
Mathieu Amalric sur UniversCiné - 5/5 : Autopsie d'une passion
VIDEO | 2015, 19' | Après Tournée, Mathieu Amalric revient à Cannes en 2013 avec une adaptation d'un roman de Si...
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Un homme, de passage à Paris pour son travail, arrive chez sa mère, critique littéraire dont les piles de livres sont devenues un rempart à la communication.
Un homme, en transit à Paris pour son travail, arrive chez sa mère, critique littéraire qui vit seule dans une immense maison mangée par les livres. Piles chancelantes, journaux envahissants qui ont peu à peu grignoté tous les lieux de vie. Le père a refait sa vie ailleurs : la petite sœur, jeune mère célibataire, a fui de son côté. Le nouveau poste du fils se fait attendre et le voilà coincé là une semaine de trop. Rien de grave mais bon...
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" ... s'il ne cherche pas à cacher une seule seconde le caractère outrageusement personnel de son film, Amalric ne s'en contente pas, loin s
" ... s'il ne cherche pas à cacher une
seule seconde le caractère outrageusement personnel de son film,
Amalric ne s'en contente pas, loin s'en faut.
A partir de ce
matériau intime, il ordonne un récit qui ne cesse d'intriguer, jamais
donné, jamais tout cuit, mais toujours très amusant à saisir. Et il
fait preuve d'une belle habileté pour faire passer au moment juste
l'information nécessaire, sans ostentation aucune, presque en
sous-main. Une bonne partie du charme du film réside dans ce refus
constant de l'exposition des faits ou des personnages.
Ce que retrouve
le héros, dans un mélange déjà ancien d'attendrissement et
d'exaspération, c'est un territoire connu par coeur, un ensemble de
situations qui peuvent encore connaître une petite évolution mais plus
de changements radicaux. Il faut faire avec et limiter les dégâts,
parvenir à conserver quelques équilibres fondamentaux, et éviter ainsi
que les choses ne s'aggravent, mais sans avoir le moindre espoir de les
réformer. De nouveau plongé dans les affres de la vie de famille, le
fils adopte la position du jongleur : il va essayer de ne pas casser
trop d'assiettes. Et c'est là que débute la comédie.
Dans cette
maison peu à peu mangée par une accumulation démente de livres, il
s'agit de pouvoir respirer, d'ouvrir la fenêtre tout en évitant le
courant d'air qui attirerait les soupçons. Scènes tordantes où le fils
indigne tente de désengorger l'espace en évacuant clandestinement
quelques piles d'ouvrages. Mais personne n'en veut et le robinet des
livraisons continue de couler.
(...) avec une modestie apparente sans cesse contredite par l'inventivité des postures et le goût de la digression essentielle, Mange ta soupe travaille l'idée très moderne d'encombrement. Encombrement de livres sous lesquels la mère manque de périr, mais aussi encombrement de ce qui nous a été légué par nos parents, à la fois richesses infinies et obstacles infranchissables. Par exemple, c'est grâce à sa parfaite maîtrise du turc, langue que son originale de mère lui a fait apprendre, que le fils trouve du travail. Seulement voilà, ces jobs sont absurdes. Et ramènent droit à la case départ. Mais Amalric, lui, a réussi à s'échapper. Son film en est la preuve. C'est ce qui le rend si drôle et si émouvant. Le coup a dû passer près."
"... Amalric décrit une situation de malaise en jouant la carte d'un burlesque légèrement grinçant. Il cultive le déséquilibre, multiplie l
"... Amalric décrit une situation de malaise en jouant la carte d'un burlesque légèrement grinçant. Il cultive le déséquilibre, multiplie les contretemps et prend souvent le spectateur à rebrousse-poil. D'abord cocasse, le précis minimaliste devient vite obsessionnel, et nous poursuit longtemps, comme le thème entêtant d'une fugue. Dans cette chorégraphie d'intérieur, la maison est un vrai personnage. D'abord accueillant, cet antre au désordre insurmontable s'avère vite asphyxiant. Disposés en piles instables, accumulés dans toutes les pièces, les livres ne cessent de proliférer en bouffant tout l'espace. Métaphore du pouvoir dévorant de la mère, ils finissent par créer un univers insidieusement angoissant. "
Jacques MoriceFlav43 au sujet de
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