
Andrea Arnold : "Nous sommes tous des Heathcliff."
Les différents protagonistes du film Les Hauts de Hurlevent reviennent sur son élaboration : du désir initial du...
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Heathcliff est recueilli par M. Earnshaw qui vit seul avec ses deux enfants, Hindley et Cathy. A l’annonce du mariage prochain de Cathy, Heathcliff s’enfuit...
Angleterre – XIXème siècle. Heathcliff, un enfant vagabond, est recueilli par M. Earnshaw qui vit seul avec ses deux enfants, Hindley et Cathy, dans une ferme isolée. Heathcliff est bientôt confronté aux violences de Hindley, jaloux de l’attention de son père pour cet étranger. Le jeune garçon devient le protégé de Cathy. A la mort de M. Earnshaw, Cathy est courtisée par le fils de riches voisins, laissant peu à peu Heathcliff à la merci de Hindley. A l’annonce du mariage prochain de Cathy, Heathcliff s’enfuit. L’attachement fraternel qu’il vouait à Cathy se transforme alors en un amour obsessionnel.
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" (...) Autour de Hurlevent, la lande. Une vague immense verte un instant, et bleue l'instant suivant. Comme le ciel d'avant l
" (...) Autour de Hurlevent, la lande. Une vague immense verte un instant, et bleue l'instant suivant. Comme le ciel d'avant la neige, ou comme cette chambre crépie, dans la toute première scène, où Heathcliff heurte contre les murs encore et encore une immense douleur dont nous ignorons la cause.
Le bleu est la couleur Brontë par excellence. Dans l'adaptation de Jane Eyre sortie il y a quelques mois, Cary Fukunaga le grisait, glissant à sa palette la poussière d'un vieux manoir au crépuscule, et les pierres immenses du pensionnat. Pour Andrea Arnold, le bleu Brontë est vif comme celui de l'océan, tranchant comme la glace, sauvage, intensément, comme les jeunes héros à l'image desquels, plan après plan, son film se modèle. Il donne à tous les verts de la lande des brillances d'émeraude, aux cheveux de Catherine celles de l'ébène. Il met une fièvre à tous les yeux.
Adaptant le célèbre roman d'Emily Brontë avec une fidélité et une intelligence du texte rares, cette version des Hauts de Hurlevent est aussi éblouissante par sa beauté plastique que glaçante par ses silences et ce qu'ils suggèrent.
A l'oeil, c'est un tissage merveilleux de gros plans et de grands ensembles, la lande avec les enfants qui l'arpentent, la main avec le cheval qu'elle caresse, toute chose devenue fragment d'une même matière hybride, difficile à saisir, rétive à toute fixité. A l'oreille, rien d'aussi spectaculaire. Pas une note de musique jusqu'à la dernière scène : quelques phrases emportées dans le sillage du vent, le bruit des coups, l'écho de mille brutalités dont les mots ne sauraient que faire.
Dans cette conjonction risquée d'une image luxuriante avec la plus grande âpreté sonore, Andrea Arnold trouve un équilibre aussi fragile que fascinant, et des grâces hypnotisantes. Tout travaillé qu'il soit, son film ne semble l'être que pour recréer à rebours une rudesse de coeur que bien peu ont su lire entre les lignes tourmentées d'Emily Brontë. Comme les deux sauvageons de la lande, son film ne s'apprivoise pas : il se donne immédiatement, farouche, tout marbré de vertiges. Un travail d'exception pour une réussite incontestable, et une grande leçon de lecture."
"C'est du cinéma raide. Brutal. Sans chichis ni concessions. A l'aune des films précédents de la Britanniq
"C'est du cinéma raide. Brutal. Sans chichis ni concessions. A l'aune des films précédents de la Britannique Andrea Arnold, Red Road et Fish Tank, tous deux prix du jury au Festival de Cannes. En passant de la ville étouffante à la lande impitoyable des Hauts de Hurlevent, la réalisatrice change de cadre et d'époque mais pas de style. Du coup, elle apporte à cette énième adaptation du classique d'Emily Brontë une singulière modernité. Plus fort : elle est d'une fidélité exemplaire à l'esprit de l'oeuvre, cruelle histoire d'amour sur fond d'inégalité sociale. Soit Heathcliff, enfant abandonné et recueilli par un fermier rustre mais juste, qui grandit avec Cathy et qui ferait bien sa vie avec si celle-ci ne se laissait pas courtiser par un riche voisin. Et puis il y a le frère de Cathy, qui considère Heathcliff comme un souffre-douleur, voire un esclave. Bref, ça sent le drame à plein nez. Mais inutile de préparer les mouchoirs. Ici, ni musique, ni atermoiement. Eventuellement un arc-en-ciel pour donner un peu d'espoir, mais très vite un plan sur une pomme pourrie et une fleur fanée pour revenir à la réalité. C'est du Terrence Malick croisé avec les frères Dardenne. C'est du grand cinéma."
Christophe Carrière"(...) Fuyant l’académisme, la réalisatrice dépouille son histoire d’amour obsessionnel à l&rsq
"(...) Fuyant l’académisme, la réalisatrice dépouille son histoire d’amour obsessionnel à l’os (absence de musique, dialogues minimalistes), convoque un univers sensoriel et sonore sauvages – pluie, tourbe, bestiaire – qui rappelle les films d’Andrew Kötting. Elle réussit, enfin, à suggérer le feu du désir réprimé : que Cathy lèche les traces laissées par un fouet sur le dos de Heathcliff ou que Heathcliff, le nez dans la chevelure de Cathy, caresse son cheval, l’animalité transpire par tous les pores dans cette belle adaptation emportée qui affirme un vrai point de vue."
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