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Alicia, jeune bourgeoise argentine, prend conscience que la fille qu'elle a adopté pendant la dictature est peut-être victime d'un scandale national.
Pendant la dictature argentine, Alicia et son mari, chef militaire, ont adopté une fille, Gaby. Mais le témoignage de sa meilleure amie sur les adoptions illégales contre le gré des mères, alors emprisonnées, sème le doute chez Alicia. Elle part à la recherche de la vérité sur l'origine de sa fille et cherche à retrouver sa famille... Prix d'interprétation féminine au festival de Cannes 1985, Oscar du meilleur film étranger 1986. En version restaurée.
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" La force du film est de ne pas décrire directement les exactions de la dictature, mais de montrer la prise de conscience d'une femme ancré
" La force du film est de ne pas décrire directement les exactions de la dictature, mais de montrer la prise de conscience d'une femme ancrée dans ses convictions, dont le quotidien s'écroule : plus elle découvre la réalité de ce que fut le régime du général Videla, plus elle se rend compte que l'enseignement qu'elle prodigue ment. Norma Aleandro est bouleversante. Elle obtint un prix d'interprétation mérité au festival de Cannes 1985. Mais c'est tout le film qu'il faut admirer : oeuvre de mise au point, sincère et implacable, superbement écrite (la scène du récit d'Ana est bouleversante). "
Aurélien Ferenczi"Le mérite en revient surtout à la puissance du sujet que Luis Puenzo a traité avec habileté et courage. (...) Dire qu’on s'émeut à la vis
"Le mérite en revient surtout à la puissance du sujet que Luis Puenzo a traité avec habileté et courage. (...)
Dire qu’on s'émeut à la vison de cette Histoire officielle est un euphémisme. C'est le film le plus bouleversant de ce début d'année. (...)
Luis Puenzo a par ailleurs opté pour le film-enquête. Sa caméra traque la vérité (...). L’Histoire officielle — tout comme Tangos, l’exil de Gardel — vient administrer la preuve que le retour de l'Argentine à la démocratie s’accompagne d’un retour du vrai cinéma. Celui-ci peut donner le meilleur. Il faudra désormais compter avec lui."
"La comédienne Norma Aleandro (Alicia), qui a obtenu le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 1985, est bouleversante. Hector Alterio
"La comédienne Norma Aleandro (Alicia), qui a obtenu le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 1985, est bouleversante. Hector Alterio (Roberto) est tout aussi remarquable dans son rôle ambigu.
L’histoire qui nous est présentée est exemplaire, la mise en scène - c'est le premier film de Luis Puenzo, jusqu’alors réalisateur de spots publicitaires - est efficace et nette sinon sophistiquée, et donne à comprendre en moins de deux heures plus de choses sur la sensibilié et l’histoire récente de l’Argentine que tous les discours."
"Ce très beau film sur l’Argentine, le premier depuis vingt ans qui ait été présenté au Festival de Cannes, en mai dernier, avait profondém
"Ce très beau film sur l’Argentine, le premier depuis vingt ans qui ait été présenté au Festival de Cannes, en mai dernier, avait profondément touché le public.
On doit beaucoup cette émotion à la grande pureté du style et à la fabuleuse performance de la belle et de l’intelligente Norma Aleandro qui a très justement reçu le prix d’interprétation féminine pour cette histoire aussi officielle qu’intimiste."
" Depuis deux ans, le cinéma argentin nous a familiarisés avec le thème des "Disparus". Contar hasta diez (1), récemment vu à Berlin, fai
" Depuis deux ans, le cinéma argentin nous a familiarisés avec le thème des "Disparus".
