"Dans Le Café des Jules, le sexe est partout..."
Comment parler du sexe et de l'attisement du désir dans un film? Matthieu Orléan dans son ouvrage Paul Vecchiali,1
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Un samedi soir, dans un café. Des habitués attendent Christiane, une amie. La soirée va se poursuivre, avivée par la boisson, et la nuit finira mal.
Un samedi soir, dans un café de banlieue, ou de province. Les habitués boivent beaucoup en attendant Christiane, une amie. Survient David, un représentant en lingerie féminine dont la petite amie est absente et qui vient se réfugier dans le bistrot. David va faire rapidement les frais de la complicité, avivée par la boisson, des habitués du café. Christiane arrive, trouve une certaine reconnaissance en David, faite de souvenirs communs et de rires...
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Avec Paul Vecchiali, tout commence comme dans une ancienne rengaine de faubourg, feutrée et lancinante. Puis le ton monte, par petites touc
Avec Paul Vecchiali, tout commence comme dans une ancienne rengaine de faubourg, feutrée et lancinante. Puis le ton monte, par petites touches d'abord imperceptiblement, puis acides, électriques enfin comme l'orage, jusqu'à ce que le refrain se gonfle puis éclate en des échos désespérés.
On ne se sort jamais du café éclairé au néon. Lugubre à souhait. Les Jules ne sont que de pauvres bougres sinistres. Et pourtant, on ne s'ennuie pas un instant dans ce film riche en caractères, si plein de vrais personnages (et d'excellents comédiens) pris sur le vif d'un mal de vivre qu'on n'aurait probablement pas remarqué si l'on n'était pas entré dans ce bistrot du coin, en se demandant ce qu'on est venu y faire. C'est tout l'art de Vecchiali, de livrer en quelques images closes tout un monde, au passage, et de savoir retenir ces petits riens brisés, frelatés, qui flottent dans l'air des villes et des banlieues sans qu'on prenne le temps de sentir à quel point ils sont irrespirables
"(...) C'est avec une acuité incroyable, une sensibilité étonnante et une précision d'entomologiste que Jacques Nolot a écrit Le café
"(...) C'est avec une acuité incroyable, une sensibilité étonnante et une précision d'entomologiste que Jacques Nolot a écrit Le café des Jules. Un regard glacial, clinique sur le comportement de nos semblables. Acteur (La triche, Rosa la Rose et tous les films de Téchiné depuis Hôtel des Amériques), Jacques Nolot est aussi auteur : il avait déjà écrit et interprété La matiouette — mis en scène par Téchiné (...)
Dans Le café des Jules, Nolot — qui s'est donné le rôle de Jeannot, le fier-à-bras abruti de bêtise crasse —aiguise davantage encore son sens du détail infime qui va se nicher dans un mot, une attitude, une pensée et brosse un tableau bouleversant de vérité sur la solitude, l'égoïsme et l'impossibilité à communiquer. Une vérité nue, âpre et noire qui mélange football, gonzesses et Ricard pour mieux cacher ses peurs et ses angoisses... Un monde fruste, cruel et inconscient que Paul Vecchiali met en scène comme une tragédie classique, pour mieux en capter la cruelle vérité, pour rester au plus près de ce fascisme ordinaire qui trop souvent fait loi.
Sans jamais se poser en moralistes, Nolot à l'écriture et Vecchiali à la caméra ne portent pas de jugements et se contentent, avec une distance qui fait froid dans le dos, d'exposer les faits dans toute leur brutalité. La force du film, son puissant impact— car on sort de la projection complètement remué— doit aussi beaucoup à ses interprètes. Nolot bien évidemment, en sadique emporté par la bêtise, et Brigitte Roüan — bouleversante — en femme blessée et perdue, ne sachant crier son besoin d'être aimée et obligée de servir de pantin à ces hommes qui la méprisent. Après ce film, vous ne rentrerez peut-être plus dans un café comme avant..."
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