
Mathieu Amalric sur UniversCiné - 5/5 : Autopsie d'une passion
VIDEO | 2015, 19' | Après Tournée, Mathieu Amalric revient à Cannes en 2013 avec une adaptation d'un roman de Si...
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La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup, pense Julien, devant le juge d'instruction. Mais de quoi est-il accusé ?
Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Bientôt, la mort vient sceller leur union. Face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots... D'après le roman de Simenon, un grand film passionnel, sec et brûlant, signé et interprété par l'auteur de "Tournée".
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" Evoluant, un peu à la façon du Grand Alibi de Hitchcock, au fil des flash-backs que l’enquête criminelle réveille chez le héros, le film
" Evoluant, un peu à la façon du Grand Alibi de Hitchcock, au fil des flash-backs que l’enquête criminelle réveille chez le héros, le film puise son énergie instruite et créative du côté d’un artisanat post-hollywoodien, qui cultive le goût d’un cinéma de la modestie noble, inspiré par Hitchcock donc (pour la fixation érotique), Tourneur (pour le charme vénéneux), la série B ou la RKO. Et Amalric le fait sans se gêner, s’autorisant même une incroyable scène de coup de foudre au bord d’une route sylvestre, baignée dans un lyrisme automnal à la Sirk, avec la même fascination pour les chromos de romans-photos en plans fixes.
Même la construction en flash-backs progressifs et enchâssés évite l’écueil, si courant, d’une préciosité factice au montage : les choses, ici, se mettent en ordre à l’ancienne, avec une sorte de brutalité sobre et efficace. Une fois qu’on l’a fréquentée de près, La Chambre bleue peut de nouveau être considérée à distance et perçue pour ce qu’elle est : une chambre secrète rendue publique, un film dont le geste vital ressemble à un auto-coup de pied aux fesses, dont l’objectif est le mouvement (ne jamais s’éterniser là où on nous attend) et dont la somme est une prise de risque comme on en voit trop rarement."
" Avec son écran tout carré qui nous ramène à un cinéma ancien (le format), Amalric semble glisser les plans comme des cartes à jouer, les
" Avec son écran tout carré qui nous ramène à un cinéma ancien (le format), Amalric semble glisser les plans comme des cartes à jouer, les battre et les rebattre, les brouiller, les faire circuler comme des caches, comme dans le jeu de bonneteau ou dans le close-up – cette discipline de la prestidigitation qui consiste à accomplir son tour au plus près du spectateur pour mieux l’aveugler… Certaines images, que l’on croyait oubliées, resurgissent à la mémoire du pauvre petit homme qui n’a rien compris : des flashes érotiques, les sourires inquiets de son épouse (Léa Drucker, effrayante de justesse).
Et de ce roman rapide et court (comme beaucoup de ceux de Simenon), Mathieu Amalric fait remonter toute la sève durassienne d’un fait divers de tous les jours : les hommes et les femmes qui s’aiment ont tellement de mal à se le faire comprendre, ne serait-ce qu’à eux-mêmes. La vie est comme un grand malaise, un vaste malentendu auquel on ne pige pas grand-chose. La justice comme une longue séance de psychanalyse, où le transfert se fait avec le juge. Ce sont les mots qu’on pose dessus qui aident à la cerner, cette vie, à cristalliser nos passions."
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