Contar hasta diez (1), récemment vu à Berlin, faisait le point sur le malaise d’une famille qui recherchait un fils aîné. C’était surtout la frustration d’un cadet mal aimé qui retenait le cinéaste, et sa quête empruntait les chemins balisés du thriller : le contexte politique restait une coulisse inexplorée d’où émergeait des tueurs et des victimes terrorisées. Un film d’enquête de Rodolfo Kuhn (2) présentait cet automne [NDR : automne 1985] des témoignages de femmes et mères de disparus et révélait la lutte des grand-mères pour retrouver des enfants nés en prison et adoptés par les familles des bourreaux.
Les faits sont donc connus et en Argentine et à l’étranger, et Luis Puenzo le réalisateur rappelait, dans sa conférence de presse, que l’information bien couverte par les journaux, il avait cherché à réaliser un film de réflexion. Son sujet, c’est donc la crise d’une femme, mère adoptive d’une petite fille qui apprend le drame des enfants disparus et soupçonne que sa petite pourrait bien être née en prison.Luis Puenzo et sa scénariste Aída Bortnik ont fait de leur Alicia une bourgeoise heureuse et préservée, faisant ainsi le portrait de tous ceux qui "ne se sentaient ni victimes ni bourreaux" et qui "avaient des yeux pour voir et ne voyaient pas". Un portrait auquel pouvaient alors s’identifier les 80% d’Argentins, aveugles heureux, qui pensaient tranquillement que les disparus avaient bien dû faire quelque chose. De plus cette quête de vérité qu’entreprend Alicia n’est pas mue au départ par une préoccupation politique ni un devoir moral, mais par la seule exigence de son amour.
Ce sujet semble relever du mélodrame, mais c’est au contraire une plongée dans la tragédie et derrière la silhouette bourgeoise d’Alicia domine la grande ombre d’Œdipe-le–juste attaché à découvrir sa propre culpabilité.L’auteur s’attarde sur la vie normale d’Alicia : le collège avec ses chants patriotiques, sa discipline et ses manuels sages, la maison chaleureuse et vivante où une enfant règne sur des parents d’autant plus affectueux et souples qu’ils sont déjà âgés. Parfois la maison s’ouvre aux amis et relations d’affaires parlant d’un monde dont Alicia reste à l’écart.
Le montage passe de manière incisive d’un monde à l’autre avec une brusquerie qui bouscule la nonchalance de chaque séquence. Ce monde mis en place, Alicia solidement qualifiée comme une prof, un peu désuète, une femme douce et vive, maîtresse de maison un peu choquée des propos osés des invités, la chaîne se met en marche.Les signaux de vérité éclatent à l’école. C’est une phrase d’élève : "Les assassins ont écrit les manuels", un affichage de photos d’enfants disparus au tableau noir. Les signes ne sont pas reconnus par Alicia qui les prend pour des actes de rébellion et d’insolence.
Le coup porté à la maison sera, en revanche, décisif parce qu’inattendu et venant d’une amie d’enfance revenue d’Europe. C’est une séquence magistrale par sa richesse et sa discrétion. Le père est couché, Ana et Alicia se sont un peu saoulées. C’est en pouffant qu’Ana raconte comment "ils sont entrés et ont déchiré le poster de Gardel". Alicia rigole. Nous savons ce qui va être dit, nous sommes déroutés, presque choqués.
Et tout d’un coup, Ana est secouée de rire qui s’avère un sanglot, Alicia dégrisée reçoit l’horreur de plein fouet, l’horreur dans ses bras, attestée par ce corps qui tremble et une voix qui parle du violeur pour qui on la gardait après la torture. Coup sur coup, la torture, sa gratuité, son étendue, les mille cris de la prison et l’impunité. Un mot sur les enfants d’assassinés confiés au bourreau déclenche l’angoisse et le besoin de savoir.
À cette scène toute entière cadrée sur le visage d’Alicia dont on ne voit que les yeux répond la scène finale où Alicia, qui sait désormais, se fait tabasser sauvagement par son mari. Au long de sa descente aux enfers, elle a connu les victimes, des mères aimantes comme elle, et a vu basculer les siens, et d’abord son mari, du côté des bourreaux.Remarquable scénario qui a le courage de découvrir le mal partout dans la société, à l’école qui trompe, chez les curés qui savent, dans les milieux financiers qui collaborent et pas seulement chez les militaires.
