicateur et solide, un acte de bonne santé intellectuelle et une petite parenthèse artistique. On croirait que Bunuel l'a réalisé pour clouer le bec à certains de ses exégètes abusifs et en revenir aux bonnes vérités élémentaires (...)
Pour la première fois dans sa carrière, Bunuel n’épargne aucun de ses protagonistes (sinon peut-être lar fillette, offerte au sacrifice et le vieil obsédé, victime de ses sens). Il n’a mis en scène que des canailles, des esclaves obéissants, et des dégénérés. "
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