Plus remarquable encore est la mise en scène qui s’attache exclusivement à cette femme en proie à la passion de la vérité qui réussit à atteindre une dimension tragique en restant proche du concret."
1. Contar hasta diez (Aka Buen viaje, Ramón) de Oscar Barney Finn (1985).
2. Todo es ausencia de Rodolfo Kuhn (1984), tourné en Espagne.
24 mars 1976 : coup d’état du Général Vidèla en Argentine, l’armée prend le pouvoir et place à la tête de l’état une junte de trois militai
24 mars 1976 : coup d’état du Général Vidèla en Argentine, l’armée prend le pouvoir et place à la tête de l’état une junte de trois militaires dirigée par Vidéla lui-même. Le gouvernement déclenche dans tout le pays une répression sans précédent, des personnes sont emprisonnées et disparaissent, les autorités refusent de reconnaître une quelconque responsabilité en la matière. Les familles des disparus s’organisent entre elles, et au fur et à mesure de leurs infructueuses démarches, il se crée, spontanément un mouvement constitué par des femmes, « las madrés de la Plaza Mayo ».
Face au silence du pouvoir, de l’église et de la Junte, les femmes se mettent à la recherche de leurs petits enfants, nés après la disparition de leurs parents. Sur les 30 000 disparus, la majorité des enfants a été recueillie par des familles de militaires ou de policiers puis adoptée ou déclarée comme leurs propres descendants. D’autres ont été abandonnés sur le trottoir, confiés à un voisin ou vendus au marché noir.
L’Histoire officielle commence en mars 1983, à Buenos Aires. La défaite des Falklands a ébranlé le pouvoir de la junte. Alicia, professeur d’histoire, mariée à un industriel, organise paisiblement sa vie bourgeoise entre son lycée et sa famille. Elle est la mère adoptive d’une petite fille de cinq ans, Gaby. Les relations de son mari, intimement lié à la junte, ainsi que sa situation très privilégiée, ne lui posent pas de problèmes. Jusqu’au jour où le retour d’Anna, sa meilleure amie, la confronte à la réalité de l’oppression ; celle-ci lui raconte son « exil » forcé, son arrestation, les tortures, les viols, ses cris mêlés à ceux des milliers d’autres suppliciés et l’horreur des ventes d’enfants arrachés aux disparus. Peu à peu l’univers d’Alicia chancelle, ébranlé par les questions « insidieuses » de ses élèves (qui l’interpellent sur l’histoire réelle) et son désir de savoir les origines de sa fille. Elle enquête, remonte les filières, interroge l’administration, harcèle son mari de questions. Il ne répond pas.
Dans sa quête solitaire, elle rencontre les familles des disparus (...) Norma Aléandro, qui joue le rôle d’Alicia, est bouleversante de vérité. C’est une grande actrice - le palmarès de son interprétation en témoigne - la justesse de son personnage confère au sujet de ce film beaucoup de dignité. Sa douloureuse passion à découvrir la vérité nous émeut sans sensiblerie, sa prise de conscience paraît à peine croyable tant l’effroyable monde qui l’entoure est complètement banalisé dans la première partie du film.
Si ce film politique propose un sujet très fort, on peut regretter, en revanche, quelques longueurs qui alourdissent le récit. Remarquons également que le fait de rassembler dans l’histoire d’une famille, les faits significatifs de l’Histoire d’un pays nous fait suivre cette aventure comme un mélodrame. Un film qui informe, autant qu’il indigne, rythmé par la douleur du peuple Argentin. Après l’Exil de Gardel , l’Histoire officielle de Luis Penzo annonce la renaissance artistique de l’Argentine. Saluons cet événement lié à l’abolition de la censure et nous donne confiance dans l’avenir cinématographique de ce pays.
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